Aide en Philo

Peut-on instaurer une paix perpétuelle entre les Etats ?

Extrait du document

« Analyse. · · · · · La question qui nous est ici posée peut se traiter de différentes façons : o Soit nous la considérons à part entière, et tentons alors d'y répondre, ou du moins d'y trouver des réponses ; o Soit, à l'inverse, nous prenons en considération les auteurs passés et tentons de voir quel traitement ils ont donnés à cette question. Car le terme de paix perpétuelle est donné au cours du siècle des Lumières et traité en particulier par Kant dans son ouvrage projet de paix perpétuelle.

Vu la force et l'intensité de ce document, nous aurions tort de ne pas nous en servir pour mieux répondre à la question qui nous est posée ici. Ceci ne nous empêcheras pour autant pas de prendre en considérations les éventuelles contradictions à ce projet, ainsi que les autre écrits pouvant tenter d'aboutir à cette paix. Afin de bien cerner notre sujet, nous devrons aussi nous arrêter un instant sur le terme d'état. o Un état se définit, dans le sens utilisé ici, comme étant un régime politique social.

Il s'agit d'une autorité souveraine s'exerçant sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminé.

On considère qu'il s'agit d'une personne morale.

L'état est la personne politique du peuple, il s'agit là d'une personne inaliénable et non cessible. o Deux penseurs de l'Etat pourront ici nous servir de base : Hobbes d'une part, qui fonde l'Etat comme tout puissant (dieu vivant).

Il fait cesser l'état de nature entre les hommes qui le compose, mais est lui-même dans cet état de guerre permanente ; Kant, d'autre part, qui conserve à l'Etat son statut de toute puissante, mais qui voit en lui la possibilité de sortir à son tour de l'Etat de guerre. Aussi, nous pourrons commencer notre étude sur la comparaison de ces deux pensées : Hobbes étant le penseur de la continuité de l'état de nature au travers des états, et Kant voyant au contraire la possibilité d'instaurer une paix universelle entre les Etats eux-mêmes. Problématisation. L'idée de paix perpétuelle entre les états n'est pas récente.

Pas plus, d'ailleurs, que l'idée de son impossible mise en place.

Leibnitz y voyait une synonymie de mort, d'Alembert la rapporte come étant la paix des cimetières.

Mais d'autres ont tenté de la conceptualiser, comme l'abée de Saint Pierre ou encore Kant.

Mais le problème de la paix perpétuelle réside dans les Etats.

Souverains, il semble difficile d'instaurer une paix ente eux.

Est-ce seulement possible ? Tout d'abord, comment se définit l'Etat et en quoi semble-t-il impossible d'y accoler l'idée d'une paix perpétuelle ? Que propose Kant ? Est-ce envisageable de nos jours ? Proposition de plan. 1. Pourquoi l'Etat semble s'opposer à l'idée d'une paix perpétuelle ? · Le principe de l'Etat, tel qu'il est fondé depuis la pensée politique de Hobbes, est une souveraineté absolue, complète.

Il s'agit pour l'homme de trouver en l'Etat la puissance nécessaire à lui garantir la vie et la sauvegarde de ses biens. « Il s'agit d'une unité réelle de tous en une seule et même personne, faite par convention de chacun avec chacun.

[...] La multitude, ainsi unie en une personne une, est appelée un ETAT, en latin CIVITAS.

Telle est la génération de ce grand LEVIATHAN, ou plutôt de ce dieu mortel auquel nous devons, sous le dieu immortel, notre paix et notre défense.

» Hobbes, Léviathan. · Par ce texte, Hobbes pose le principe de l'Etat-Léviathan, une entité qui puisse assurer la sécurité des personnes par la puissance incommensurable qu'il possède. En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue.

Mais chacun disposant de la même liberté absolue, tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît.

La constitution d'une société civile et d'un État oblige à une nécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

Chacun perd de sa liberté cette part qui pouvait le rendre redoutable pour autrui.

Dans l'état de nature, chacun jouissait d'un droit illimité sur toutes choses, mais tous disposant du même droit, nul n'était assuré de ne rien posséder durablement.

L'État garantira la sécurité d'un droit de propriété limité.

Enfin, dans l'état de nature, chacun était exposé à la menace d'autrui : il pouvait être à tout instant dépouillé de ses biens et tué.

Dans une société civile, seul le pouvoir de l'État s'arroge ce droit.

Un Etat capable de protéger tous les citoyens de la violence des uns et des autres, de garantir la sécurité de leurs corps et de leurs biens, de leur assurer la jouissance des fruits de leur travail, de faire régner la paix, la civilité, le savoir et la sociabilité ne peut être que despotique.

Pour sortir les hommes de l'empire des passions, de la guerre, de la crainte, de la pauvreté, de la solitude, de l'ignorance et de la férocité, l'État est une puissance absolue, instituée en vue de la paix et de la sécurité.

"Quiconque a droit à la fin, a droit aux moyens." Chaque homme. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles