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Philosophie explication de texte Hegel

Publié le 02/01/2025

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« Philosophie : Rédaction d’une explication de texte Depuis des siècles, la nature est considérée comme la source ou la cause de tout art.

Elle serait une matrice de beauté que l’art tenterait d’imiter ou de sublimer.

Pourtant, à travers L’Introduction à l'esthétique écrit en 1818, portant sur l’art et la liberté, Hegel soutient justement l’inverse.

D’après lui, l’art n’est véritablement art que lorsqu’il est libre.

Il ne peut donc trouver sa pleine expression qu’en se détachant des contraintes de la nature.

Ainsi, Hegel soutient que la beauté de l’art réside et est définie avant tout par sa liberté.

En soutenant ce point de vue, il semblerait que l’auteur cherche à répondre à la question suivante : L’art n’est-il véritablement art que lorsqu’il est libre ? Nous pouvons observer la pertinence de cette problématique à travers la portée qu’elle met en avant.

Effectivement, Hegel ne souhaite pas seulement distinguer l’art asservi de l'art véritable, il désire redéfinir l'essence de l’art pour le revaloriser.

Selon lui, l’art véritable est absolu et régit toutes les règles y compris celles imposées par la nature.

Il soutient cela en trois temps : dans un premier temps allant de “Ce qui nous plait” jusqu’à “est plus libre que la nature”, nous verrons l’étude comparative entre l’art et la nature que l’auteur réalise.

Puis, dans un second temps qui démarre de “Non seulement l’art” et qui termine à “sous ses formules universelles”, nous aborderons comment l’art utilise la beauté de la nature pour la surpasser en tout et pour tout.

Enfin, dans un troisième et dernier temps, débutant de “Il est vrai qu’il ya des cas” jusqu’à “qu’en cette liberté propre”, nous verrons la comparaison que Hegel dresse entre l’art asservi et l’art libre, dit véritable. Cette première partie s’ouvre sur une étude comparative de la nature et de l’art. Hegel explore la relation entre l’art et la nature, en montrant comment l’art, par sa liberté de création, se soustrait aux lois naturelles.

Cette réflexion amène l’auteur à examiner trois aspects essentiels : la liberté de l’art, l’opposition entre raison et liberté, et pour finir, la place de la subjectivité dans la création artistique. Tout d’abord, Hegel soutient que la beauté de l’art provient de sa liberté de production qui l’affranchit des contraintes de la nature.

Effectivement, contrairement aux œuvres naturelles, qui suivent des lois strictes, l’art se crée librement et intuitivement, sans structure imposée.

D'après lui, cette liberté et cette intuition sont la cause de l’attirance émotionnelle que nous éprouvons face à une œuvre.

L'œuvre, dont le processus de création est dénué de toutes règles et de toutes structures, permet à l’artiste de suivre sa propre volonté pour structurer et façonner l'œuvre sans limitation extérieure.

L'artiste devient alors le seul maître de l'œuvre.

Plus particulièrement, c’est son intuition, sa spontanéité, autrement dit la manifestation pure du fond de sa pensée, qui va diriger et guider sa création.

Ainsi, de par l’intuition qui la guide et la liberté de production de l'œuvre, l’artiste est considéré comme un démiurge.

Il devient l’origine de l'œuvre qui est alors soustraite “aux liens de la règle et du réglé”.

Autrement dit, l’artiste est libre de structurer son processus artistique sans être lié aux règles imposées par la nature.

Cette liberté confère un caractère démiurgique à l’art, qui va alors créer et imposer ses normes, sans obéir aux lois naturelles, ni aux lois divines.

Et c’est justement cette liberté irrationnelle, détachée des lois de la nature, qui donne à l’art véritable un caractère unique et une capacité à saisir, à provoquer une émotion intense chez l’observateur.

Si l’art est basé sur la liberté de sa création, qu’en est-il de la raison dans ce processus ? Que devient alors son rôle : va t-elle enrichir cette liberté ou bien s’y opposer ? Ensuite l’auteur analyse l’opposition entre la raison, perçue comme un cadre rigide, et la liberté créative de l’art.

Selon lui, la raison impose un déterminisme certain menant au “royaume ténébreux des idées”.

Cette raison, comprenant ses règles et sa logique est une cause extrinsèque de l’art et restreint donc la création artistique.

Ainsi, la raison dans l’art est synonyme de l’enfermement de l'esprit et donc synonyme de la mort de nos idées, de notre imagination, en somme de notre expression personnelle.

Lorsqu’une œuvre d’art est soumise à la raison, elle perd toute spontanéité et donc ce qui en découle comme sa vitalité et son caractère personnel.

Tandis que lorsqu’une œuvre est régie uniquement par la liberté, qui est une cause intrinsèque de l’art, elle est animée, vivante et pleine de mouvement.

Ainsi, elle favorise la communication des idées et la libération de l’imagination pour laisser libre court à l’expression de notre personnalité.

Ainsi, l’artiste peut s’exprimer sans contraintes et donner naissance à une œuvre unique qui reflète sa personnalité.

L'art est donc une source de vitalité de l’artiste, une libération face à l’oppression de la raison.

Mais si l’art s’affranchit des contraintes rationnelles, comment l’artiste parvient-il à donner forme à une œuvre révélant sa propre vision du monde ? Enfin, Hegel souligne l’importance de la subjectivité dans l’art.

En effet, l’imagination de l’artiste produit des “images”, qui sont en réalité des représentations de la perception de l’artiste du monde qui l’entoure.

Elles permettent une transfiguration du monde : l’artiste s’empare des éléments naturels perçus et les dépasse en y ajoutant sa propre vision, qui est donc emplie de subjectivité.

Ainsi, l’art n’est pas seulement une imitation de la nature.

Grâce à l’imagination, il devient bien plus : l’artiste parvient à transformer les images de la nature pour y exprimer sa perception unique.

Et c’est précisément ici qu’intervient le pouvoir de l’imagination dans l’art.

Grâce à cette dernière, les images naturelles sont transfigurées pour devenir de véritables œuvres d’art imprégnées de subjectivité, qui échappent aux lois du monde physique pour finalement atteindre un niveau de réalité supérieure.

Par conséquent, la perception personnelle, et donc la subjectivité, sont la base de tout art. Ainsi, après avoir souligné la manière dont l’art se distingue de la nature à travers sa liberté créatrice, le soustrayant alors aux contraintes naturelles et rationnelles, Hegel prouve que l’artiste, par son intuition et sa subjectivité, devient le créateur d’une beauté singulière, affranchie de toutes structures prédéfinies de la réalité naturelle et rationnelle.

D’après lui, cette liberté s’oppose fondamentalement à la rationalité, perçue comme une force limitante, qui enferme l’art.

En revanche, il révèle comment la création artistique, enrichie de la liberté, de l’expression spontanée et de la vision personnelle de l’artiste,donne naissance à des œuvres uniques.

Loin d’être de simples imitations de la nature, ces œuvres transfigurent le réel pour atteindre une dimension de beauté qui échappe aux limitations du monde physique.

Mais si l’art est une libération face aux règles de la nature, en est-il totalement détaché ? La nature ne joue-t-elle aucun rôle dans le processus artistique ou bien est-elle une source d’inspiration primaire ? Dans quelle mesure l’artiste se sert-il de la nature pour la dépasser et transcender les limites du monde ? Cette deuxième partie s’ouvre sur le fait que l’art utilise la nature comme source d’inspiration.

Ainsi, Hegel met en évidence la manière dont l’art puise dans la beauté de la nature pour finalement la dépasser grâce à son imagination créatrice.

Puis, il aborde la raison pour laquelle cette singularité rend l’art difficilement compréhensible pour des êtres rationnels, comme les humains, limitant par la même occasion le jugement des critiques. Tout d’abord, d’après Hegel, l’artiste puise son inspiration dans le monde pour le surpasser.

Effectivement, le monde qui l’entoure est un monde complexe et riche en formes variées et individualisées, reflet du principe d’individuation.

Ainsi, la nature offre un spectacle de formes et de textures variées, chacune ayant ses caractéristiques propres et une diversité de couleurs presque infinie.

Tout cela représente un modèle pour l'artiste mais également une limite.

En effet, ces formes colorées et texturées, bien que multiples, sont limitées phénoménalement dans leur renouvellement. En revanche, l'imagination de l’artiste, qui est également le pouvoir créateur de l'artiste, est un pouvoir démiurgique, une faculté créatrice infinie d’un monde à part entière. Contrairement à la nature, qui est épuisable et régie par des limites finies, l'imagination artistique, étant à l’image de Dieu, est sans cesse renouvelée et illimitée dans ses possibilités créatrices.

Ainsi, l'art dépasse la nature dans son intégralité : là où la nature s'épuise, l'imagination artistique ne connaît aucune fin et permet un renouvellement constant de l’art.

Là où la nature arrive à un terme, l’art peut la transfigurer et se réinventer pour créer quelque chose d’inédit, de plus grand, de plus riche et plus profond que ce que la nature elle-même peut offrir.

Ainsi, d’après Hegel, l’intégralité de l’art dépasse celle de la nature sans aucune hésitation.

L’imagination humaine s’inspire de la beauté naturelle pour réaliser quelque chose de mieux que ce dont elle s’inspire : l’art.

Cette capacité à sublimer, à transfigurer le naturel fait de l’artiste un créateur s’élevant au delà du monde phénoménal.

Si.... »

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