Philosopher, est-ce renoncer à transformer le monde ?
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Termes du sujet:
MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre
les hommes.
PHILOSOPHIE
La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la
fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.
Seul le fanatique ou l'ignorance se veut
propriétaire d'une certitude.
Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.
Aujourd'hui, où la science constitue
tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.
A partir
du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.
A
partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les
conditions de ce pouvoir.
Transformer: faire passer d'un forme à une autre, donner un autre aspect, d'autres caractères formels, changer,
modifier, renouveler; devenir différent, évoluer.
Renoncer: abandonner un droit, une idée, se défaire, se dessaisir, se démettre.
Introduction
Le sujet pose le problème des fins de la philosophie et de sa capacité à les atteindre.
La philosophie n'a-t-elle de
finalité que théorique, ne vise-t-elle qu'à comprendre ? Mais s'efforcer de tout comprendre, n'est-ce pas se préparer
à tout accepter, à tout justifier ? La science rend possibles des applications techniques : par là, elle a prise sur le
monde qu'elle contribue à transformer.
En va-t-il de même pour la philosophie : rend-elle possible l'action morale, ou
la pratique politique ? Mais les exigences de la pensée (impartialité, prise de recul, extériorité par rapport à la
situation observée) ne sont-elles pas incompatibles avec les impératifs de l'action (être un acteur engagé, c'est
être injuste, partial, partie prenante aux conflits) ?
I) Philosopher, c'est « chercher à réformer ses désirs plutôt que l'ordre du monde ».
(Descartes)
A) La philosophie comme réconciliation avec le monde (la sagesse antique).
1) L'homme, dans sa folie, est tenté d'ériger ses désirs en juges de la réalité : il voudrait alors réformer le monde
pour le rendre capable de satisfaire ses désirs.
(Épictète)
2) Cette folie consiste à tenter de faire dépendre ce qui ne dépend pas de nous (l'ordre du monde) de ce qui en
dépend (nos désirs et nos opinions).
3) La sagesse consiste au contraire pour le sage à se réconcilier avec le monde tel qu'il est, à en comprendre les
lois et la nécessité, et donc à accorder ses désirs à l'ordre du monde.
B) La maîtrise de soi comme condition de la maîtrise du monde (la morale classique).
1) L'homme, tant qu'il ne se gouverne pas par sa raison, est la proie de ses désirs.
(Descartes)
2) La seule tâche dont tout le reste découle dans une vie d'homme est d'apprendre à se vaincre soi-même, à
disposer de soi.
(Descartes)
3) Seul un homme disposant librement de lui-même, capable de dominer ses passions, peut se rendre maître de son
rapport à l'univers.
Il s'agit de se rendre « maître de soi comme de l'Univers »..
»
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