Peut-on opposer le travail au loisir ?
Extrait du document
«
RAPPEL DE COURS: TRAVAIL & LOISIR
Nous vivons dans une société où nous travaillons de moins en moins
et où le temps libre est devenu temps de loisir.
Et il y a dans le loisir
bien autre chose que le simple repos.
Nous sommes tenus de bien
organiser nos loisirs : sortir, bricoler, lire, courir, voyager...
de toute
façon être actif.
Le temps libre ne doit pas être du temps perdu.
Comme si les loisirs étaient chargés de permettre plus qu'une simple
détente, le véritable épanouissement physique et intellectuel dont
l'individu serait privé dans son travail.
Que peut bien signifier cette
exaltation contemporaine du loisir ? La durée du travail a beau avoir
été réduite, les conditions de travail ont beau être moins pénibles, la
vieille opposition demeure : c'est après le travail que commence la
vraie vie.
Et pourtant, toutes les analyses du chômage le soulignent : ce
n'est pas seulement l'absence d'argent qui rend le chômage si
pénible, mais l'exclusion sociale qu'il représente.
La revendication
sociale d'un droit au travail n'est pas simplement celle d'un droit à la
consommation.
Plus encore, le travail est reconnu socialement
comme l'activité sociale la plus valorisante dès que métier et passion
se confondent.
Qu'on interroge des « personnalités » sur leur métier :
elles avouent ne pas pouvoir se passer de travailler, même pendant
les vacances....
Et le mot «travail» est devenu si noble qu'il désigne
désormais toutes les activités humaines : le peintre, le savant,
l'homme politique, l'acteur, tous « travaillent ».
Termes du sujet:
LOISIR: Les Romains définissait l'otium "le loisir" comme le temps de travail personnel non contraint (l'otium ne
signifie pas la paresse), par opposition au nec-otium "le négoce", "les affaires".
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par
l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte,
écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié
constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver
puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
Analyse.
Notre sujet confronte deux notions : celle de loisir et celle de travail.
Ce qu'il nous faut donc naturellement faire
en premier lieu, c'et définir ces deux termes :
o
Le travail.
Il se défini comme une activité humaine intentionnellement destinée à transformer certaines
ressources matérielles ou symboliques en vue de satisfaire directement ou non des besoins individuels
ou collectifs.
Le travail est donc un outil crée par l'homme pour son usage propre.
Il répond
directement à des besoins humains.
o
Le loisir.
Sa définition première est un état dans lequel il et permis à quelqu'un de faire ou de ne pas
faire quelque chose.
Il est souvent synonyme de liberté, de temps libre aussi.
Le loisir, dans les
sociétés actuelles correspond à un besoin de repos ou d'échapper au réel (livres, jeux, télévision, …)
Ce qui apparaît dans la définition que nous venons de donner du loisir, c'est qu'il est différent, totalement du
travail.
Lorsque l'on fait l'un on ne fait pas l'autre.
Le seul point commun que l'on puisse trouver dans chacun des deux termes concerne l'assouvissement d'un
besoin : premiers dans le cas du travail (il s'agit de survie), le besoins que recouvre le loisir sont certes secondaires,
mais sont des besoins tout de même.
Ce que nous devrons nous garde de faire ici, c'est une analyse trop définitive des choses.
En l'état, le travail
est différent du loisir, et certainement opposé.
Mais nous devrons comprendre ce qui pose problème.
Car affirmer
leur opposition serait soustraire au travail des vertus de plaisir qu'il peut avoir.
De même, le loisir ne rapporterait
jamais grand-chose s'il était totalement opposé au travail..
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