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Pouvons-nous être libres si les autres ne le sont pas ?

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« Discussion : Ma liberté s'arrête là où celle des autres commencent.

Cette phrase tente de prouver que la liberté d'un individu n'entre pas en relation avec celle des autres.

Ainsi la liberté est individuelle et non collective.

Mais comment la liberté peut-elle s'exercer sur un seul individu ? Car pour savoir si un individu est libre il faut que sa liberté s'exerce en opposition avec celle des autres.

Il faut qu'une liberté soit confrontée à une autre.

Si la liberté des autres est un barrage à la nôtre, - car vivre avec les autres c'est les respecter et le respect oblige dans un sens à l'autocensure- on pourrait dire que vivre avec autrui c'est renoncer en partie à une totale liberté d'action. Suggestion de plan Première partie : Libre de quelle liberté ? Il faudrait s'intéresser au champ d'action du terme « liberté », s'agit-il de la liberté d'action ou de la liberté de conscience ? Kant, Critique de la raison pratique : "La liberté est sans doute la raison d'être, la condition de la loi morale...

la loi morale est ce qui nous fait connaître la liberté." Certaines personnes diront que la liberté passe par l'absence de contrainte et que la contrainte naît avec la relation à autrui, ainsi dans cette logique, être seul au monde serait le paroxysme de la liberté.

Mais dans ce cas est-ce une réelle liberté ? Est-ce suffisant d'être seul pour être libre ? Et être libre est-ce ne pas être contraint ? Mais si, dans un sens, ma liberté s'arrête là où celle des autres commence alors est-ce qu'être seul au monde sans droits ni devoirs c'est être libre ? Deuxième partie : La liberté naît de la contrainte Ne peut-on pas dire que la liberté passe avant tout par la contrainte ? On ne peut être libre que par rapport à d'autres personnes.

C'est là que s'exerce le rapport maître/esclave.

Le maître est libre par rapport à l'esclave ainsi dans cette relation la liberté du maître dépend de la servitude de l'esclave.

Si l'esclave décide de devenir libre et se révolte le rapport est annulé car le pouvoir du maître n'a de valeur que s'il s'exerce sur quelqu'un.

On constate ici que s'il n'existe pas une confrontation des libertés il n'y a aucune liberté. Montesquieu, De l'esprit des lois : "Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance et ce que c'est que la liberté.

La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent : et, si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir." La liberté s'annule du fait que chacun la détient sans limite. L'affirmation indéfinie de la puissance, dans la sécurité et la certitude, devient elle-même une aliénation : « Qui se tient pour le maître d'autrui est lui-même un esclave (...) Seul est libre celui qui veut libérer tout ce qui l'entoure » Fichte, Sur la destination du savant. Troisième partie : La liberté en miroir. »

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