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Que pensez-vous de cette affirmation: "l'homme est un être de désir" ?

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« Termes du sujet: ÊTRE: Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.

Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.

Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.

Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.

On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. On a coutume de considérer que la raison constitue l'essence de l'homme.

Le désir qui relève des inclinations sensibles nous rapprocherait de l'animalité, tandis que la raison nous en distinguerait.

C'est ainsi que Kant considère que l'homme est un animal capable de raison.

Et, dans Fondements de la métaphysique des moeurs, il affirme que la véritable destination de l'homme n'est pas le bonheur (satisfaction des besoins, des désirs), mais la réalisation de sa nature d'être raisonnable, c'est-à-dire d'être pouvant prendre ses distances à l'égard de ses désirs et se déterminer par pur respect du devoir.

Pourquoi, en effet, la nature aurait-elle doté l'homme d'une raison dans le seul but de sa conservation, de son bien-être, en un mot de son bonheur ? Ce but ne serait-il pas plus sûrement atteint si l'homme ne possédait que l'instinct ? Les animaux ne subviennent-ils pas à leurs besoins avec une heureuse spontanéité ? Si la destination de l'homme n'est pas la moralité, alors la nature nous a créés en vain.

Il faut reconnaître que l'homme est né pour faire son devoir et que la question de son bonheur est secondaire.

L'homme n'est pas un être de désir mais un être de raison. Kant se place sous l'idée que la nature agit en vue d'une fin, qu'elle n'a pas créé l'homme en vain.

Mieux : qu'elle lui a accordé une place et un statut supérieurs à ceux des autres créatures.

L'homme devant accomplir sa nature d'être raisonnable ne saurait donc être soumis à la juridiction commune de la nature.

Il disposerait de la faculté de se donner librement des règles et de transcender la nature qui, elle, est soumise à des lois.

Il pourrait donc s'arracher à ses désirs et n'agir que mû par la raison.

Or, c'est précisément cette croyance au pouvoir de l'homme sur lui-même et sur la nature que Spinoza, un siècle plus tôt, considérait comme l'erreur qui empêche les hommes de parvenir à une connaissance vraie de la nature et d'eux-mêmes. Spinoza identifie « Dieu » et « Nature ».

Dieu n'est pas transcendant mais immanent (intérieur à ce monde).

Il n'y a donc pas d'arrière-monde.

Autrement dit, ce monde-ci, qui est la Nature entière, est le seul qui existe et qui puisse exister.

Il est éternel (sans commencement ni fin) et cause de soi (sans autre relation qu'à soi-même).

C'est pourquoi tout ce qui existe, existe nécessairement.

Les choses ont entre elles des rapports déterminés, elles sont liées les unes aux autres selon un ordre qui est celui de la Nature entière.

Dans ces conditions, l'esprit humain ne saurait constituer un empire dans un empire.

Il n'échappe pas au déterminisme.

Le libre arbitre est donc une illusion. Les hommes savent qu'ils désirent mais ils ignorent pourquoi.

Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notre connaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." L'originalité de Spinoza, c'est précisément d'affirmer que « le Désir est l'essence même de l'homme » (Ethique, III,. »

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