Peut-on ne pas avoir de culture?
Publié le 28/11/2023
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«
Peut-on ne pas avoir de culture?
Au premier abord, on associerait la culture à tout ce qui se réfère
aux arts, à la musique, la littérature, le cinéma, le théâtre etc…
Cependant, en adoptant une vision plus large, nous pouvons associer la
culture au contraire de la nature.
La culture au sens individuel c’est la
formation de l’esprit.
La culture générale de l’individu s’acquiert par
l’éducation.
On évoque alors le terme «se cultiver» dans le sens de
former son esprit, sa raison et sa sensibilité.
Mais il y a également la
culture au sens collectif qui équivaut à l’ensemble des pratiques, des
croyances et des connaissances propres à une communauté, qui sont
transmises de génération en génération.
Chacune possède une identité
et une histoire propre comme par exemple la culture française, la culture
chrétienne, la culture rock etc… Et ensuite, il existe aussi la culture au
sens universel qui est un processus de développement artificiel, basé sur
le travail humain, s’opposant à la nature.
Cela peut s’illustrer avec la
société, le travail, la religion, l’art qui sont des phénomènes culturels
universels.
Ces trois sens de la culture sont liés à une triple identité de
l’Homme: individuelle, collective et universelle.
Elles sont indissociables
car nous sommes un être humain, un membre d’une ou plusieurs
cultures ou un membre singulier.
D’après la définition de la culture, peuton ne pas en avoir et donc vivre sans? Existe-t-il une unique culture
destinée aux Hommes? Culture ou nature humaine? Nous verrons dans
un premier temps que la nature humaine prédomine, permet de penser
une humanité universelle.
Puis nous nous focaliserons sur la critique de
la nature humaine.
Et nous terminerons par étudier le fait que la nature
de l’Homme est culturelle.
La nature humaine est avant tout l’idée que l’Homme a une identité
stable grâce à plusieurs propriétés permanentes qui le distingue des
autres vivants.
Ces propriétés se déclinent en deux catégories.
Nous
avons d’abord ce qui est inné donc ce qui est donné à la naissance et ce
qui est acquis donc ce que l’on devient par contact avec notre
environnement.
Le «naturellement nous» serait l’ensemble des
caractéristiques innées et des comportements instinctifs que l’on doit à
notre appartenance à une espèce animale particulière, c’est-à-dire
l’Homo Sapiens Sapiens.
Tout cela est donc transmis par l’hérédité
biologie notamment notre anatomie particulière, des besoins vitaux ou
même l’instinct vital.
Cela s’oppose au culturel qui est l’ensemble des
caractéristiques conventionnels et institutionnels que l’on doit à la
société dans laquelle on appartient.
Elles nous sont transmises par
l’héritage social.
Nous pouvons prendre comme exemple notre langue, ce
que l’on apprend en cours ou bien auprès de notre entourage.
On assiste
alors à deux conséquences: La première est que la question de nature
humaine
permet
de
concevoir
l’humanité
comme
un
tout,
indépendamment des différences culturelles.
qui ne correspond pas aux critères de cette
l’humanité.
En outre, certaines moeurs ou
considérées comme «contre-nature», on le
d’après certains opinions.
La seconde c’est que celui
nature peut être rejeté de
coutumes pourraient être
voit avec l’homosexualité
L’idée de nature humaine permet alors de penser la nature comme
antérieure à la culture.
Le naturel et le culturel serait donc deux
éléments séparables qui s’ajouteraient l’un à l’autre.
D’un côté, cela
permet de concevoir une humanité universelle mais de l’autre, cela peut
être utilisé pour exclure certains Hommes de cette humanité.
La culture
n’est donc pas forcément nécessaire.
Voyons maintenant qu’il n’existe
pas de nature humaine: tout en l’homme est culturel.
L’Enfant Sauvage, film de Vincent Truffaut, raconte l’histoire vraie
de Victor de l’Aveyron.
Au XVIIIè siècle, cet enfant a été retrouvé après
avoir été élevé par une troupe de loups.
Il ne sait ni marcher debout, ni
parler.
Cet exemple nous montre qu’il n’y a pas réellement de nature
humaine universelle, dans le sens où l’on aurait de manière innée, une
faculté de langage.
Plus explicitement, des caractéristiques qui nous
distingueraient des animaux car même le fait de se tenir debout pour
marcher n’est pas naturel pour l’enfant sauvage.
On peut en déduire que
tout ce qui constitue l’homme dépend de la culture.
Son identité dépend
de son environnement et de ce qu’il en fait.
Les fonctions biologiques ne
nous permet pas de nous différencier des animaux donc ne permet pas
de définir une nature humaine car mêmes les instincts ou les pulsions les
plus basiques de l’Homme dépendent de la culture.
Comme le dit le
philosophe Pascal, «J’ai grand peur que cette nature ne soit elle-même
qu’une première coutume, comme la coutume est une second nature.».
On a alors tendance à prendre pour naturel ce que notre culture nous a
appris à définir comme tel dans le discours dominant où vient nos
habitudes.
On a tendance à appeler «naturel», ce qui n’est souvent
qu’une valeur culturelle fondamentale pour une société.
On fait cela pour
donner....
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