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Peut-on dire que le bon historien « n'est d'aucun temps, ni d'aucun pays » ?

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« Problématique Cette citation de Fénelon pose la base du problème.

En effet, le présupposé que l'on en tire est que l'historien doit adopter une démarche neutre et objective.

L'historien est donc notre rapporteur du passé, cette même histoire nous prouve que dans le passé elle même a une histoire.

C'est donc selon des époques, selon des personnes, selon les historiens et leur influence sur leur narration que nous devons nous baser.

Les historiens doivent être neutres, on peut dons accorder une crédibilité à l'historien des faits, celui qui sait écarter son propre opinion mais refuser d'écouter l'historien qui juge ces faits.

Cependant un problème se pose : avant d'être historien, ce dernier est un homme doté d'une subjectivité.

Attendre de lui qu'il sache se détacher du monde n'est ce pas trop lui demander? Un être humain peut il se mettre à l'écart du monde pour pouvoir rapporter les faits d'une façon parfaitement subjective? Comment un homme peut il écarter sa subjectivité pour parler des hommes? I De l'objectivité du narrateur historique L'histoire est une science humaine.

Elle se base sur des faits des preuves et engage l'historien à être le plus impartial possible.

L'histoire fait partie de ce qui n'est plus, pour en avoir une connaissance même partielle nous nous devons de nous fier à quelqu'un de qualifié pour cela. L'histoire ne dépend pas du bon vouloir de l'historien, il doit se baser sur des preuves évidente et concrètes pour être admis au rang de vérité historique. Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays: quoiqu'il aime sa patrie il ne la flatte jamais en rien." Fénelon "Qu'est-ce donc que l'histoire? Je proposerai de répondre: l'histoire est la connaissance du passé humain." H-I. Marrou. COURNOT En histoire [...], la curiosité anecdotique s'adonne à la recherche des causes, surtout pour montrer combien il y a de disproportion entre la petitesse des causes et la grandeur des effets.

C'est (par exemple) le grain de sable dans l'uretère de Cromwell [...].

Mais l'histoire philosophique, la grande histoire, s'arrête peu à ces causes microscopiques. Elle cherche une raison suffisante des grands événements, c'est-à-dire une raison qui se mesure à l'importance des événements ; et sans qu'elle ait la prétention d'y atteindre toujours, puisque cette raison peut se trouver hors de la sphère de ses investigations, il arrive souvent qu'elle la trouve.

Une configuration géographique, un relief orographique ne sont pas des causes au sens propre du mot : cependant personne ne s'étonnera d'y trouver la clef, l'explication ou la raison de l'histoire d'un pays réduite à ses grands traits, à ceux qui méritent de rester gravés dans la mémoire des hommes.

Le succès d'une conspiration, d'une émeute, d'un scrutin décidera d'une révolution dont il faut chercher la raison dans la caducité des vieilles institutions, dans le changement des moeurs et des croyances, ou à l'inverse dans le besoin de sortir du désordre et des intérêts alarmés.

Voilà ce que l'historien philosophe sera chargé de faire ressortir, en laissant pour pâture à une curiosité frivole tels faits en eux-mêmes insignifiants III L'histoire comme savoir neutre L'historien est celui qui rassemble les preuves.

Il doit les faire concorder dans une cohérence logique et une narration crédible pour écrire l'Histoire.

Ainsi, c'est selon l'avis de l'historien que le récit se base, il n'est pas celui qui photographie le passé dans une objectivité figée, il est celui qui la rapporte en toute conscience.

Ainsi, croire l'historien serait lui faire confiance, lui accorder une impartialité dans son jugement mais également savoir faire la part des choses dans son récit entre ce qui s'est passé et ce qu'il nous explique. "Le premier aspect (histoire-réalité)...

est insaisissable sinon sous la forme du second, c'est à dire sous la forme d'une connaissance" Marrou. ROUSSEAU L'histoire en général est défectueuse, en ce qu'elle ne tient registre que de faits sensibles et marqués, qu'on peut fixer par des noms, des lieux, des dates ; mais les causes lentes et progressives de ces faits, lesquelles ne peuvent s'assigner de même, restent toujours inconnues.

On trouve souvent dans une bataille gagnée ou perdue la raison d'une révolution qui, même avant cette bataille, était déjà devenue inévitable.

La guerre ne fait guère que manifester des événements déjà déterminés par des causes morales que les historiens savent rarement voir.

L'esprit philosophique a tourné de ce côté les réflexions de plusieurs écrivains de ce siècle ; mais je doute que la vérité gagne à leur travail.

La fureur des systèmes s'étant emparée d'eux tous, nul ne cherche à voir les choses comme elles sont, mais comme elles s'accordent avec son système.

Ajoutez à toutes ces réflexions que l'histoire montre bien plus les actions que les hommes, parce qu'elle ne saisit ceux-ci que dans certains moments choisis, dans leurs vêtements de parade ; elle n'expose que l'homme public qui s'est arrangé pour être vu ; elle ne le suit point dans sa maison, dans son cabinet, dans sa famille, au milieu de ses amis ; elle ne le peint que quand il représente : c'est bien plus son habit que sa personne qu'elle peint. II La part subjective dans le récit objectif Bien qu'elle se veut le plus objective, l'histoire n'en reste pas moins rédigée par des hommes.

La collecte des. »

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