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Peut-on penser par soi-même ?

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« Peut-on penser par soi-même ? Penser est le propre de l’homme, c’est une activité « courante », « quotidienne », consciente par laquelle l’homme se construit.

Toute conversation, toute relation humaine nous mène à penser. Pour autant n’est-il pas dangereux de penser par soi-même ? Est-il possible de ne pas se soucier de ce que pensent les autres sans que ça modifie notre propre pensée ? Dès lors que nous pensons par nous-mêmes ne risque-t-on pas de s’exclure ? Il s’agira dans un premier temps de bien comprendre le sens de la pensée puis d’étudier dans un deuxième temps l’influence de notre éducation, de la société sur notre pensée propre et enfin d’étudier comment concevoir des possibilités de libération de l’esprit et d’affranchissement de l’opinion d’autrui. Tous être vivant, dans son existence, est amené à penser, c’est le « cogito ergo sum » de Descartes, c'est-à-dire le « je pense donc je suis » mais en inversé.

On peut dire que penser est le triomphe de l’homme.

Contrairement aux animaux, l’homme est de naissance apte à réfléchir, à utiliser sa pensée.

Mais qu’est ce que le fait de penser ? Les nombreuses traces écrites montrent une divergence d’opinion sur le sujet.

Pour certains la faculté de penser se résumerait par le terme « sentir » qui regroupe les sensations, les souvenirs, les désirs.

Mais pour d’autres penser c’est comparer, juger, prêter attention, raisonner, imaginer, craindre, être passionné, désirer, espérer. L’essence même de la pensée serait donc la réflexion, une organisation d’idées. Il existe tout d’abord une pensée spontanée c'est-à-dire une pensée irréfléchie, spontanée.

Cette pensée existe en chaque homme sans qu’il sans rende compte, elle est présente à de nombreux moments d’une vie.

C’est elle qui, par exemple, permet à quelqu’un de retirer instantanément sa main de l’eau chaude si celle-ci le brûle.

Elle est traduite par les réflexes.

On peut affirmer que dans le cerveau, s’est déroulé un circuit de réflexion poussé qui l’a amené à retirer sa main.

La douleur l’a donc rendu autonome de sa pensée.

Il existe donc une pensée innée, qui ne nécessite pas l’intrusion d’autres personnes.

Les sensations seraient donc un mécanisme cérébral sui permet l’exercice de la pensée par soi-même. Mais il n’existe pas qu’un seul type de pensée.

On pourrait aussi distinguer une pensée réfléchie, une pensée qui quitterait le domaine des sensations et de l’instinctif.

L’évolution de l’homme montre qu’il est capable d’utiliser toutes ses facultés corporelles et psychologiques donc qu’il est capable d’utiliser l’équipement psychique qu’il possède.

Mais l’homme peut-il s’occuper de son équipement psychique seulement par lui-même ? On peut tout d’abord prendre l’exemple du poète qui pour écrire a besoin de solitude, de calme, de silence, de s’isoler pour créer.

Il est donc inaccessible, et doit se protéger de toutes intrusions du monde extérieur, il isole son esprit.

S’il recherche la solitude et le calme c’est qu’en contrepartie il y trouve une inspiration.

Il peut penser par lui-même.

Il est vrai que l’on travaillera toujours mieux au calme dans un bureau qu’au milieu de la foule.

« Penser est une affaire intime » écrivait à juste titre Marie Desplechin.

Mais le poète n’est pas le seul à avoir besoin de solitude pour pouvoir « penser ».

Le philosophe, lui aussi, est tout d’abord un homme seul. Sur ce sujet Kant s’est exprimé de la sorte « penserions-nous beaucoup ou penserions-nous bien si. »

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