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Popper, La falsifiabilité: « un système faisant partie de la science empiriquedoit pouvoir être réfuté par l'expérience »

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« Thème 272 Popper, La falsifiabilité: « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience » PRESENTATION DE "LA LOGIQUE DE LA DECOUVERTE SCIENTIFIQUE" DE POPPER Ce premier ouvrage de Popper (1902-1994) est un grand classique de la philosophie des sciences du xxe siècle.

Ses positions épistémologiques ont d'abord paru inclassables par rapport aux grands blocs philosophiques de l'époque.

Ami des positivistes du Cercle de Vienne, lui-même formé à la physique et aux mathématiques, il partage leur enthousiasme pour la science physique de son temps (relativité, mécanique quantique) mais sans en tirer une critique radicale de la métaphysique, car la science et la métaphysique partagent un même rapport avec l'imagination intellectuelle. Impressionné par la psychanalyse et le marxisme, il les distingue pourtant radicalement de la vraie science, seule susceptible de s'exposer à la critique rationnelle. Indications générales Karl Popper (1902-1994), logicien et philosophe des sciences, critique, dans La Logique de la découverte scientifique (1934), la «philosophie analytique» et le positivisme [voir Comte, Russell et Wittgenstein]: pour lui en effet, les énoncés métaphysiques sont loin d'être dénués de sens car, même s'ils ne sont pas scientifiques, ils permettent de formuler des conjectures qui, après confrontation avec l'expérience, peuvent servir de base à de nouvelles théories.

Un de ses points d'achoppement avec le positivisme porte sur la question: «qu'est-ce qui fait qu'une théorie est scientifique?» Pour Popper, le critère de la scientificité d'une théorie n'est pas son caractère vérifiable mais sa «falsifiabilité». Citation «Les théories ne sont donc jamais vérifiables empiriquement [...

].

Toutefois j'admettrai certainement qu'un système n'est empirique ou scientifique que s'il est susceptible d'être soumis à des tests expérimentaux.

Ces considérations suggèrent que c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation. En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisse être choisi une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative: un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience».

(La Logique de la découverte scientifique, 1934.) Explication Prétendre qu'une théorie pourrait être «vérifiée », c'est croire qu'elle pourrait être vraie de manière définitive.

Pour Popper, ce qui fait la spécificité des théories véritablement scientifiques, c'est au contraire qu'elles peuvent évoluer, en étant confrontées à des faits qui les remettent en cause [voir aussi Bachelard à ce sujet].

Les théories nonscientifiques, selon Popper, comme le marxisme ou la psychanalyse, mais aussi l'astrologie, sont au contraire confirmées par une infinité de faits : elles ont toujours réponse à tout parce qu'elles sont structurellement incohérentes.

Une véritable théorie scientifique, parce qu'elle est claire, précise et univoque, s'offre à une confrontation véritable avec l'expérience.

Elle n'est «vraie» que tant qu'elle n'est pas démentie par des faits nouveaux: elle est donc provisoire par essence (ce qui ne l'empêche pas de durer longtemps parfois). Exemple d'utilisation Ce texte de Popper est très important dès que l'on s'interroge sur la définition de la science empirique.

Il critique une conception naïve de la vérité scientifique, qui croit pouvoir dire que celle-ci consiste en énoncés universellement valides.

Il permet de penser le caractère historique de la science et permet de résoudre la contradiction apparente entre la vérité et le progrès des sciences.

Pour Popper, la vérité est moins dans la correspondance avec les faits que dans la cohérence formelle qui permet la confrontation aux faits. SUJET TYPE: A quoi reconnaître qu'une science est une science? Contresens à ne pas commettre Popper ne critique pas l'idée de science, au contraire.

Il critique une conception naïve de la science qui croit que celleci est figée une fois pour toutes.

Pour lui, c'est au contraire l'idéologie ou le discours religieux ou superstitieux qui est figé.

Le discours scientifique est un discours capable de révolutions internes qui lui permettent d'intégrer des données nouvelles.. »

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