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Peut-on dire que la perception est une connaissance ?

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« Analyse du sujet : Percevoir, c'est faire usage de ses sens pour avoir accès au donné sensible du monde extérieur.

A ce titre, la perception n'est pas passive, puisqu'elle présuppose le traitement par l'entendement du vécu sensible.

La perception n'est donc pas sensibilité seule, elle ne s'y résume pas, puisqu'elle est à la fois sensibilité et ordonnancement du vécu sensible. Percevoir, c'est ressentir et faire acte de reconnaissance du vécu sensible.

Peut-on aller jusqu'à dire que la perception est source de connaissance ? Connaître, c'est faire usage de l'entendement pour classer le donné en fonction de concepts intellectifs.

En ce sens, la connaissance est un acte purement spirituel.

Mais ne s'oppose-t-elle pas alors à toute activité concrète basée sur l'expérience sensible ? Problématique : Le sujet soulève la question de savoir si toute notre connaissance dérive de l'expérience sensible qu'est la perception.

L'expérience perceptive n'est-elle pas à l'opposé du processus rationnel de connaissance, à tel point que la perception serait illusion de connaissance comme le pense Platon ? Ou, au contraire, connaître, ne consistet-il pas tout simplement à faire le compte-rendu de notre expérience perceptive ? Enfin, la perception ne présuppose-t-elle pas que l'esprit projette sur ce qu'il enregistre des structures de liaison, de façon à rendre le donné de la perception de plus en plus cohérent ? Proposition de plan : 1.

La perception est illusion de connaissance : Platon Pour Platon, la réalité n'est qu'intellective.

Le monde du vrai, c'est le monde des idées ; à ce titre, toute connaissance est spirituelle, nécessairement. Dès lors, chercher le vrai et fonder la connaissance sur la perception sensible, le vécu perceptif, c'est aller droit vers l'erreur en posant comme vrai ce qui est biaisé par les sens.

En effet, le donné sensible ne nous est accessible que par une perception trompeuse.

La perception est illusion de réalité, quand la réalité réside dans l'idée et le processus intellectuel.

Pour Platon, donc, perception et connaissance sont deux processus antinomiques. 2.L'expérience sensible est la seule connaissance authentique accessible : les Empiristes Pour Hume ou Locke pour ne citer qu'eux, toutes nos connaissances viennent au contraire de l'expérience perceptive.

Par exemple, la causalité n'est qu'une habitude de l'esprit due à la conjonction constante de deux phénomènes : je vois plusieurs fois B succéder à A ; dès que je vois A, je pense à B, j'attends B. Ainsi, je finis par penser que A est la cause de B.

En somme, j'infère la causalité à partir de la succession. Pour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir des perceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copies affaiblies (Traité de la nature humaine).

Au point de départ de sa philosophie, nous rencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore des données qui ne se distinguent que par la manière dont nous en faisons l'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité, celle des choses dont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a que l'expérience et ses critères, la vivacité ou la faiblesse du senti. Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manière dont nous les éprouvons.

C'est dire qu'il n'y a aucune relation, si ce n'est celles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il y a une connexion nécessaire entre deux choses, la cause et l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes, mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendement humain).

C'est une simple tendance de l'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité que nous n'observons jamais. Prenons un exemple concret : tous les matins, je vois le soleil se lever.

J'en déduis que le soleil se lèvera. »

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