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Pour gouverner un état faut-il se référer à l'opinion publique ?

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« Termes du sujet: POUVOIR: Du latin populaire potere, réfection du latin classique posse, «être capable de ». 1° Verbe : avoir la possibilité, la faculté de.

2° Avoir le droit, l'autorisation de.

3° Nom : puissance, aptitude à agir. 4° En politique, ressource qui permet à quelqu'un d'imposer sa volonté à un autre, autorité.

5° Employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l'autorité politique, le gouvernement de l'État. POLITIQUE: 1) comme adjectif, qui a rapport aux affaires publiques, à l'État.

2) Comme nom au féminin: science ou art de diriger les affaires publiques, de gouverner un État.

3) Comme nom masculin, personne qui gouverne. Opinion Jugement sans fondement rigoureux, fondé sur des croyances ou des impressions subjectives et qui se donne abusivement les apparences d'un savoir. Même quand elle tombe juste, « l'opinion pense mal» (Bachelard), car elle ne peut se fonder rationnellement. La philosophie, comme quête de la vérité, est ainsi en lutte contre les opinions. POUR DÉMARRER Quel est le véritable siège et fondement du pouvoir politique ? Voilà le problème que soulève ce sujet, demandant s'il est possible et surtout légitime que l'opinion, c'est-à-dire ici la pensée dominante qui s'exprime au sein d'une communauté sociale, donne aux gouvernants les directives et les orientations essentielles de leur action.

Or, par exemple, quand le pouvoir politique est de type despotique, l'opinion n'a pas d'influence, en principe, sur lui.

Par ailleurs, ne négligez pas l'opinion, au sens quasi platonicien du terme, comme intermédiaire entre le savoir et l'ignorance.

Cette représentation, bas niveau du savoir, peut-elle donner au pouvoir politique son orientation ? CONSEILS PRATIQUES Définissez avec précision l'origine du pouvoir politique, ce sur quoi il s'appuie, et par conséquent, ce dont il doit tenir compte dans ses choix et ses actions.

Vous serez amenés à définir, par conséquent, la nature de « l'opinion publique» qui exerce une influence sur le pouvoir politique.

Vous pourrez alors construire un plan de type dialectique, en opposant par exemple la démocratie et le despotisme. Si l'opinion est le guide du pouvoir, alors cela suppose que cette demi-connaissance, ce Pseudo-savoir, a une place de choix dans la cité, qu'elle oriente le politique, mais aussi en façonne les effets.

Cela suppose finalement que le pouvoir soit référé à ce qui finalement n'a pas de justification rationnelle possible.

N'est-ce pas contraire à l'idée d'un pouvoir éclairé ? Si les sondages permettent aux politiques d'axer leurs programmes, de prendre en compte la voix de chacun, l'opinion doit-elle pour autant être le seul guide ? Si l'opinion est dans sa grande majorité raciste, le politique doit-il faire passer des lois racistes pour autant ? Ne doit- il pas plutôt faire face à cette tendance, en cherchant à l'expliquer ? Que signifie être un guide : la base du pouvoir, ou une référence que l'on ne peut ignorer ? En tant que référence, le pouvoir doit évidemment y faire attention, ne serait-ce que pour garder sa légitimité.

Que serait un pouvoir politique qui ne tient aucun compte de l'opinion ? Mais si le politique est une simple réplique à l'opinion, alors il devient incohérent, puisque l'opinion est volatile, sujette à variation.

Ne peut-on se demander si, au contraire, ce n'est pas le pouvoir qui modèle l'opinion, qui la guide ? I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? Le sujet s'inscrit dans le cadre d'une réflexion sur les principes de la démocratie et sur les risques qui en découlent : démagogie, inconstance et inconsistance du pouvoir, irrationalité des décisions politiques. Les démocraties doivent résister à la tentation de suivre l'opinion dominante tout en prenant en considération les aspirations du peuple. Enfin ce sujet appelle un examen des conditions et des normes qui doivent inspirer et réguler le fonctionnement du pouvoir politique. La démocratie peut-elle dériver du respect de la loi du plus grand nombre vers la soumission à la dictature de ceux qui se font le plus entendre ? II - UNE ANALYSE POSSIBLE. A - LA DEMOCRATIE COMME RECONNAISSANCE DE LA LEGITIMITE DU DEBAT PUBLIC. Dans une première partie il importe de rappeler que la montée de la démocratie s'est faite avec la reconnaissance de l'opinion, car vivre en démocratie, c'est pouvoir affirmer son opinion comme le faisaient les grecs à Athènes sur l'Agora. La démocratie qui est liée à la liberté d'expression est liée au dialogue : elle est fondée sur le débat public.. »

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