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Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ?

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« POUR DÉMARRER Est-il légitime de faire grief à la philosophie ( recherche de la sagesse ) de ne servir à rien ? La question s'autodétruit d'elle-même, car la philosophie apprend à vivre et à mourir. Conseils pratiques La philosophie est d'abord exercice spirituel et sagesse.

Montrez bien, en vous appuyant sur des exemples (stoïcisme, épicurisme, etc.) qu'elle n'est pas d'abord spéculative.

Par conséquent, comment lui reprocher d'être inutile ? Bibliographie ÉPICURE et les épicuriens, Textes choisis, PUF. Pierre HADOT, Exercices spirituels et philosophie antique, Études augustiniennes ; La citadelle intérieure, Fayard. Michel FoucAULT, Le souci de soi, NRF-Gallimard. Sous la direction de R.

PoL DROIT, Science et philosophie pour quoi faire ?, Le monde éditions, pp.

283 sqq. La philosophie forme le esprits Si la philosophie dérange les pouvoirs, pourquoi est-elle toujours enseignée ? Cette question n'est pas aussi paradoxale qu'il y paraît. • L'alternative, au lendemain de la Révolution française, fut la suivante : ou l'on renonçait à l'enseignement de la philosophie, et en ce cas on permettait aux prêtres de retrouver leur mainmise sur l'éducation, ou l'on préférait rendre l'étude de la philosophie obligatoire, cela afin d'éviter un éventuel retour à l'obscurantisme.

Ce fut cette dernière solution qui fut retenue. • Sous le premier Empire (décret de 1808) la philosophie devint une discipline majeure au sein du cycle secondaire. La raison en est simple : il convient alors de fournir aux futurs bacheliers les moyens de devenir des citoyens libres, raisonnables et responsables.

Cela comporte certains risques : former les esprits à penser par eux-mêmes, c'est aussi aiguiser leur sens critique.

Mais n'est-ce pas cela même qui donne son sens à un régime véritablement démocratique ? La philosophie est créatrice de sens • Le métier de savetier est de fabriquer des sabots, le métier de l'homme politique est de conduire les affaires de l'État.

On peut dire que le « métier» de philosophe est de « fabriquer » des idées qui, à chaque époque nouvelle, permettent de donner un sens à l'histoire, à l'existence, au progrès. • Les hommes font le monde, le transforment, inventent, décident.

Le philosophe a pour tâche de comprendre et donner un sens à ces évolutions, ces mutations.

La philosophie offre aux hommes la possibilité de mieux s'adapter aux changements de leur propre histoire.

Kant, à ce sujet, écrit: «La philosophie est la science des rapports qu'a toute connaissance aux fins essentielles de l'humaine raison ». A.

Il n'est de pouvoir que technique • Avant l'avènement de la science et de la technique modernes, on pouvait se représenter la philosophie comme un savoir (connaissance du sens profond de l'univers et de l'homme) et comme un pouvoir (pouvoir de dominer nos passions et nos misères, de parvenir au bonheur).

Mais la philosophie ainsi interprétée doit avouer son échec.

Elle n'est pas un savoir déjà constitué, car les systèmes succèdent aux systèmes : on y dispute à l'infini sans jamais se convaincre.

Elle n'est pas non plus un vrai pouvoir, car la sagesse ne donne pas le bonheur.

Nous pouvons mépriser, comme les stoïciens, la misère, la maladie, les épreuves de la vie, cela ne nous empêchera pas de souffrir. • Aujourd'hui, seules la science et la technique semblent nous donner un savoir vérifiable et un pouvoir réel.

La science paraît avoir chassé la philosophie non seulement de l'étude du monde, mais encore de l'étude de l'homme. Après la physique, la chimie, la biologie, les « sciences humaines », à leur tour, sont devenues positives.

De même, la puissance technique semble rendre caduque la sagesse philosophique. B.

Le retour sur soi de la pensée Dans ces conditions, faut-il penser que la philosophie ne sert à rien ? Nullement, mais il faut comprendre que la philosophie n'est pas une connaissance comme les autres, qu'elle est avant tout un effort de réflexion.

La réflexion est un mouvement de retour de l'esprit sur soi-même (ré-flexion) qui ne se donne aucune connaissance nouvelle, mais qui s'interroge sur les connaissances qu'il avait déjà.

C'est ainsi que Socrate, le premier et le plus grand des. »

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