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Pourquoi est-il nécessaire de faire l'hypothèse de l'existence d'un inconscient ?

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« VOCABULAIRE: Exister / Existence: * Exister: qualifie le fait d'appartenir à un ordre quelconque de réalité même abstrait.

Être réellement, constituer une partie du monde sensible. * Existence: Par opposition à néant: le fait d'être ou d'exister.

Par opposition à essence: mode d'être de l'homme, en tant qu'il ne se laisse enfermer dans aucune essence ou nature déterminée. RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. Problématique: La question pourrait apparaître non problématique; il suffirait d'énumérer simplement les indices qui peuvent faire soupçonner que le psychisme ne se réduit pas au conscient.

Freud le fait au début du chapitre de la Métapsychologie consacré à l'inconscient.

Mais, en fait, le problème réside dans la nécessité de trouver à l'intérieur de la conscience (sinon, où les trouverait-on ?) ces indices de sa propre "insuffisance". Remarque La formulation de la question présente un danger pour les candidats : celui d'établir un catalogue des manifestations de l'inconscient.

En réalité, le sujet appelle une réflexion plus approfondie sur son caractère spécifique, en particulier sur son mode d'existence supposé et les contradictions qu'il implique. Introduction • Historiquement, la théorie psychanalytique a bouleversé les conceptions de l'appareil psychique, en formulant l'hypothèse de l'existence de l'inconscient comme instance autonome.

Pendant plusieurs siècles, la conscience a paru le seul état possible de la pensée.

La philosophie cartésienne, en particulier, a contribué à imposer l'idée que « rien ne peut être en moi (...) dont je n'aie conscience.

» De même, la psychologie, à ses débuts, s'appuie sur l'observation intérieure par le sujet lui-même : connaissance directe par retour et réflexion sur soi.

Quels sont alors les facteurs qui ont conduit à modifier ces théories et à supposer l'existence de l'inconscient ? 1 - L'inconscient comme hypothèse nécessaire a) Remarque sur le libellé du sujet Le sujet, dans sa formulation même, invite à considérer l'inconscient comme une hypothèse et non comme un fait avéré.

Il ne peut, en effet, être perçu directement, sa présence sera induite à partir d'un ensemble de données concrètes.

L'hypothèse de l'inconscient présente donc un caractère paradoxal : elle nous invite à admettre qu'il existe une forme de pensée hors de la conscience, dans une zone interdite, mais qui s'évanouit à l'instant même où elle est reconnue, puisqu'elle devient consciente.

En d'autres termes, l'inconscient n'a d'existence que latente, et donc invérifiable directement.

Ceci peut expliquer les contestations et réticences qui l'entourent, et son émergence négative comme solution aux insuffisances de la conception traditionnelle de l'appareil psychique.. »

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