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Philo: Hobbes: Bien et Mal

Publié le 30/12/2023

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« Brainstorming Philosophie Texte : Tous les auteurs demeurent d'accord en ce point, que la loi de nature est la même que la loi morale.

Voyons quelles sont les raisons qui prouvent cette vérité.

Il faut donc savoir que ces termes de bien et de mal sont des noms imposés aux choses, afin de témoigner le désir ou l'aversion de ceux qui leur donnent ce titre.

Or les appétits des hommes sont très divers, suivant que leurs tempéraments, leurs coutumes, et leurs opinions se rencontrent divers ; comme il est tout manifeste aux choses qui tombent sous les sens, sous le goût, sous l'odorat, ou l'attouchement ; mais encore plus en celles qui appartiennent aux actions communes de la vie, en laquelle ce que l'un loue et nomme bon, l'autre le blâme et le tient pour mauvais […].

Mais de cette discordance il est nécessaire qu'il arrive des dissensions, des querelles et des batteries.

Les hommes donc demeurent en l'état de guerre, tandis qu'ils mesurent diversement le bien et le mal, suivant la diversité des appétits qui domine en eux.

Et il n'y en a aucun qui ne reconnaisse aisément que cet état-là, dans lequel il se voit, est mauvais, et par conséquent que la paix est une bonne chose.

[…].

De sorte que la raison nous dictant que la paix est une chose désirable, il s'ensuit que tous les moyens qui y conduisent ont la même qualité, et qu'ainsi la modestie, l'équité, la fidélité, l'humanité, la clémence (que nous avons démontrées nécessaires à la paix) sont des vertus et des habitudes qui composent les bonnes mœurs.

Je conclus donc que la loi de nature commande les bonnes moeurs et la vertu, en ce qu'elle ordonne d'embrasser les moyens de la paix, et qu'à juste titre elle doit être nommée loi morale.

Hobbes Introduction : Désignant un ensemble de principes moraux universels enracinés dans la nature humaine, guidant le comportement éthique indépendamment de la culture ou de la société, la loi de nature inextricablement liée à la loi morale qui renvoie aux normes morales spécifiques à une société donnée, influencées par des facteurs culturels, religieux et sociaux.

Ainsi, le texte de Thomas Hobbes que nous allons explorer aborde cette relation complexe et son impact sur la nature humaine, en particulier sur la question de la moralité humaine.

En effet, Il explore la manière dont les notions de bien et de mal sont perçues et comment elles influencent le comportement des individus au sein de la société.

Par ailleurs, Le problème central posé dans le texte est la divergence des opinions morales parmi les individus, ce qui conduit à des conflits et à un état de guerre perpétuelle.

Hobbes cherche à résoudre ce problème en montrant que la recherche de la paix est universellement reconnue comme une aspiration rationnelle, et il propose que la loi de nature soit considérée comme une loi morale pour guider les comportements vers la préservation de la paix.

Néanmoins, L'enjeu principal est pas seulement de trouver un moyen de garantir la stabilité sociale et la paix malgré la diversité des opinions morales des individus mais est aussi d’explorer la nature humaine et les fondements de la moralité et de la société.

Elle offre également une perspective profonde sur la civilisation et la coexistence des individus au sein de la société. Tout d'abord, nous examinerons l'idée centrale d'Hobbes, à savoir l'équivalence entre la loi de nature et la loi morale.

Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur la nature des notions de bien et de mal, les conflits moraux qu'elles suscitent.

Ensuite, nous expliciterons l'objectif universel de la paix tel qu'expliqué par l'auteur et le rôle des vertus morales dans la préservation de la paix.

Enfin, nous conclurons en affirmant l'importance de la loi de nature en tant que loi morale Developpement : I. L'Identité de la Loi de Nature et Morale : Hobbes avance que la loi de nature est la même que la loi morale.

Il relie les comportements naturels aux comportements moraux en soulignant que ce qui est accepté dans la nature peut également être considéré comme moralement acceptable.

Par exemple, le respect des ressources d'autrui dans la nature, tel que le fait de ne pas voler la nourriture d'un autre animal, peut être vu comme un comportement moralement correct.

Ainsi, il établit un lien entre les actions dans la nature et les normes morales.

Cette assertion suscite inévitablement une réflexion profonde : que signifie réellement cette équivalence entre la nature et la morale ? Comment pouvons-nous justifier une telle correspondance entre le monde naturel et le monde moral ? Cette équivalence nous invite à considérer que les actions moralement acceptables trouvent leur fondement dans notre nature même, ce qui soulève la question de la nature intrinsèque de la moralité.

De plus, Cette équivalence entre la nature et la morale remet en question les conceptions traditionnelles de la moralité qui dépendent de références divines ou de codes moraux transcendants.

Cela souligne l'importance de sa perspective dans le débat philosophique sur la moralité séculaire Hobbes avance l'idée que la loi de nature est intrinsèquement liée à la loi morale en établissant un lien entre les comportements naturels et les comportements moraux.

Il suggère que ce qui est accepté dans la nature peut également être considéré comme moralement acceptable. Par exemple, lorsque nous observons le comportement des animaux, nous pouvons remarquer des exemples de comportements que nous pourrions qualifier de moralement acceptables.

Prenons l'exemple du respect des ressources d'autrui, tel que le fait de ne pas voler la nourriture d'un autre animal, cela peut être perçu comme un comportement ancré dans notre propre nature.

Cette réflexion soulève ainsi la question fondamentale de la nature intrinsèque de la moralité et de son origine.

Est-ce que la moralité est innée, une caractéristique intrinsèque de l'homme, ou est-elle le produit de l'éducation et de la société ? De plus, cette équivalence entre la nature et la morale remet en question les conceptions traditionnelles de la moralité qui dépendent de références divines ou de codes moraux transcendants.

Cela souligne l'importance de la perspective de Hobbes dans le débat philosophique sur la moralité, en insistant sur le rôle de la nature humaine et de la rationalité dans la formulation des principes moraux.

Elle nous amène à nous interroger sur la source de la moralité et la possibilité d'une éthique basée sur la nature humaine plutôt que sur des principes extérieurs. I. Hobbes souligne que nos conceptions du bien et du mal dépendent largement de nos désirs et aversions personnels, qui sont eux-mêmes influencés par divers facteurs, tels que notre tempérament, nos coutumes et nos opinions individuelles.

Cette subjectivité en matière de moralité met en lumière la complexité du concept de bien et de mal, et elle souligne la nécessité de développer une éthique qui tienne compte de cette diversité culturelle. Prenons l'exemple de la consommation de viande.

Dans certaines cultures, la consommation de viande est perçue comme moralement acceptable, tandis que dans d'autres, elle est considérée comme immorale en raison de préoccupations éthiques concernant le traitement des animaux.

Ces divergences d'opinions morales découlent des expériences individuelles, des coutumes culturelles et des opinions personnelles.

Ainsi, ce cas illustre comment les conceptions du bien et du mal varient en fonction de la subjectivité individuelle et culturelle. Cependant, les divergences d'opinions sur le bien et le mal, selon Hobbes, peuvent mener à des conflits moraux, voire à des violences.

Un exemple historique significatif est celui des guerres religieuses, qui ont résulté de différences d'opinions sur la moralité et les croyances.

Les conflits entre groupes religieux étaient souvent enracinés dans des interprétations divergentes de ce qui était considéré comme bien ou mal du point de vue religieux.

Ces désaccords moraux ont entraîné des décennies, voire des siècles, de violence et de conflits.

Par conséquent, cet exemple met en évidence comment les divergences morales peuvent avoir des conséquences dévastatrices et perturber la paix et la stabilité au sein d'une société. Ainsi, une question essentielle émerge : comment pouvons-nous résoudre ces conflits moraux et parvenir à une coexistence pacifique malgré nos profondes différences de perspective ? Cette interrogation souligne l'importance cruciale de l'éthique et de la philosophie morale dans la construction de sociétés pacifiques.

Les divergences d'opinions sur le bien et le mal, selon Hobbes, peuvent non seulement conduire à des tensions, mais elles peuvent également donner lieu à.... »

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