Pourquoi construire des monuments ?
Publié le 31/12/2024
Extrait du document
«
En août 2015 des terroristes djiadistes détruisent le site archéologique de Palmyre, avec cet
anéantissement est émit un message puissant celui de la destruction d’une culture, d’une histoire
menant donc à l’instabilité de sa pérennité.
Pourquoi construire des monuments, « Construire » peut être perçut comme édifier ou
faire édifier, ici laisser une trace concrète dans notre réalité dans le monde tangible.
Les
« monuments » sont des ouvrages d’architecture, de sculpture produit de la construction, un
vecteur de message ancrée dans la matière qui impose le souvenir ou évoque des valeurs, encore
faut il savoir les lires.
Construire un monument c’est donc laisser une trace et laisser une trace
c’est transmettre, transmettre c’est faire passer un messages, les monuments sont-ils donc tous
vecteurs de message ? Mais plus concrètement, Pourquoi voulons nous transmettre notre
histoire aux générations futures par le bais des monuments ?
Ainsi nous exploiterons la piste du monument message.
Mais aussi un de ses objectifs :
donner du concret à des idées abstraites, avant de conclure sur la perte de sens la perte de son
message de son histoire.
Le monument message est une véritable machine à voyager dans le temps, il permet de nous
transporter dans le passé, au présent.
Transmettre son histoire c’est transmettre son sens sa
perception du monde à une époque.
Mais c’est aussi s’assurer l’immortalité.
Ici l’immortalité ne
renvoie pas à quelque chose de biologique mais de spirituelle, elle à pour échelle l’humanité et non
pas le temps, puisque par vivre éternellement on entend vivre travers les esprits, les mémoires et
donc pour qu’elles soient perduré cela nécessite l’humanité.
De nombreux monuments sont liés au
culte, à la religion et pour cause, ces bâtiments doivent durer face au effets du temps, car il sont la
traduction de quelque chose sensé être éternel : Dieu.
Par exemple : le Duomo di Milano est une des
cathédrales les plus impressionnante d’Europe destiné à la nativité de la vierge Marie qui a
nécessité pour sa construction 5 siècles de 1386 à 1932.
Ici on cherche à transmettre un culte qui
transcende les âges permettant ainsi l’immortalité de la religion.
Sa construction qui se relaie à
travers les siècle témoigne d’un culte qui dépasse les individus, qui s’inscrit dans l’humanité.
Si il y
a dans cette vision quelque chose d’universel, cette dernière est également applicable aux individus.
La peur de disparaître sans laisser de trace a souvent hanté les Princes.
Leur règne eût-il été des plus
médiocres, il leur a tout de même fallu laisser une preuve indélébile de leur passage sur terre et quoi
de plus facile pour eux, pour ne pas courir le risque de sombrer dans l'oubli, que de faire construire,
en plus de leurs statues, quelque bâtiment à vocation de monument.
Toutefois, outre cette notion de perdurer dans l’avenir, il y a dans un autre enjeu, celui
d’asseoir leur autorité.
Principe recourru dans de nombreuses dictatures, par exemple, Adolf Hitler
était convaincu de l’importance de la culture dans la création d’un empire pérenne.
En 1939
l’architetce Albert Speer érige les plans Welthauptsadt Germania, un projet visant à faire de Berlin
une capitale mondiale.
Ce projet monumental devait aboutir à la fin de la seconde guerre mondiale.
Par conséquent cette transmission au travers des bâtiments était dans l’optique de perpétrer le
troisième Reich qui devait durer 1000 et donc d’utilité pour les générations futures mais surtout
d’asseoir l’autorité de Berlin en tant que capitale mondiale.
Si les dictature ont souvent recours à
l’histoire, c’est parce qu’une histoire commune entre les individus permet de faire naître un
sentiment de fraternité, mais aussi patriotique.
On constate la multiplication des monuments messages notamment pendant les périodes de
crises où ils commémores des évènements funestes, ils constituent un devoir de mémoire pour leur
fondateurs.
Prenons l’exemple des Tribute Light du World Trade Center conçut en mémoire des
attentats du 11 septembre 2001.
Ces faisceaux lumineux s’éclairant le même jour chaque année
ravivent dans les esprits ce tragique événement.
S’inscrivant comme monument de deuil mais aussi
de manière significative de lumière dans la pénombre des attentats.
Malgré la tentative de
déstabilisation le pays répond avec un symbole d’espoir : « Vous n’avez pas gagnez, les tour ne sont
peut être plus là mais elles sont gravée dans nos esprits ».
A travers ce message on constate que les
monuments permettent de faire face aux situations désespérées, mais aussi ils font appels à une
mémoire commune qui ravive un sentiment patriotique fort.
Le monument message à donc pour vocation de transmettre les idées actuelles d’une
société aux générations futures, cette transmission ce fait dans l’objectif d’asseoir leur autorité, de
la faire perdurer dans les mémoires mais aussi dans une optique d’immortalité ou de longévité
qui dépasse l’irrémédiable mortalité de l’être humain.
Dans un second temps l’histoire, une culture, un patrimoine, c’est ce qui constitue l’esprit
d’un humain de la même manière qu’un patrimoine génétique constitue ses gênes.
Les deux sont en
quelque sorte héréditaire, les transmettre se fait de manière abstraite sans qu’on en ai réellement
conscience mais aussi de manière plus visuelle et concrète au travers de monuments.
Ils donnent du
concret de la matière à des idées abstraites.
L’esprit humain est beaucoup plus faillible que si
quelque chose est marqué dans la pierre.
Il nous permet par la même occasion une meilleurs
compréhension et visualisation d’un concept.
L’Union européenne est un parfait exemple.
La
« construction européenne » doit être prise au pied de la lettre.
Pour abriter ses institutions, quelques
édifices aussi coûteux que prestigieux sont sortis de terre.
A commencer par celui du Parlement
Européen à Strasbourg.
Ainsi, afin de donner un caractère plus concret à une entité qui demeurait
abstraite aux yeux de la majorité des citoyens européens, on a donc fait appel au monument, à
l'architecture.
Toutefois cette abstraction peut parfois perdre tout son sens.
De plus en plus dans notre
actualité on observe un désintéressement à l’histoire au sens et à l’architecture des monuments.
Ce
manque d’intérêt se reflète dans nos sociétés au travers d’un objets commun dont on a recours de
manière fréquente : les billets.
Selon le sociologue Jean Pierre Garnier dans son article « du
monument comme évènement »....
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