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Pourquoi prescrire des principes et des règles ?

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« Définition des termes du sujet: POURQUOI: pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. RÈGLE: Proposition indiquant la manière de se conduite (prescription morale) ou la démarche à suivre pour obtenir un certain résultat (règles de l'art). PRINCIPE: Du latin principium, « commencement », origine » (de princeps, « premier »). Origine, cause première des choses.

En logique, loi fondamentale de la pensée (exemple : le principe de noncontradiction).

Dans les sciences, proposition première posée au fondement d'un raisonnement ou d'une démonstration.

En morale, règle de conduite ou norme des jugements pratiques (exemple : avoir des principes).

Pétition de principe : faute logique qui consiste à s'appuyer, au début d'un raisonnement, sur la thèse qu'il s'agit précisément de démontrer. Il nous arrive, lors d'un débat, de nous échauffer quand quelqu'un est d'un avis contraire au nôtre car nous pensons être dans le vrai, et l'autre, dans le faux.

Mais comment le prouver ? Comment décider ? L'affirmation péremptoire ne suffit pas.

Et si nous voulons raisonner, c'est-à-dire exercer notre raison en un discours suivi dans lequel chaque proposition est justifiée, de telle sorte que tout autre interlocuteur en convienne, il nous faut des principes communs pour trancher la discussion.

Le premier de ces principes est le principe d'identité, qui peut être formulé par « A=A » et traduit de multiples façons : « un chat est un chat », « un triangle est un triangle ».

Cette apparente lapalissade cache une exigence première : être en accord avec soi-même.

En effet, le principe d'identité impose une règle à tout discours qui se veut cohérent : les mots doivent conserver le même sens d'un bout à l'autre du discours dans lequel ils sont employés.

De ce principe en découle un second qui le complète : le principe de noncontradiction selon lequel, comme dit Aristote, « il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps, au même sujet et sous le même rapport.» Ainsi, on ne peut pas dire « cette porte est ouverte et elle est fermée », « ce nombre est pair et il est impair ».

Il devient ainsi possible de définir la contradiction comme l'exclusion réciproque de deux propositions qui ne peuvent pas être vraies toutes les deux en même temps. Ce principe de non-contradiction trouve une application notamment dans le raisonnement par l'absurde, procédure par laquelle on prouve la fausseté d'une proposition d'abord en feignant d'en admettre la validité, puis en en tirant des conséquences qui, si elles sont contradictoires entre elles, révèlent l'erreur de la proposition initiale.

Encore faut-il être précis : il n'y a contradiction que si deux propositions s'opposent sur un même sujet, en un même temps, eu égard à une même relation.

Dans la phrase « Paul est grand par rapport à Pierre, mais petit par rapport à Jacques », il n'y a aucune contradiction. La contradiction étant définie, on peut en tirer un troisième principe : le principe du tiers exclu selon lequel deux propositions contradictoires ne peuvent être fausses en même temps.

On ne peut pas dire « cette porte n'est pas ouverte, et elle n'est pas non plus fermée ».

S'il n'est pas vrai qu'elle est ouverte, on peut en conclure qu'il est vrai qu'elle est fermée.

Nous sommes devant une alternative : si l'une est fausse, l'autre est nécessairement vraie : une troisième possibilité (le tiers) n'existe pas (est exclu).

Tels sont les principes fondamentaux de la logique qui peuvent paraître des platitudes, mais qui pourtant s'imposent à toute pensée qui se veut cohérente. La raison et les principes. A) Principes logiques et principes rationnels. Parmi les principes de la raison, on peut distinguer les principes logiques et les principes rationnels.

Les logiques sont ceux qui commandent la mise en oeuvre de tout raisonnement déductif.

La pensée discursive a une cohérence interne, elle chemine, elle se déplace selon un ordre logique.

Les principes rationnels sont des principes d'intelligibilité du réel. Tous les raisonnements (ou du moins ceux d'entre eux qui sont reconnus logiquement valables) s'appuient sur des principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz, « sont nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ». Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements mais ils sous-tendent toutes les démarches. 1. a) Les principes logiques. Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A ».

Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini.

Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement.

Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ».

Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même.

Il nous oblige à ne pas changer la définition des concepts en cours de raisonnement.. »

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