PHILOSOPHIE POST SOCRATIQUE
Publié le 28/12/2022
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I-Définition des termes
1) Post socratique
2) Philosophie
3) Bonheur
II-LES DIFFENRENTES CONCEPTIONS DU
RAPPORT ENTRE BONHEUR ET PHILOSOHIE
A- Le rapport entre bonheur et philosophie selon
Epicure
1) Biographie d’Epicure
2) L’Epicurisme et la quête du bonheur
B- Le rapport entre le bonheur et la philosophie selon
Pyrrhon
1-Biographie de Pyrrhon
2-Pyrrhonisme et la quête du bonheur
CONCLUSION PARTIELLE
INTRODUCTION
Si Aristote réfléchissait sur la théorie, les post-socratiques s’intéressent
essentiellement à la morale ce qui dénote un essoufflement de la philosophie
grecque.
Dans une période de décadence, les citoyens attendaient une morale
individuelle pour faire face à l’abaissement des mœurs.
La philosophie
platonicienne ou aristotélicienne est bien plus puissante car elle propose une
vision du monde, un moyen de le comprendre et une éthique.
Les postsocratiques ont principalement travaillé sur cette dernière.
Après Aristote apparaissent des philosophes d'une inspiration différente qui
renouent avec une idée fondamentale de Socrate : la pratique morale a beaucoup
plus d'importance que la réflexion sur des problèmes théoriques : « A quoi bon,
dira Aristippe, les mathématiques, puisqu'elles ne parlent ni des biens ni des
maux »? Et les problèmes moraux devront être résolus par des méthodes de
discussion plus courtes que celles dont usait Aristote.
Cette évolution est due à
diverses causes.
I-Définition des termes
1) Post socratique
Les « post-socratiques » désignent les penseurs des courants du stoïcisme, de
l’épicurisme, du scepticisme.
Cette appellation confirme le statut de Socrate
penseur fondateur de l’Occident.
Toutefois, « post-socratique » définit aussi une
rupture avec Socrate, Platon et Aristote.
Ces philosophes grecs classiques
mettent la Cité au premier plan de leurs réflexions, en affirmant la nécessité d
‘une société juste pour que l’homme puisse lui aussi être juste ; de leur point de
vue, l’homme est d’abord un animal social.
Les post-socratiques défendent une
conception de l’homme très différente.
2) Philosophie
Le mot « philosophie » est un mot d'origine grecque : il vient directement de
φιλοσοφία (philosophia).
Il se décompose en philo- (verbe philein : aimer,
chercher) d'une part, et, d'autre part, -sophie (nom sophia : connaissance, savoir,
sagesse).
Littéralement, la philosophie est l'amour de la sagesse ou du savoir.
Existant depuis l'Antiquité en Occident et en Orient, Elle se présente comme un
raisonnement par le doute et l'interrogation, une interprétation et une réflexion
sur le monde et l'existence animale et humaine.
3) Bonheur
Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité
et sa durabilité.
Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être
heureux.
Une joie intense n’est pas le bonheur.
Un plaisir éphémère non plus.
Le
bonheur est un état global.
L’homme heureux est comblé.
Il vit une forme de
plénitude.
Sa situation est stable : elle présente un équilibre et seul un élément
extérieur pourrait la modifier.
En tant qu’optimum de la vie humaine, le bonheur
est universellement recherché.
On le présente souvent comme le but le plus
élevé de l’existence.
Celui que tout homme cherche à atteindre, consciemment
ou non.
II-LES DIFFENRENTES CONCEPTIONS DU
RAPPORT ENTRE BONHEUR ET PHILOSOHIE
Lire ‘’Théorie de la justice, page 125’’de John Rawls un philosophe américain
né le 21 février 1921 à Baltimore et mort le 24 novembre 2002 à Lexington ,
nous pousse à croire selon ses propos « le concept du bonheur est un concept
si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être
heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que
véritablement il désire et veut » qu’il ya plusieurs conceptions.
A- Le rapport entre bonheur et philosophie selon
Epicure
1)
Biographie d’Epicure
Philosophe grec, né à Samos, élève de Xénocrate.
Vers 311, Epicure crée une
école de philosophie à Mytilène (île de Lesbos), puis deux ou trois années plus
tard, il prend la direction d'une école à Lampsacus (Lâpseki, Turquie).
En 306, il
s'installe définitivement à Athènes pour professer sa doctrine à ses disciples
fidèles dans son jardin.
Cette école, ouverte à tous, est surnommée "le Jardin".
Sa philosophie matérialiste, dont le but est de conduire tous les êtres humains
vers le bonheur, affirme que toute connaissance passe par la sensation.
Dans le
prolongement de l'atomisme de Démocrite, Epicure fonde une sagesse du plaisir
basée non sur la jouissance, mais sur les plaisirs naturels et nécessaires, la
maîtrise des passions, l'absence de souffrance pour le corps et l'absence de
"trouble" pour l'âme (ataraxie).
Pour Epicure, cette sagesse du plaisir est la
condition qui, seule, permet de surmonter l'angoisse de la mort et d'atteindre une
véritable conscience de soi.
Ce rapport aux plaisirs a généré une des grandes
incompréhensions de la philosophie par la confusion de l'épicurisme avec
l'hédonisme ou la concupiscence.
Quatre postulats de base (tetrapharmakos) peuvent résumer l'éthique épicurienne
: il n'y a rien à craindre des dieux; il n'y a rien à craindre de la mort; on peut
atteindre le bonheur; on peut supporter la douleur.
Seules trois lettres (lettres à Hérodote, à Pythoclès et à Ménécée) et quelques
maximes furent conservées par Diogène Laërce.
On trouve des informations
complémentaires sur la philosophie d'Epicure chez des auteurs latins comme
Cicéron, Sénèque, Plutarque et Lucrèce.
Ce dernier expose l'épicurisme dans son
poème "De rerum natura" (De la nature).
2)
L’Epicurisme et la quête du bonheur
On connaît surtout Épicure par l’adjectif tiré de sa doctrine : l’épicurisme.
Par
là, on entend communément un hédonisme, soit une vie faite de la recherche de
plaisirs.
Quand on dit de quelqu’un que c’est un épicurien, on imagine un bon
vivant, qui profite des plaisirs de la table, savoure les femmes, et rit à gorge
déployée parmi une bande d’amis du même acabit.
Encore une image d’Épinal
qui n’a rien à voir avec la philosophie d’Épicure.
L’épicurisme est évidemment bien plus subtil.
Certes, c’est un hédonisme, mais
un hédonisme dans les limites de nos besoins naturels.
Ces besoins étant
finalement peu nombreux, l’hédonisme épicurien est aussi un ascétisme.
Et le
bonheur d’Épicure se trouve là, dans la satisfaction des besoins naturels.
Ces
besoins naturels, qui provoquent des désirs qu’Épicure appelle « naturels et
nécessaires », sont ceux sans lesquels on ne peut pas vivre, dont la privation met
l’intégrité de notre organisme en danger.
Ce seront, par exemple, le désir de la
nourriture, du toit ou du vêtement.
À ceux-là, il faut ajouter les plaisirs de l’âme,
qui concourent également au bonheur : la sagesse (c’est-à-dire la pratique de la
philosophie) et l’amitié (entendue au sens de la φιλια grecque, c’est-à-dire de
façon plus large que notre amitié moderne : la douceur des rapports humains,
que ce soit dans la famille, le couple ou la communauté).
Il en faut donc très peu
pour être heureux.
Des autres types de désirs, il convient ou de s’écarter, ou de faire un usage
prudent.
Les désirs qu’Épicure désigne nomme « non naturels et non
nécessaires » doivent être évités.
Ceux-là n’apporteront jamais le bonheur.
Ce
sont les richesses, l’ambition, la gloire, le désir d’immortalité…, mais aussi
l’amour passionnel ou le perfectionnisme.
Comme ils relèvent de l’opinion et ne
correspondent à aucun besoin de notre nature, ils sont par nature insatiables.
On
veut toujours plus de gloire, plus de luxe, plus de passion… Leur satisfaction
étant impossible, ces désirs vains sont incapables de nous procurer le bonheur.
Enfin, il existe un autre type de désirs, dont il convient d’user avec
circonspection : ce sont les désirs....
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