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Que permet l'art au point que l'humanité ne puisse s'en passer ?

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« Analyse du sujet : Permettre : donner le moyen, l'occasion de, rendre possible.

Permettre quelque chose c'est donner le pouvoir et la liberté de faire quelque chose.

C'est une voie d'accès qui rend l'existence possible. Art : en latin, le terme ars traduit le mot grec technê.

L'art est avant tout une aptitude à faire quelque chose. Il désigne aussi bien la technique, le savoir-faire que la création artistique.

Ainsi, il désigne autant l'œuvre de l'artisan qui maîtrise un art, que l'œuvre de l'artiste dont le talent lui permet de créer.

Dans son sens esthétique, l'art est l'expression créatrice et désintéressée du beau.

La création artistique s'affranchit de l'utile et n'a pas de finalité déterminée à l'avance. Humanité : désigne le genre humain, l'ensemble des homme et aussi l'ensemble des caractères propres à l'espèce humaine par rapport à l'animal.

Selon Descartes, la différence entre l'homme et l'animal est une différence de nature : seul l'homme est capable de pensée de conscience et de langage.

L'humanité peut aussi désigner la nature humaine, l'essence de l'homme.

En ce sens, on rejoint la définition kantienne qui décrit l'humanité comme le principe déterminant de l'action morale, en tant que fin en soi et valeur absolue. Pouvoir : marque la capacité ou son absence.

Accompagné de la négation, ce verbe prend un caractère d'obligation, d'impératif qui l'éloigne de la simple possibilité.

« Ne puisse s'en passer » signifie qu'il est impossible de vivre sans, qu'on ne peut pas faire autrement, que c'est une nécessité. Se passer : s'abstenir de quelque chose, ne pas avoir besoin de quelque chose.

Absence de nécessité. Problématique : Ce sujet interroge sur la particularité de l'art, sur son pouvoir, ses manifestations et ses résultats par rapport à la vie des hommes.

A travers cette question, il s'agit donc de déterminer les relations qui régissent les rapports entre l'humanité et l'art.

Cette question part du constat implicite mais qui paraît dans la formulation que l'homme ne peut vivre sans l'art.

On peut se demander pourquoi l'art se présente comme une nécessité pour l'ensemble des hommes, pourquoi la vie humaine ne peut être envisagée sans, pourquoi la pratique artistique entre obligatoirement et spécifiquement dans la définition et la qualification de l'humanité.

Qu'est ce que l'art apporte aux hommes que les autres activités humaines ne lui offrent pas, quelle est cette particularité qui explique que l'on soit incapable d'envisager l'absence de l'art? Proposition de plan : 1- l'art permet aux hommes de prendre de la distance par rapport à la réalité : · · · · Tout d'abord, l'art peut être considéré comme un outil de distraction, qui donne un plaisir spontané, détourne de nos soucis, mais pas seulement : Fonction cathartique de l'art. Schopenhauer : la contemplation esthétique est un remède contre la souffrance et l'ennui. Aristote.

L'art comme catharsis.

l'homme prend de la distance par rapport à sa vie réelle à travers sa contemplation de l'œuvre. Le plaisir que procure la tragédie est spécifique.

Aristote le définit ainsi : « [...] la tragédie est l'imitation d'une action de caractère élevé et complète, d'une certaine étendue, dans un langage relevé d'assaisonnements d'une espèce particulière suivant les diverses parties, imitation qui est faite par des personnages en action et non au moyen d'un récit, et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation propre à pareilles émotions.» Assaisonnement du langage désigne la proportion variable de chants et de vers.

L'essence de la tragédie réside dans l'action, non dans le récit, action représentée en un temps limité.

Le plaisir résulte des émotions ressenties: crainte et pitié.

Tout cela est clair.

Aristote mentionne la cause et les effets. Mais sur le mécanisme de l'opération, peu de détails ! Un seul terme assez inattendu: «purgation», catharsis.

On peut dire aussi « purification ».

Ce mot a donné lieu à maints commentaires.

Chez Aristote lui-même, il est l'objet de plusieurs interprétations.

On croit comprendre qu'il y a un rapport entre l'imitation, la mimésis, et la purgation, la catharsis: devant un spectacle représentant des actions éprouvantes, je suis enclin à ressentir les mêmes émotions que l'on cherche à provoquer en moi.

La représentation de sentiments violents ou oppressants, par exemple la terreur, l'effroi ou la pitié, bien que mimés et donc fictifs, déclenche dans le public, dans la réalité, des sentiments analogues. Cette réaction est banale dans la vie courante; trop d'événements réels,. »

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