Philosophie – Terminale- Démocrite « Pour les hommes, l’heureuse disposition de l’âme … que font naitre l’envie, la jalousie et le ressentiment.»
Publié le 28/12/2022
Extrait du document
«
Philosophie – Terminale- Démocrite « Pour les hommes, l’heureuse
disposition de l’âme … que font naitre l’envie, la jalousie et le ressentiment.»
Le texte étudié, « La tranquillité de l’âme provient de la modération du
plaisir », a été écrit par Démocrite entre le Ve et le IVe siècle avant JC.
Démocrite est un philosophe grec qui a été inspiré par Leucippe dont il était le
disciple.
Il s’agit d’un texte qui traite des limites que l’homme doit imposer à ses désirs
et à ses plaisirs pour être heureux.
Le thème principal est donc le bonheur et
la façon pour l’homme d’y parvenir.
Le bonheur est une aspiration universelle
des hommes.
Si l’on regarde l’étymologie du mot, « heur » désigne le hasard,
la fortune, le bonheur signifie donc littéralement la « bonne fortune ».
Le
bonheur dépendrait donc du hasard.
Démocrite va développer un point de vue diffèrent, il va décrire tout au long de
ce texte comment le désir peut nuire pour être heureux en en montrant ses
limites mais aussi que l’on peut en quelque sorte maitriser son désir pour être
heureux, il ne s’agit donc plus de fatalité ou de chance.
Le ton du texte est un ton oratoire, Démocrite cherche à convaincre les
lecteurs en présentant ses propos comme des faits acquis.
Nous commencerons tout d’abord par une description du bonheur par
Démocrite.
Dans un deuxième temps nous verrons comment et pourquoi
l’homme doit se contenter de ce qu’il a pour ensuite voire quelles sont les
conséquences néfastes lorsque l’homme désire toujours plus.
Enfin nous
finirons par une description par Démocrite de la manière de parvenir au
bonheur.
Dans la première phrase du texte Démocrite affirme que « Pour les
hommes, l’heureuse disposition de l’âme nait de la modération et de la mesure
de la vie ».
Le fait d’être heureux est donc conditionné par la modération du
plaisir et de la mesure du point de vue de ces désirs et des manques.
Dans
ces premières phrases du texte Démocrite affirme que le plaisir contribue au
bonheur mais doit être modéré, pour ne pas être excessif et ensuite créer un
manque qui est préjudiciable.
Ainsi « les âmes que ces passages de l’un à
l’autre ébranlent ne sont ni stables ni heureuses ».
Si le bonheur réside
seulement dans l’assouvissement de ces désirs cela peut ensuite entrainer un
manque et ce manque entraine donc le déplaisir.
Le manque et l’excès
entrainent le passage au malheur quand le désir n’est pas assouvi et au
bonheur lorsque le plaisir est atteint.
Ce passage d’un extrême à l’autre ne
peut procurer un bonheur constant puisque le bonheur n’est pas stable et
change en fonction du manque et du plaisir entrainés par la réponse à nos
désirs.
D’après Démocrite le plaisir n’est donc pas ce qui permettra à l’homme
d’atteindre le bonheur et doit être modéré pour ne pas se retrouver dans cette
situation de bonheur instable.
Certains philosophes décrivent le bonheur par la satisfaction entière du plaisir.
C’est ce qu’on appelle l’hédonisme d’Epicure, le bonheur résiderait donc dans
le plaisir.
Pour autant il ne s’agit pas pour Epicure d’une recherche effrénée de
plaisirs mais d’une vision très austère en limitant les plaisirs aux plaisirs les
plus simples possibles et à la recherche de l’absence de peine et de douleurs.
Cette conception n’est donc pas si différente de celle de Démocrite.
Il s’agit donc peut être de distinguer le bonheur des joies et des plaisirs, le
bonheur étant un état constant et stable alors que les joies et plaisirs ne
durent pas et peuvent finalement empêcher d’atteindre le bonheur par leurs
excès.
Démocrite apporte une solution pour ne pas dépendre du plaisir.
Il s’agit de
ne pas arrêter sa réflexion à l’assouvissement de ses désirs : « ne faire que
peu de cas de ce que l’on désire et admire et de ne pas y arrêter sa
réflexion », il faut se contenter de ce que l’on possède pour ne pas endurer le
manque et donc ne pas dépendre de ce que l’on désire, de ce que l’on admire.
Il faut regarder ce que l’on possède et trouver son bonheur dans ce que l’on a
déjà ainsi le manque ne nous fera plus souffrir.
Cela nous permettra
également de ne pas envier les autres et de ne pas désirer ce que les autres
ont et que l’on ne possède pas.
Il faut « contempler la vie des malheureux » il
s’agit donc de voir des situations encore pires que la sienne et de voir à quel
point ils souffrent plus que nous pour se rendre compte de la chance de
posséder ce que l’on et que ces personnes ne possèdent pas.
Ces choses
possédées vont donc apparaitre comme enviables et suffisantes, cela va
permettre ne plus envier ce que les autres ont en plus puisque les choses
possédées sont tout aussi enviables par d’autres personnes.
L’homme n’aura
donc plus à souffrir à désirer plus que ce qu’il n’a déjà.
Il ne souffrira donc plus
du manque de ne pas posséder davantage.
Cette vision possède des similarités avec les philosophes stoïciens pour qui
l’homme doit se suffire à lui-même et ne doit pas dépendre de causes
extérieures, il ne faut vouloir que ce qui dépend de nous.
Pour autant l’homme doit-il rester sans désir ? Le désir n’est-il pas aussi le
moteur de l’homme, la condition pour tout progrès humain ? Il peut être en
effet la source d’énergie, le moteur qui fait avancer.
Au contraire pour....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Méthodologie dissertation philosophie terminale
- « La philosophie n'est pas, ne saurait être cette brumeuse détachée de la réalité et des problèmes concrets des hommes... L'initiative philosophique est indétectable des préoccupations pratiques. » Ebénézer NJOH-MOUELLE
- Comment traiter le thème de la jalousie en philosophie ?
- LECTURE LINÉAIRE 12 « Mémoires d’une âme » « Melancholia », Les Contemplations, (1856), Victor Hugo
- MÉTHODOLOGIE DU COMMENTAIRE DE PHILOSOPHIE