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Peut-on se délivrer de son passé ?

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Peut-on se délivrer de son passé ?

« Demande d'échange de corrigé de Le Douarin Louis ([email protected]). \Sujet déposé : Peut-on se passer du passé ? Le Douarin DM n°2 07/11/2008 Louis Dissertation de Philosophie Peut-on se passer du passé ? Toute chose possède un passé puisqu'elle s'inscrit obligatoirement dans le temps par son existence.

De même que ce qui existe est dans l'espace, ce qui existe doit être perçu par rapport au temps, à un certain moment.

Ainsi, l'homme, qui reste après tout lui aussi une chose parmi d'autres, une entité ayant une place dans l'espace et le temps, existe par rapport au temps.

Nous disposons donc tous d'un passé avec lequel nous entretenons une relation particulière.

En effet, comment gérer ce passé qui nous définit, qui nous est utile mais qui nous emprisonne aussi par son importance ? Nous pouvons donc nous demander si le passé est indispensable à l'existence, si l'homme peut le nier et vivre sans le prendre en considération.

Ainsi, nous verrons plusieurs aspects de cette relation entre l'homme et son passé.

Tout d'abord, l'homme est indiscutablement le résultat du passé, il ne peut donc pas véritablement s& #8217;en libérer ou s'en passer.

Malgré tout, le passé peut être oublié et l'homme peut même tenter de se libérer de son emprise par sa volonté.

Mais cette relation de l'homme à son passé est bien plus essentielle et inévitable puisqu'elle touche l'humanité même de l'homme caractérisée par sa volonté et sa conscience qui évoluent dans le temps. Nous ne pouvons nous passer de notre passé car il nous définit entièrement, nous ne sommes que le résultat de ce qui s'est passé avant nous.

Tout d'abord, nous sommes prisonniers de ce passé au niveau de notre propre existence ; notre présent n'est le résultat que de ce que nous avons fait dans le passé ou de ce qu'on nous à fait dans le passé.

Notre personne du présent est déterminée par une série de causes, qui dépendent ou non de nous, et qui ont provoqué des conséquences incarnées par notre situation présente.

Dans une vie humaine, cette importance du passé pourrait se résumer par cette citation de William Wordsworth : « L'enfant est le père de l'homme.

» En effet, tout ce qui est vécu par l'enfant, parce que ce qu'il perçoit constitue sa première appréhension du monde, constitue la base qui demeurera tout au long de la vie de l'homme.

Les traumatismes enfantins restent ainsi gravés dans la mémoire de l'homme e t peuvent déformer sa vision de certains phénomènes liés au traumatisme.

La vie de l'homme est ce qui a précédé son présent, il en est le résultat, c'est donc très dur de se séparer de ce qui nous constitue entièrement.

Mais imaginons un instant qu'un homme veuille se passer de ce passé, de ces expériences d'enfant déterminantes ; il peut les enfouir en lui, s'en détacher, s'en passer en quelque sorte : vivre sans elles.

Mais Sigmund Freud et la psychanalyse nous montrent que ces émotions rejetées, refoulées, ne peuvent disparaître entièrement.

En effet, pour la psychanalyse, elles resurgiront d'une manière ou d'une autre ; c'est-à-dire que l'homme croira ce passé ignoré quand celui-ci influera en fait sans qu'il le sache sur toute sa vie, non plus d'une manière consciente, dans la conscience mais dans l'inconscient.

L'homme serait donc la victime de ce passé refoulé resurgissant d'une manière latente et donc incontrôlable puisque non identifiable au premier abord.

On voit donc bien que l'homme, individuellement, qu'il le veuille ou non, ne peut pas réellement se passer de ce passé. Si l'on considère à présent l'homme comme membre d'une société et donc lié à de nombreuses oppositions problématiques, il est aussi possible de constater qu'il se retrouve prisonnier de nombreux phénomènes historiques et sociaux.

Il naît en effet à une certaine époque, elle-même liée à ce qui l'a précédée ; le présent de l'homme est donc déterminé par ces phénomènes passés.

Nous naissons par exemple à une certaine place dans la société, dans une certaine classe sociale.

Au début de notre vie, nous sommes donc liés à cette origine sociale qui implique des contraintes.

Tout cela peut influer, que nous le sachions ou non sur notre existence.

Certains diront même que ces facteurs conditionnent jusqu'à notre volonté, nous serions, dans ce cas, entièrement déterminés et donc prisonniers jusque dans notre volonté qui est la preuve même de notre liberté.

Nous ne pouvons donc pas nous libérer de l'importance du passé, pas nous en passer. Nous ne pouvons donc pas nier ces antécédents essentiels qui sont une explication de notre être présent.

Se passer de ce passé reviendrait à nier toute forme de compréhension de son être profond et donc à un refus de progresser dans son être.

En effet, comprendre ce qui m'a fait, c'est pouvoir essayer de faire mon propre futur ; l'analyse de son passé est la plus forte manière d'être prudent ; la prudence désignant ici la connaissance des phénomènes m'entourant et pouvant m'entourer afin de pouvoir anticiper et donc modeler mon être.L'Histoire révèle les grandes fautes des hommes, c'est connaître ces fautes qui permet de ne plus jamais les refaire et donc d'avancer vers un futur plus prospère.

L'homme ne peut donc pas se passer du passé pour avancer, pour progresser. Par ailleurs, l'homme appartient à un groupe qui le dépasse et que l'on peut concevoir comme une entité qui avance en bloc dans un mouvement vers la sagesse.

On peut en effet imaginer l'humanité comme un seul homme progressant avec le développement de l'humanité.

L'enfance de l'humanité serait donc l'ignorance scientifique et plus le temps passe, plus l'humanité deviendrait sage, progresserait.

Chaque personne appartient, dans cette idée, à ce mouvement ; tout progrès est donc une suite à ce que l'humanité à déjà découvert.

Toutes les recherches scientifiques sont par exemple effectuées en continuation des travaux déjà existants.

La génétique ne pourrait par. »

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