Pourquoi connaitre?
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Pourquoi connaître ?
Introduction
-La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle.
Toute connaissance est
saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun
et saisi comme tel.
-Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en
est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées.
-Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité
absolue ?
I.
La connaissance a une double finalité, le désir individuel et l'intérêt commun (Platon)
-Le penseur éprouve un désir inconditionné vers l'intelligible, vers ce qui
dépasse les apparences sensibles ; la finalité de ce désir, c'est d'atteindre
dans la contemplation le principe ultime de ce désir (l'Idée du Bien), qui en
constitue tant la cause que la fin dernière (République, Banquet).
Pour Platon,
comme pour Socrate, l'opinion est vide de sens, elle ne traduit que l'intérêt, le
désir, le caprice.
Il faut lui substituer le concept (l'idée).
La parole est l'outil
de la justesse et de la justice dont on mésuse en en faisant l'outil de
l'opinion.
Grâce à la dialectique — cette entreprise critique radicale — le philosophe —
ce spécialiste compétent — fait de la parole le seul usage qui soit conforme :
ordonner le réel, harmoniser les rapports entre les hommes en les rendant
intelligibles.
Sans justesse dans le raisonnement, il ne saurait y avoir justice
entre les hommes.
Être juste, c'est en quelque sorte connaître avec justesse
et agir avec justice.
L'Etat sera alors géométriquement harmonieux quand
chacun, selon sa compétence-complexion, occupera la place et la fonction
qui lui reviennent : ouvrier, soldat, administrateur.
Cette division tripartite reproduit d'ailleurs celle de l'âme, et de même que la
justice privée harmonise les trois parties de l'âme (concupiscence, coeur,
esprit), la justice sociale harmonise les trois classes de l'Etat-cité.
"L'homme juste ne permet pas qu'aucune partie de lui-même fasse rien qui lui
soit étranger, ni que les trois principes de son âme empiètent sur leurs
fonctions respectives; il établit au contraire un ordre véritable dans son intérieur, il se commande lui-même, il se
discipline, il devient ami de lui-même, il harmonise les trois parties de son âme absolument comme les trois termes de
l'échelle musicale, le plus élevé, le plus bas, le moyen, et tous les tons intermédiaires qui peuvent exister, il lie
ensemble tous ces éléments et devient un de multiple qu'il était, il est tempérant et plein d'harmonie et dès lors
dans tout ce qu'il entreprend, soit qu'il travaille à s'enrichir, soit qu'il soigne son corps, soit qu'il s'occupe de
politique, soit qu'il traite avec des particuliers, il juge et nomme toujours juste et belle l'action qui maintient et
contribue à réaliser cet état d'âme et il tient pour sagesse la science qui inspire cette action; au contraire, il appelle
injuste l'action qui détruit cet état, et ignorance l'opinion qui inspire cette action." (République, livre IV).
S'il nous faut d'abord apprendre à mesurer, à nous éloigner des impressions sensibles pour appréhender l'intelligible,
l'idée, l'objectif, l'essence, cela ne saurait suffire, car, nous devons non seulement baliser horizontalement, d'idée
séparée (concept) en idée séparée, tout le champ de l'intelligible, mais encore, verticalement, par cette discussion
raisonnée qui n'est autre que le dialogue dialectique, nous élever jusqu'à l'Idée de toutes les idées, c'est-à-dire le
principe premier, le Bien, auquel toutes les idées participent, avec lequel elles sont en relation nécessaire.
Une fois
ce mouvement ascendant opéré et le Bien reconnu comme ce soleil qui d'évidence éclaire et «nourrit» tout, nous
pourrons «redescendre» et ordonner rationnellement le monde, la cité, l'individu, selon une géométrie harmonieuse.
Au terme du monde intelligible est l'idée du Bien, difficile à voir, mais qu'on ne peut voir sans conclure qu'elle est
universellement la cause de toutes les choses bonnes et belles, elle qui a engendré, dans le monde visible, la lumière
et le souverain de la lumière, étant elle-même souveraine dans le monde intelligible, dispensatrice de vérité et
d'intelligence : c'est elle qu'il faut voir si l'on veut agir sagement, soit dans la vie privée, soit dans le vie publique.
(La République, livre VII).
-Mais le philosophe doit redescendre de la Caverne, afin de normer les lois de la cité en analogie avec les vérités
contemplées (cf.
le mythe de la Caverne).
II.
La finalité de la connaissance métaphysique, c'est le nihilisme (Nietzsche)
-La volonté de vérité n'est qu'une façade derrière une volonté de néant, de destruction, c'est-à-dire de dénégation
de la vie.
Les forces obscures qui sont à l'oeuvre dans l'homme créent le besoin de la métaphysique pour pouvoir se.
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