Que gagne l'homme en travaillant ?
Extrait du document
«
VOCABULAIRE:
VIE: Du latin vita, «vie», «existence».
1.
Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les
organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.
2.
Durée s'écoulant
de la naissance à la mort.
3.
Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant
perpétuellement de nouvelles formes.
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par
l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte,
écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié
constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver
puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
Il s'agissait ici de s'interroger que la valeur du travail et sur son origine.
Il est reconnu que le travail est bénéfique
mais dans un même temps, chacun vit le travail comme une contrainte dont on se passera bien.
Il fallait donc
mettre en évidence les différents aspects du travail : nécessaire à la survie et activité contraignante, avant de voir
que le travail, dans son idéal, permet à l'homme de se réaliser et d'accéder véritablement à son humanité.
Le travail, dans notre société, désigne toute activité dès l'instant où elle est socialement rentable.
Ainsi l'ouvrier,
l'employé, l'enfant qui apprend à l'école travaillent.
Mais il faut rappeler que ce mot vient du terme latin "tripalium"
qui désigne instrument de torture.
Le travail est en effet plus subi comme une contrainte, comme une tâche pénible
et douloureuse.
Dès lors, pourquoi travaillons-nous? De prime abord, le travail est plutôt une relation entre la nature
et l'homme, une lutte pour la survie et pour assurer les conditions de vie.
Le travail, en effet, est nécessaire parce
que la nature n'offre pas spontanément à l'homme ce qu'il a besoin pour vivre.
Le terme "gagner" signifie "tirer un
profit, un gain".
Il faut donc que ce que cela nous coûte de travailler soit compensé par ce que l'on en retire.
Mais
ne perd-on pas quelque chose, quand nous travaillons? Ne perdons-nous pas aussi quelque chose? Pourtant,
pouvons nous être véritablement un homme, sans travailler?
1.
Nous travaillons pour assurer notre survie
-Le travail est dû à la disproportion existant entre les ressources naturelles et les besoins d'un groupe humain.
Pour Rousseau le confirme, l'apparition du travail est lié à la mise en place des premières sociétés : dès que les
hommes se rassemblent, la nature ne suffit plus à satisfaire leurs besoins.
Il est dès lors nécessaire d'entrer dans
une lutte avec la nature pour en extraire les produits utiles.
Le travail signifie alors la transformation des données
naturelles.
"L'homme est le seul animal qui soit voué au travail."(Kant, Traité de pédagogie)
- Le travail permet donc à l'homme de se défaire de la nécessité.
Pour Hannah Arendt, il serait l'activité humaine la
plus proche de l'animalité, de la nécessité biologique, en vertu de sa finalité qui est de satisfaire nos besoins.
Dans la société moderne, le travail est nécessaire pour la rémunération.
Nous ne pouvons pas en effet vivre sans
argent, et travailler est la principale activité qui nous assure un revenu.
"Dans les pays de la civilisation, presque tous les hommes se ressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du
travail à cause du salaire." (Nietzsche, Le gai savoir)
Marx voit aussi dans le travail l'assurance de la survie des hommes, des ouvriers qui désirent subsister.
2.
Le travail est pénible et peut nous faire perdre nos forces et notre humanité
- Nous travaillons parce que nous y sommes obligés.
Mais nous ne gagnons rien pour nous, nous ne nous
épanouissons pas dans le travail.
Rousseau voit dans l'absence de travail l'état premier de l'homme et que "l'homme est naturellement paresseux".
Il
ne travaille que pour pouvoir survivre mais si ses conditions de survie sont assurées, il pourrait passer sa vie "à
dormir, végéter et rester immobile."
- Le travail est en effet pénible, c'est une punition pour la bible : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front.".
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