Peut-on parler de héros de l'histoire ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
Héros : dans la mythologie grecque, le héros est un personnage légendaire, un demi-dieu a qui l'on attribue
des exploits.
Plus largement, le héros est un individu qui se distingue des autres par ses qualités, une personne
d'exception, qui sort de l'ordinaire et que l'on remarque du fait de son action particulièrement courageuse par
rapport à celle des autres.
Le héros est celui qui a ou bien qui se construit un destin exceptionnel, qui n'est
pas le commun des mortels.
Il est le personnage principal, celui qui tient le rôle central dans un événement,
celui qui est capable d'intervenir pour sauver l'humanité d'une catastrophe (cf.
Les supers héros des bandes
dessinées).
Ainsi, parler d'un héros historique c'est évoquer a priori l'idée que cet homme est capable de
changer le cours de l'histoire.
Histoire : individuelle ou collective.
Le discours historique est spécifique.
Il relate des actions humaines, des
faits sociaux et politiques, des événements concernant la vie de l'humanité, d'une société, des rapports entre
plusieurs sociétés, etc.
ce récit s'organise de manière chronologique.
De plus, l'histoire cherche à dire le vrai à
propos du passé (souci d'objectivité).
En ce sens, le terme « histoire » vient du grec historia qui signifie
« enquête », et qui désigne la recherche de l'historien essayant de constituer une connaissance du passé.
Outre la science du passé, l'histoire peut aussi désigner le devenir historique.
Faire : verbe actif qui rend compte d'une construction, d'une élaboration, d'un développement et d'un
changement par rapport à un état initial.
Faire c'est accomplir, réaliser quelque chose par son action, être
acteur.
Problématique :
On s'interroge ici sur le devenir historique et sur le rôle du héros dans l'histoire.
La notion d' « histoire » est
appréhendée à partir de celle de « héros », c'est-à-dire non du simple quidam mais de l'homme exceptionnel, qui se
distingue par son rôle et par son action.
Il ne s'agit donc pas de l'histoire individuelle mais de l'histoire collective.
Nous sommes ici face à une alternative :
Peut-on dire d'un homme, d'un individu, même s'il est pourvu de qualités exceptionnelles et même s'il est au
centre d'événements historiques et que son action est déterminante quand à l'issu de ces événements, même
s'il a fait preuve de bravoure et de courage face à l'adversité, peut-on dire que cet homme, ce héros, fait
l'histoire au sens où il la construit ? Le héros est-il l'initiateur du mouvement et du devenir historique ? Est-il à
l'origine de l'histoire de demain ?
Ou au contraire, est-ce l'histoire qui fait le héros ? Le héros ne naît-il pas des circonstances dans lesquelles il
évolue ? Un homme ne devient-il pas un héros parce que l'histoire lui en donne l'occasion, parce qu'elle lui offre
cette transformation ? Le héros est-il le produit de l'histoire ?
Il s'agit donc ici de déterminer si c'est l'homme exceptionnel qui est à l'origine de l'histoire et si c'est lui qui la
construit par ses décisions, autrement dit si l'histoire est le résultat, la conséquence de l'action héroïque d'un
homme ou bien si l'existence du héros en question est conditionnée par l'histoire.
Ainsi, le héros est-il auteur ou acteur de l'histoire ? Dire qu'il fait l'histoire implique une certaine maîtrise : l'homme
est maître de son destin, il décide du sens qu'il veut donner à l'histoire.
De ce point de vue, l'histoire a une
orientation.
On peut donc se demander d'une part, si l'histoire a réellement un sens, si elle est un projet en
perpétuelle construction ou si au contraire elle n'est qu'une suite absurde et incohérente d'événements soumis au
flux du hasard.
D'autre part, si l'histoire s'avère avoir un sens, ce dernier est-il réellement le fruit de la liberté
humaine ?
Proposition de plan :
1- Le héros auteur de l'histoire :
On ne peut nier que sans les hommes il n'y aurait pas d'histoire.
L'histoire retrace en effet les relations entre
les hommes qui agissent en poursuivant des buts particuliers et conscients.
De plus, il est impossible de ne pas
constater le rôle des héros dans l'histoire.
En effet, n'ont-ils pas une influence toute particulière ? N'est ce pas
leurs actions que l'on retient avant tout ?
Du point de vue d'une histoire positive et événementielle, le devenir historique dépend des héros, des grands
hommes.
C'est leurs actions qui donne une forme et un sens à l'histoire.
Effectivement, dans un souci
d'objectivité, l'histoire positive ne s'intéresse qu'à l'événement isolé et elle se borne à établir des relations de
causalité dans un discours qui se veut scientifique.
Par ailleurs, la figure du héros est édifiante en cela qu'il manifeste sa liberté par rapport à la fatalité.
Il réagit
avec courage contre la marche des événements, il s'oppose à la direction que prend le cours de l'histoire, il
s'interpose.
En ce sens, on peut dire qu'il impose sa volonté, son point de vue et qu'il donne une nouvelle
direction au devenir historique.
Il change ce qui semblait initialement prévu.
Ainsi, l'histoire est le fruit de la liberté humaine et de ce point de vue, on peut dire que le héros, grâce à ses
qualités exceptionnelles et à sa puissance fait l'histoire.
Il la construit selon sa volonté et son désir, de façon à
ce que cela corresponde aux idéaux qu'il défend..
»
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