Pourquoi préférer la vérité ?
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L'homme cherche rarement la vérité pour elle-même, il a presque toujours un autre but en vue. Ainsi, la vérité scientifique permet le progrès technique et l'amélioration des conditions de vie de l'homme, même si l'aspiration de départ du savant est de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Quant à la philosophie, comme la religion, elle aborde les questions que chaque homme se pose sur sa nature, son origine et le sens qu'il doit donner à sa vie, ainsi que sur la façon dont il doit se conduire avec autrui. La recherche de la vérité est donc par plusieurs aspects également une recherche du Bien. Elle doit par exemple être trouvée par le juge, pour que celui-ci rétablisse la justice, pour le bien de la société.
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Ce qui motiva Descartes pour ses études fut un ardent désir de connaître la Vérité.
Ses études finies, il fut
déçu : il trouvait ses connaissances mal fondées et entreprit de trouver la vérité seule, une vérité qui résisterait à
son doute méthodique.
Pourquoi cherche-t-on la vérité ? Pour quelles raisons ? Il semble que chaque homme ait en
lui un désir de vérité, comment s'explique – t –il ?
Ce désir, qui demande naturellement à être satisfait rapidement, pousse parfois facilement à prendre pour
vrai ce qui ne sont que des opinions fausses.
Quelles conditions faut-il alors respecter pour que l'Homme recherche
la vérité sans se laisser aveugler ? Quels sont les buts de cette recherche ?
Chaque homme a en lui un certain désir de connaissance, de vérité.
Cela fait partie de sa nature même, sa
raison s'interroge naturellement sur le comment et le pourquoi des choses : c'est que, selon Kant, l'un des éléments
de la connaissance vient de l'esprit lui-même, il est a priori.
Il s'agit de la forme de la connaissance, composée de
formes a priori de la sensibilité – comme l'espace et le temps, l'idée et l'esprit – et des catégories de l'entendement,
les concepts les plus généraux et les plus abstraits qui constituent le cadre de la logique et sans lesquels nous ne
pourrions pas penser, telle l'idée de relation de cause à effet.
Cependant, l'homme a également une tendance à admettre certaines opinions sans y avoir vraiment
réfléchi.
Son désir demande, comme tout désir, à être satisfait rapidement, ce qui est source de précipitation et
donc d'erreur : il admet pour vrai ce dont il a un sentiment de certitude sans avoir examiné auparavant tous les
maillons de son raisonnement, les bases sur lesquelles celle-ci est fondée.
Il peut également avoir admis pour vrai
ce dont il a fait l'expérience sensible dans son enfance, alors qu'il ne pouvait pas encore faire pleinement usage de
sa raison : c'est ce qu'on appelle un préjugé.
L'homme croit alors savoir, est rempli de certitudes et ne cherche
donc pas la vérité, étant déjà sûr de la détenir.
C'est ce qu'illustre l'allégorie de la caverne de Platon : les hommes,
enchaînés par le poids des habitudes et préjugés au fond de la caverne – qui représente leur ignorance – prennent
les ombres qu'ils voient pour la réalité, alors qu'elles en sont éloignées par deux fois.
Ils sont plongés dans
l'ignorance, une ignorance qui s'ignore.
Pour qu'ils cherchent la vérité, il faut donc qu'on leur révèle leur ignorance.
C'est ce à quoi s'attachait
Socrate.
« Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien », disait-il.
Il ne prétendait pas connaître la vérité, son
but était seulement de faire réfléchir son interlocuteur pour aider celui-ci à la trouver.
Quand il demandait la
définition de la vertu, du Bien ou de la Beauté, les réponses ne manquaient pas, chacun étant certain de ce qu'il
affirmait.
Cependant, petit à petit, Socrate amenait son interlocuteur à se contredire, à se poser des questions et a
déconstruire ses idées toutes faites, chose qui ne plaisait pas à tous et en vexait plus d'un.
le chemin vers la vérité
est long et difficile.
Pour Nietzsche, une trop grande volonté de vérité est même dangereuse, hostile à la vie,
l'illusion étant nécessaire pour vivre.
Les hommes ne désirent d'ailleurs pas la vérité pour elle-même – car elle est
parfois « préjudiciable » et « destructive » - ce qu'ils visent, ce sont ses « suites agréables ».
Nous allons voit
qu'elles peuvent être personnelles ou collectives.
« Ce fut l'étonnement qui poussa les hommes aux premières spéculations philosophiques.
», dit Aristote.
C'est l'étonnement lors de l'observation de phénomènes naturels qui fut par exemple à l'origine des sciences de la
nature, recherche d'une vérité : celle des lois qui gouvernent les phénomènes naturels.
Mais la science n'est-elle
qu'une tentative de compréhension du monde ? Les savants ne cherchent-ils qu'à connaître des vérités, sans avoir
d'autre but ? Pour Descartes, la recherche scientifique de la vérité n'a d'autres fin que de « nous rendre comme
maîtres et possesseurs de la nature ».
On remarque en effet que les découvertes scientifiques sont toujours à
l'origine des avancées technologiques, la science permet le progrès technique, elle a un intérêt collectif, fait
progresser l'espèce.
Dès les débuts de l'humanité, c'est l'observation, la réflexion, le raisonnement, le jugement qui
ont permis de résoudre des problèmes, comme celui de nourrir une population sédentaire, avec l'agriculture.
La
science nous aide petit à petit à « maîtriser » la nature, à nous protéger des risques naturels comme les séismes ou
la maladie.
Les découvertes scientifiques servent également à créer des objets techniques nous aidant à faciliter.
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