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Philosophie : une société du spectacle ? Sujet: En quoi peut-on dire que les productions culturelles sont devenues des marchandises industrielles ?

Publié le 01/05/2022

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« Philosophie : une société du spectacle ? Sujet: En quoi peut-on dire que les productions culturelles sont devenues des marchandises industrielles ? Depuis 1944, un phénomène nouveau est né; en effet, on commence à se questionner sur ce qu'il se passerait si notre société se retrouvait totalement industrialisée.

C'est d'abord une notion qui est discutée à l'école de Francfort, dénomination qui fait référence à l'Institut de Recherches Sociales basé à Francfort qui est fermé en 1933 par les nazis et réouvre à Francfort en 1960.

C'est un lieu qui servira à fédérer différents types de recherches ainsi que différents types de chercheurs.

Cet institut servira à faire uniquement des recherches sociologiques et économiques, cependant il est fondé sur le fait qu'il permettra de trouver une réponse aux questions que l'on n'est pas en mesure de résoudre en tant que société.

Cette école fera apparaître les conséquences de la société industrielle et de sa révolution technologique, notamment avec les pensées des post-marxistes qui mettent en avant une théorie d'industrie de la culture.

Tout ceci pose question et nous amène donc à nous demander ce qui nous permet d'affirmer que les productions culturelles sont devenues des marchandises industrielles. Afin de comprendre les différents aspects qui nous laissent penser cela, nous expliquerons en premier lieu la perspective post-marxiste avant de nous appuyer sur les fonctionnements de l'industrialisation culturelle. Les post-marxistes se définissent dans le rejet de plusieurs développements du marxisme du début du vingtième siècle, soit au moment de la montée du fascisme.

C’est un marxisme qui à la fois s’inspire du communisme révolutionnaire et que l'on peut qualifier de radical voire même de révolutionnaire.

N'étant ni réformiste, ni orthodoxe, ce courant de pensées se trouve qualifié de marxisme noir ; une vision pessimiste qui consiste à une critique et un constat d'une révolution qui n'a jamais eu lieu, que le capitalisme prend le dessus.

Dans les années mille-neuf-cent-vingt, après la catastrophe de la première guerre mondiale, ils constatent trois choses : tout d'abord la vitalité du capitalisme bourgeois qui ne s’est pas écroulé et fait preuve d’un renouveau après la guerre puis les doutes sur le devenir de la révolution soviétique qui semble s'axer vers un autoritarisme totalitaire et une aliénation de masse ainsi que la montée du fascisme.

Finalement, ce pessimisme se place dans le cadre d'un renouvellement de la philosophie, qui souhaite s'affranchir de la philosophie classique pour en faire une philosophie appliquée au monde contemporain et qui se base sur les sciences humaines et sociales sans pour autant laisser de côté la perspective critique.

Pour eux, la raison occidentale s'effondre sur elle-même, ils réuniront d'ailleurs leurs articles dans un recueil : « La dialectique de la raison ».

Ils prolongent leur critique sur le développement de la société de consommation américaine en y voyant la même chose ; le développement d’un rationalité économique en roue libre, incapable d’avoir un avis réflexif sur son propre développement ; la consommation devient aliénante et rend dépendant la majorité, elle pousse toujours plus à l'achat et à la dépendance au capitalisme (par exemple avec la consommation de produits qui sont mis en avant via la publicité ou les émissions télévisées).

Pour comprendre leur perspective et afin de poser le problème de l’industrialisation de la culture : il est essentiel de distinguer ce qui n’est pas industriel (artisanat) de l'industrie.

Tout d'abord, ce qui a permit le développement de l’industrialisation c’est l’accumulation des moyens de production, notamment avec la mise en place des usines qui ont permis une accumulation, une centralisation et une concentration des moyens de production, augmentant ainsi les inégalités par l'accumulation du capital dans les mains d'un nombre réduit de personnes.

Aussi, une certaine organisation des rapports sociaux se met en place ; comme le capital est accumulé la majorité n’en ont pas et doivent travailler pour vivre, acceptant toutes les conditions pour cela.

Cela créé une division profonde dans la société ; la force de travail des moins riches se retrouve vendue à ceux qui possèdent le capital.

Finalement, l’accumulation du capital permet une production industrielle, qui s’échange pour produire du profit, augmentant encore et toujours l'accumulation du capital (qui ne peut s'accumuler qu'à condition que les biens. »

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