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Plan détaillé : faut-il faire confiance à sa conscience ?

Publié le 04/10/2024

Extrait du document

« Faut-il faire confiance à sa conscience ? Conscience : faculté d’avoir des expériences subjectives, au travers de sensations et d’idées 1.

réflexive : capacité mentale de saisie de ses propres états mentaux 2.

morale : faculté ou fait de porter des jugements moraux sur ses propres actes 3.

d’accès : capacité de l’esprit à accéder à des informations 4.

phénoménale : ressenti privé, effet ressenti à la saisie d’un objet particulier ≈ subjectif/intersubjectif (« sa ») ; privé ; intuitif ; médiat/immédiat ; pensée ; moi → objet ; mémoire ; perception ; connaissance ; autrui ; jugement moral ≠ objectif ; public ; discursif ; inconscient Confiance : sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose ety.

du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier » ≈ certitude, dogmatisme, fidélité, constance → croyance, connaissance, dépendance, pari/probabilité ≠ doute, scepticisme, trahison, imprévisibilité, erreur, illusion Faut-il ? : l’expression interroge la potentialité d’un chose, d’un point de vue descriptif et prescriptif 1.

l’obligation (morale, sociale ou politique) ou non de réaliser cette chose 2.

les avantages et les désavantages de ce choix (par rapport à son efficacité et à sa moralité) 3.

condition nécessaire, qui est une condition sans laquelle une chose ne pourrait pas être Faut-il … (pour) … ? 1.

connaître (question théorique / gnoséologie) 2.

agir moralement (question pratique / éthique) → la conscience est-elle source de connaissance (croyances hautement probables) ? → est-il souhaitable (moralement ou pratiquement) de faire de la conscience un outil épistémique ? Faire confiance à sa conscience 1.

faire de la conscience un fondement solide de nos diverses connaissances (théoriques ou pratiques) 2.

faire de la conscience le seul fondement solide de nos connaissances (th.

/ pra.) 3.

faire de la conscience morale un outil principal de notre vie quotidienne accroche : la certitude de sa propre douleur, je peux faire absolument confiance à ma conscience pour mes expériences subjectives → l’apparence de l’origine de ma douleur est relativement distinct de sa réalité ; en revanche, pour la douleur en elle-même, il y a identité entre l’apparence et la réalité (croire qu’on a mal, le sentir, c’est avoir avoir mal) I – Descartes : il ne faut faire confiance qu’à la conscience de soi A) Le doute hyperbolique : il ne faut pas faire confiance à sa conscience d’accès → conscience sensible : les sensations que je saisis, que je cerne dans ma pensée pb : les cinq sens sont faillibles (+ critique platonicienne des apparences) → conscience intelligible : ce que je pense savoir, ce que je tiens pour acquis pb : faillibilité de la mémoire et de la connaissance (illusion absolue, malin génie) → l’apparence d’une donnée conscientisée est différente de sa réalité ; le problème de la conscience, c’est qu’elle n’accède pas directement à la réalité de son objet ex : cerveau dans une cuve, simulation de nos impressions sensibles et des connaissances mémorisées → la conscience n’accède qu’à l’apparence des choses, et non à leur réalité B) Les pensées douteuses : il ne faut pas faire confiance à sa conscience réflexive → si tout ce que je sais du monde est incertain, et peut-être faux, je peux au moins faire confiance à ma conscience, à mes pensées, pour me connaître → mais ce que je sais par le moyen de ma conscience est également douteux : et si mes pensées ne venaient pas de moi ? et si j'existais sans avoir de corps ? → la conscience réflexive ne peut pas être l’objet d’un savoir fiable (problèmes de l’introspection, absence de neutralité, insaisissabilité des pensées, caractère privé et donc non objectif de la conscience) C) Le cogito ou la conscience de soi comme première certitude → si chaque objet de ma conscience est potentiellement faux, il n'empêche que j'ai une conscience ; quelles que soient ses propriétés, elle existe → non, car si je doute de tout, je dois alors douter de ma propre existence, fût-elle réduite au seul substrat (le support) de mes pensées, à ma seule conscience → Mais si "je" doute de tout, même de ma propre existence, il faut bien qu'il y ait un "je", pour douter de tout : "j'étais sans doute, si je me suis persuadé".

→ Mais là encore, je pourrais me tromper, soit sur mon raisonnement, soit sur la réalité de mon doute.

La prémisse "je doute" est elle- même douteuse.

→ Non seulement il est paradoxal de douter de son propre doute, mais la grande illusion du malin génie présuppose aussi un sujet : "je suis, s'il me trompe". → Mon existence est la certitude première : "Je suis, j’existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit" → Ici, l’apparaître de mon existence est identique à son être, la réalité et l’apparence de mon existence en tant que pensée est une seule et même chose, il n’y a aucune différence entre les deux II – L’inconscient et les limites de la conscience de soi A) Descartes : la conscience de soi n’est fiable que pour se connaître minimalement 1.

On ne peut faire confiance à sa conscience que pour une seule chose → je suis une chose pensante, j’en fais l’expérience chaque fois que je pense → mais c’est tout ce dont je suis certain → le reste, c’est la raison qui pourra l’établir médiatement → la conscience ne fait que saisir passivement les états mentaux, elle les observe 2.

On ne peut pas se limiter à ce qui est certain pour avoir confiance en sa conscience (critique de Descartes) problème de ne faire confiance qu’à ce qui est certain (le fondationnalisme probabiliste) → il faut adapter sa confiance à sa conscience en fonction des cas ; fonctionner par degrés de confiance → passage d’une confiance absolue (100%) à une confiance relative ex : mémoire réitérée / lointaine et floue ex : sources épistémiques de la conscience (comment je sais que X ? d’où me vient cette information à laquelle ma conscience accède ?) B) Freud : « le moi n’est pas le maître dans sa propre maison », il ne faut pas faire confiance à sa conscience pour connaître toute sa psychè, une partie sous échappe (limite extensive) → l'hypothèse qu'il existe une partie inconsciente dans l'esprit permet d'expliquer certains actes incompréhensibles de notre vie ordinaire et de soigner un grand nombre de pathologies mentales → Au début de la psychanalyse, Freud imagine que l'esprit humain est divisé en deux parties principales : l'inconscient et la conscience (séparés par le « préconscient »).

À partir de 1920, il en vient à supposer que l'esprit humain est divisé en trois parties : - le Ça, qui englobe toutes les pulsions inconscientes de l'individu, présentes dès la naissance ; - le Moi, qui correspond à la personnalité consciente de l'individu, et ; se développe pendant la pe tite enfance ; - le Surmoi, « organe » de censure inconsciente, qui a intériorisé les règles imposées par les adultes pendant l'enfance, et qui bloque les pulsions inacceptables venant du Ça. « La représentation la plus simple de ce système est pour nous la plus commode : c’est la représentation spatiale.

Nous assimilons donc le système de l’inconscient à une grande antichambre, dans laquelle les tendances psychiques se pressent, tels des êtres vivants.

À cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne la conscience.

Mais à l’entrée de l’antichambre, dans le salon veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose la censure et l’empêche d’entrer au salon si elle lui déplaît.

Que le gardien renvoie une tendance donnée dès le seuil ou qu’il lui fasse repasser le seuil après qu’elle ait pénétré dans le salon, la différence n’est pas bien grande et le résultat est à peu près le même.

Tout dépend du degré de sa vigilance et de sa perspicacité.

Cette image a pour nous cet avantage qu’elle nous permet de développer notre nomenclature.

Les tendances qui se trouvent dans l’antichambre réservée à l’inconscient échappent au regard du conscient qui séjourne dans la pièce voisine.

Elles sont donc tout d’abord inconscientes.

Lorsque, après avoir pénétré jusqu’au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c’est qu’elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu’elles sont refoulées.

Mais les tendances auxquelles le gardien a permis de franchir le seuil ne sont pas devenues pour cela nécessairement conscientes ; elles peuvent le devenir si elles réussissent à attirer sur elles le regard de la conscience.

Nous appellerons donc cette deuxième pièce : système de la pré-conscience.

Le fait pour un processus de devenir conscient garde ainsi son sens purement descriptif.

L’essence du refoulement consiste en ce qu’une tendance donnée est empêchée par le gardien de pénétrer de l’inconscient dans le préconscient.

Et c’est ce gardien qui nous apparaît sous la forme d’une résistance, lorsque nous essayons, par le traitement analytique, de mettre fin au refoulement.

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