Philosophie Morale
Publié le 15/02/2024
Extrait du document
«
Philosophie morale (zapero) :
Critique : jugement négatif.
Et critique de tout le raisonnement censé
étayer ce jugement.
Donc, critique de la Morale : mise en question raisonnée des principes,
des valeurs.
Critique d’un certain ordre moral.
Chez Marx : la morale
« bourgeoise », remet en question la légitimité de cette morale.
Rejeter toute morale (critique d’un ordre moral particulier) et rejeter LA
morale (critique de TOUT ORDRE, TOUT principe moral) c’est différent.
Morale : obligations abstraites portant sur les intentions.
Si on adopte ça,
on remet en question l’autorité de toute obligation : Il n’existe pas
d’obligations abstraites portant sur ces intentions.
Exe : hegel, principes de la philosophie du droit (paragraphe 135) : « la
détermination pure de la volonté par soi », la liberté donc, est centrale à
morale et ce point de vue a sa légitimité propre.
C’est ce point de vue là
que Kant a fait œuvre de justice.
Mais ce point de vue est limité.
Tout ce
qui est de l’ordre de la morale serait d’une autorité limitée qu’il faudrait
qualifier.
Donc pour Hegel : Toute règle et obligation du type moral serait d’une
autorité limitée.
Il se situe sur le terrain des principes de la morale et non
d’une morale particulière
Critiques de la morale :
1) Elle consiste à montrer que tous les principes moraux s’appuient sur
des suppositions fausses (point de vue cognitif, s’intéresse à ce qu’il
peut y avoir de vrai ou faux).
Exe : les principes moraux présupposent
l’existence d’une certaine qualité et ces qualités n’existent pas.
On
parle de courage mais ce courage manque de réalité.
Qu’est ce qu’on
entend comme réalité pour la morale ?
2) Même s’il y a réalité, quel sens donner à ce principe ? On ne trouve
pas dans la réalité la différence entre un acte courageux et lâche.
Estce que l’autorité des principes est réellement remise en question quand
ils n’ont pas de réalité ?
Lien étroit entre religion et morale.
Critique de la morale c’est critique de
la religion.
On peut remettre en question les vérités supposés qui y sont
énoncées : est-ce que Moise a existé, fait ce qu’il a fait.
S’il s’avérait qu’il
y ait erreur sur les faits, il faudrait repenser tous les dogmes.
Ce type de
critique : portée limitée.
Même pour les religions positives qui mettent
l’emphase sur le dogme, à quel point ces suppositions sont importantes
pour leurs préceptes.
Exe : christianisme, on a remis en question
beaucoup de ses éléments, l’Eglise a quand même perduré.
Tout en
l’affaiblissant, ça n’empêche de voir dans ces religions des préceptes et un
poids éthique.
La remise en question de certaines vérités n’a pas
forcément comme conséquence la remise en question de la cérémonie,
des principes etc
Le sacré est sacré parce que les personnes sont mises en contact avec
Dieu, ce qui compte c’est la conviction de base.
La religion se trompe dans
l’image qu’elle se fait d’elle-même.
Le tabou c’est ce qui est sacré et ce qui est interdit et c’est l’origine de
notre morale.
Le tabou est l’origine de la morale et trouve sa source dans
la peur des sources naturelles.
Or, pour Freud bizarre d’admettre comme
élémentaire une notion qu’on veut remettre en question (quand on veut
expliquer le tabou, on lui donne une place centrale).
Il est donc essentiel de se baser d’abord sur le plan de la pratique plutôt
que le plan théorique qui essaye de reconstruire le sens de cette pratique
(c’est contradictoire).
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu : considérations scientifiques qui
remettent en question tout ce qu’on a pu raconter sur Dieu avec la
conviction que montrer ce qui est faux c’est déconstruire tout l’édifice
moral.
ALORS qu’en fait : remettre en question le dogme ce n’est pas
forcément toucher le cœur d’une institution morale.
Car remettre en
question les préceptes c’est encore adopter le point de vue de cette
pratique.
Comme la religion on considère que c’est sur le terrain du
dogme qu’il faut se mettre.
Au contraire c’est dans la pratique qu’il faut
l’étudier et notamment dans la genèse.
Qu’est ce qui a pu donner un sens à ce discours ? On passe d’une critique
de la doctrine à une critique de la pratique.
Pour Freud, lien étroit entre morale et religion.
La loi morale laïque est
semblable à la morale religieuse.
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Deux conceptions de la morale :
1) La morale est de l’ordre de l’obligation et de la contrainte.
En son
centre est l’interdiction ou l’injonction : Quelles sont les vraies
obligations qu’on doit suivre ? Il s’agit de restreindre le champ de
l’obligation pour cerner la morale.
Par exemple, la morale est de
l’ordre d’une contrainte inconditionnelle, elle ne dépend d’aucune
circonstance particulière (kant, devoir respecté à tout moment en
toute circonstance, il ne doit pas y avoir de conflit avec d’autres
devoirs).
L’impératif catégorique est de tel sorte que le suivre est
TOUJOURS la chose à faire, il ne peut entrer en conflit avec d’autres
injonctions car il est ce qui est fondamental.
L’impératif catégorique est aussi la loi de l’autonomie : on se
l’impose à soi-même, il n’est donc pas si externe à nous que ça.
Une
critique de la morale consiste à interroger l’autorité des obligations
en question.
Pour kant il n’y a rien de plus erroné de s’en remettre à
l’expérience en matière de morale.
Si on veut répondre à ceux pour
qui la morale est chimère, il ne faut pas utiliser l’expérience car il
est possible qu’il n’y ait jamais eu d’acte véritablement moral car la
morale porte sur les intentions, or les intentions on n’en a pas accès
directement.
Toute observation est inutile pour voir s’il s’agir d’une
action morale.
La morale n’est pas de l’ordre de l’expérience, elle est
de l’ordre de l’idéalité.
La légitimité de la loi ne résulte pas de la
réalité empirique.
La réalité est la sienne, idéale.
La critique de la
morale apparaît ainsi comme émancipateur.
Ce type de critique peut
prendre des formes différentes : On considère que les principes de
la morale ont une autorité mais on interroge ses fondements, on
veut cerner le fondement, la source de la légitimité de nos principes
moraux (exe : kant).
La critique de Freud : Il s’agit de s’interroger
sur le principe des autorités morales mais pas pour fonder une
apologie de ce qu’on soutient.
2)La morale répond à la question « comment mener une bonne vie ? »
bonne par ce qui vaut la peine, non pas par respect des obligations.
Quel est donc l’étalon pour apprécier la valeur d’une vie ? Quelle vie
mérite d’être vécue ? On suppose une réponse objective à cette
question.
Normalement, on considère que la réponse dépend de la
nature humaine : Il y a la bonne vie pour les hommes et les femmes.
Exe : Aristote, ergon de l’homme, l’activité typique, ce qui est propre à
l’homme, pour arriver à se poser la question de la bonne vie pour la
nature humaine.
Agathon, bon, en grec veut dire quelque chose
comme « bien adapté » « conforme à la tâche qui est la sienne ».
Quelle est la chose que doit faire l’homme en tant qu’homme ? Vertu,
c’est arete (comparatif de agathon) c’est la capacité de faire du bien.
La critique de la morale revient donc à nier la possibilité d’une réponse
objective.
Il s’agit de remettre en cause le sens de la question, c’est-àdire qu’il y aurait un horizon commun à la nature humaine.
On part du
point de vue de la contrainte (premier point de vue) au point de vue de
l’idéal.
Critique de nos idéaux.
ça dépend des inclinations, désirs,
caractères de la personne.
Ici critique de la morale : il n’y a pas de
vraie réponse à la question de savoir « quelle vie mener ? » Critique de
Platon de l’égoïsme (calliclès : il n’y a pas d’obligations morales car il
faut suivre son intérêt) : l’égoïste considère qu’il n’y a pas d’étalon, il
nie le sens de la question.
Pour lui il n’y a pas de réponse objective à
cette question.
Dire « ça dépend des inclinations » c’est dire qu’il n’y a
pas de réponse objective à cette question.
La critique ancienne est plus radicale car elle ne présuppose pas que la
morale est de l’ordre de la contrainte.
Elle ne fait aucun présupposé
sur la définition de la morale mais elle présuppose qu’elle donne une
réponse objective, qu’il y a une continuité entre les questions éthiques
et les questions épistémiques (qui ont trait à la vérité et à la fausseté).
Limitation du sujet : Même si en tant que tels les principes moraux
reposent sur des choses fausses, il faut reconstruire l’erreur pour
comprendre quel sens on a donné à ces principes.
Parallèle critique de
la morale/religion.
La critique moderne ne présuppose pas, elle, que la morale relève du vrai
et du faux.
OBJECTIF DU COURS : on s’appuie sur Freud (totem et tabou ;....
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