peut-on être seul au monde ?

« Peut-on être seul au monde ? Intro : Dans « l’étranger » de Albert Camus, Meursault semble être constamment aliéné, fait figure à part.

Cette impression vient du fait que le protagoniste est incompris des autres.

Personne ne comprend pourquoi il ne pleure lors du décès de sa mère, encore moins qu’il ne ressente pas de remords après avoir tué un homme (arabe) à la plage.

Meursault est donc étranger au monde des autres, il semble être seul dans le sien.

Mais comment peut-il véritablement seul dans son monde alors qu’il vit en société ? En effet, il continue à interagir avec les autres:au travail tout comme dans la vie privée.

De plus que veut dire à proprement parler monde ? S’agit-il comme dans le cas de Meursault, d’un monde à comprendre comme la société, ou encore du monde comme la Terre dans l’univers ? L’énoncé semble donc insinuer qu’individu ou autre entité peut faire faire monde à part.

Que son monde serait indépendant, complètement déconnecté de celui des autres.

Cette idée là nous étonne car intuitivement, nous pensons qu’un individu ou une entité ne peut faire l’économie des autres.

Comment devons-nous comprendre cette mise à l’écart? On peut se poser donc trois questions : Dans quelle mesure,est-il absurde de penser que l’homme peut être seul au monde ? En quoi la singularité, et le caractère unique de chaque individu justifierait-il sa solitude ? Finalement, ne gardons-nous pas un contact avec le monde à travers la solitude, quel est donc ce rapport ? Nous verrons dans une première partie pourquoi il est absurde de penser que l’homme peut être seul dans le monde, néanmoins dans une seconde partie nous verrons que ce n’est pour autant que tout individu est compris par l’autre, cette incompréhension conduit l’individu à se replier, à faire tout seul.

Pour autant, nous nous demanderons, en troisième partie, si la solitude permet-elle de garder un contact avec le monde et si oui, lequel ? I) Pourquoi à première vu être seul au monde semble être une thèse absurde ? A) Nous sommes incapables d’affirmer l’inexistence de l’autre (échelle grande). - Epicure, lettre à hésiode, → l’espace est composé de d’infinité de matières et de vides, rien nous empêche d’imaginer que notre monde soit le seul qui existe. B) Car les autres, en me définissant, définissent mon monde Monde en tant que- la sociologie → nous sommes le produit de nombreuses socialisation. - les autres définissent mon identité, Clément Rosset, loin de moi C) De même, en interagissant avec les autres, je définis le monde dans lequel on vit -Aristote, , animal grégaire.

L’homme est doté d’un langage, qui contrairement à celui des animaux, peut traiter de sujet profond.

C’est le cas du bonheur, en débattant (politique) avec les autres, on se met d’accord sur ce qu’est le bonheur et on met en place des mesures pour l’atteindre. II) Néanmoins, l’immensité de l’univers et le sentiment d’être incompris par les autres conduisent à penser que nous sommes seul dans notre monde. A) Le monde est si vaste qu’on s’y perd → Koyré, monde clos à l’univers infini, ne plus être le centre du monde est une expérience vertigineuse.

Devant l’infinité béante de l’espace et par le manque d’interaction qu’a notre monde, en tant que la Terre, nous conduit à sentir un sentiment de solitude.

« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie » (PASCAL), une certaine angoisse existentielle car en prenant compte de notre finitude et de notre insignifiance, on se rend compte que nos actions n’auront aucun impact sur l’univers.

C’est comme si nous n’avions jamais vécu.

Ainsi ce manque d’interaction nous persuade de notre solitude au monde. B) Les critères de ce qu’est un monde, ne sont pas partagés forcément par les autres. -Nelson Goodman, , je décompose et compose un monde d’une manière unique par rapport aux autres, pourquoi ? Car mon expérience.... »