Aide en Philo

Peut-on s'exclure de la société ?

Extrait du document

« L'individu doit se suffire à lui-même Le sage cynique ne veut pas être redevable de la société.

Comme le dit Diogène, il doit être «sans cité, sans maison, sans patrie, mendiant errant à la recherche de son pain quotidien».

Les cyniques affichaient un profond mépris eu égard aux conventions sociales.

Car elles ne sont qu'arbitraires.

Pour Diogène, seules les lois de la nature méritent d'être suivies et respectées.

La nature montre la voie à suivre, la voie du bonheur et de la vertu.

Pour le cynique, être libre, c'est savoir vivre seul, s'affranchir de toute dépendance aux autres et au qu'en dira-t-on.

Telle est aussi aujourd'hui l'attitude de certains marginaux et contestataires comme les hippies.

Ils vivent entre eux, en marge de la société, pour ne pas avoir à se soumettre aux règles communes et inventer leurs propres principes de cohabitation. Les Hippies (hippie au singulier, ou parfois hippy) étaient les membres d'un mouvement de contre-culture des années 1960 qui avaient adopté un style de vie marginal, communautaire ou nomade, renonçant au nationalisme corporatiste.

Ceux-ci s'étaient opposés à la guerre du Vietnam, avaient pour certains embrassé des aspects du Bouddhisme, de l'Hindouisme, et/ou de la culture religieuse américaine indigène, et étaient en désaccord avec les valeurs occidentales traditionnelles de la bourgeoisie.

Ils virent dans l'autorité gouvernementale, le paternalisme et les moeurs qu'il prescrivait, l'industrie de corporation, et les aspects sociaux traditionnels autant d'éléments d'un Establishment unifié auquel ils ne reconnaissaient aucune légitimité authentique. Le mouvement hippie, bien que peu structuré, portait en lui les germes d'un renouvellement inventif de la culture et du mode de vie des années d'après-guerre, qui, par la réussite même de ses buts matérialistes arrivait à un essoufflement particulièrement perceptible par la jeunesse.

Dans différents domaines des idées nouvelles perçaient, l'autogestion, l'écologie, le rejet des religions traditionnelles.

Dans les arts, la musique psychédélique et le pop-art marquèrent les esprits.

Le slogan Flower Power (l'énergie de la fleur) était le symbole de la non-violence. Il faut s'exclure d'une société qui ne respecte pas nos valeurs et nos idéaux Dans certains cas, l'homme a le devoir de résister à la pression sociale et au conformisme.

Si une société foule aux pieds certaines valeurs fondamentales, il doit affirmer son opposition et s'en exclure.

Certains Allemands ont décidé de s'exiler pour ne pas avoir à se compromettre avec une société gangrénée par le nazisme comme Stephan Zweig.

Les dissidents soviétiques ont choisi de vivre dans l'opposition plutôt que de composer avec une société totalitaire.

Les individus qui choisissent l'exil politique font le choix de la dignité face à un pouvoir social tyrannique, même si ce choix les expose aux brimades et à la persécution. [L'homme ne peut vivre en dehors de la société.

Il est un animal politique.

En dehors de la société, il n'est pas d'humanité possible.] L'homme vit naturellement en société C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote.

On traduit souvent mal en disant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et en justifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque, reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses de son maître Platon.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles