« Puis-je être libre si les autres ne le sont pas ? »

« Romain Pradel T°03 Introduction et une grande partie – Bac blanc Sujet 1 : « Puis-je être libre si les autres ne le sont pas ? » De prime abord, nous pouvons penser que l’homme est libre dès lors qu’il a le choix.

Ainsi, lorsque nous ne sommes pas contraints, que nous pouvons choisir ce que l’on veut, nous sommes libres.

De ce fait, nous n’avons pas besoin d’autrui pour être libre car cette liberté est personnelle et propre à chacun.

Néanmoins, cette première réponse n’est pas satisfaisante notamment car la notion de liberté est plus complexe et peut se définir autrement.

En effet, nous n’avons pour l’instant que donné une première signification de la liberté au sens physique du terme, celle-ci se définissant ainsi comme une absence de contraintes.

Mais nous pouvons en donner une autre dans le sens politique en soulignant que la liberté désigne l’autonomie (du grec « autos » : soi, ce qui est relatif à l’individu et « nomos » : règles, lois), c’est-à-dire la capacité d’un individu à agir par lui-même, selon ses propres lois.

Par ailleurs, nous pouvons définir le terme « autres » comme désignant toute personne de la société autre que nous-mêmes.

Ainsi, le sujet nous amène à penser que notre propre liberté dépendrait de celle des autres.

C’est-à-dire, que l’on ne pourrait être libre que si les autres le sont (ou pas).

Ainsi, il serait intéressant de se demander : « ma propre liberté est-elle conditionnée par celle des autres ? ».

La réponse à cette question est chargée de conséquences, en effet, si on en croit l’adage, « la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres », alors cela signifie que si les autres sont libres et que ma liberté empiète sur la leur, je soumets ma propre liberté à autrui et dans ce cas on ne peut plus vraiment parler de liberté puisque la liberté des autres dépend de la mienne et inversement.

Ainsi, nous étudierons dans un premier temps le fait que ma liberté serait conditionnée par la non-liberté des autres, puis dans un deuxième temps, nous montrerons que je ne pourrais être libre que si les autres le sont avant de mettre en exergue dans une troisième partie le caractère problématique de cette définition de la liberté s’appuyant sur l’existence (ou l’absence) de celle des autres. Tout d’abord, on peut penser que ma liberté n’est que conséquence de la non-liberté des autres.

En effet, si l’on.... »