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Peut-on désirer sans responsabilité ?

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L'homme responsable de ses désirs est libre dans la mesure ou il connaît parfaitement, lui-même ainsi que ses propres désirs : leur manifestation, leur objet et les conséquences de leur assouvissement. Disposant du libre-arbitre, il est également libre de réaliser ou non ses désirs et c'est ici qu'intervient la notion de raison. L'accomplissement d'un désir est le résultat d'un choix que l'homme a dû faire en tenant compte de la morale et en utilisant sa raison afin de juger si oui ou non ce désir est raisonnablement réalisable. C'est-à-dire s'il n'est point démesuré, s'il ne cause point de tort à autrui, s'il n'est point le fruit d'un quelconque vice comme la jalousie, auquel cas un homme libre et raisonnable renoncera à l'assouvir. Finalement, être libre et raisonnable, c'est être conscient de ses désirs afin de maîtriser ceux qui sont fous et excessifs et réfréner par obligation sociale et morale les pulsions les plus honteuses.

« Demande d'échange de corrigé de delgado claudia ([email protected]). Sujet déposé : Sommes- nous responsables de nos désirs ? Introduction : >Le désir humain atteste le manque, l'absence d'un objet, d'une chose ou d'un état.

Ainsi le désir est, selon Malebranche, l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder.

On le différencie généralement du besoin en tant que tendant vers le superflu, voire l'inutile, alors que le besoin, lui, tend vers un objet vital, comme l'eau par exemple.

Etre responsable de quelque chose, c'est en être la cause volontaire et consciente.

Se pose alors un problème, celui du degré de responsabilité de l'homme dans ses désirs.

A utrement dit peut-on raisonnablement être imputé de nos désirs dans la mesure où nous en serions la cause consciente et les auteurs volontaires? Nos désirs obéissent-ils à notre volonté et devons nous les assouvir ou nous échappent-ils en faisant de nous des victimes irresponsables ? De cette irresponsabilité pouvons-nous affirmer que leur assouvissement est également indépendant de notre volonté ? Nous remarquerons dans une première partie que la naissance d'un désir implique la conscience et l'imagination de l'homme.

Dans un second temps, nous verrons que le désir est une pulsion de l'homme due à différentes causes extérieures, comme la société par exemple, pour enfin remarquer qu'être responsable de ses désirs, c'est être libre et raisonnable. Le désir humain est la preuve d'un manque, que ce soit d'un objet, d'un état ou d'une chose.

Or, l'homme sait pertinemment ce qu'il a ou n'a pas, il en est conscient.

Ainsi quand il désire quelque chose qu'il n'a pas, il a tout d'abord pris conscience qu'il ne possédait pas ce quelque chose, puis il s'est mis à le désirer.

Il sait donc ce qu'il désire, il en est conscient.

Voltaire exprime bien cette connaissance, et du fait cette conscience, de l'objet désiré dans Zaïre : On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas.

Le désir est ainsi parfois défini comme une tendance qui est devenue consciente de son objet, on peut dire également que le désir est la conscience d'un manque.

Quant à l'accomplissement d'un désir, il s'agit du résultat d'un choix, c'est donc un acte conscient, responsable et volontaire.

C e que l'homme désire, il le désire parce qu'il le juge comme bon pour lui, susceptible de lui apporter du plaisir.

C'est ainsi que Spinoza définit le désir comme l'essence de l'homme parce que c'est bien par le désir que l'homme s'efforce de persévérer dans son être, c\'est-à-dire de s'améliorer afin de toujours plus s'approcher de la perfection.

Ainsi l'homme va désirer ce qu'il juge utile à l'amélioration de son être et va désirer éviter ou détruire ce qui lui paraît nuisible à son épanouissement.

C'est finalement afin d'atteindre un but bien précis, qui est de se bonifier, que l'homme désire, il est donc conscient et responsable de ses désirs puisqu'intéressé. >Cependant, si l'on étudie d'un peu plus près le désir humain, on y aperçoit un certain caractère pulsionnel qui semblerait échapper à la responsabilité de l'homme. >On peut en effet être conscient de nos désirs, connaître et savoir précisément en quoi ils consistent tout en ignorant les causes de ces désirs.

C'est en cela que le désir doit être différencié de la volonté, le désir est un attrait que l'on subit, la volonté un pouvoir que l'on exerce, dit Goblot.

Ainsi apparaît le coté involontaire du désir humain duquel nous ne sommes que les dociles victimes.

Selon Platon, notre âme contient des désirs monstrueux qui peuvent s'éveiller n'importe quand, parfois dans notre sommeil.

Il écrit dans La République : La partie bestiale et sauvage [de notre âme] ne craint d'essayer en imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit […], de se souiller de n'importe quel meurtre, […] il n'est point de folie, point d'impudence dont elle ne soit capable.

S'opère ici un dédoublement entre l'homme et son âme : l'âme, capable de désirs des plus monstrueux, les inflige à l'homme qui, nullement responsable les subit en tant que victime.

Le désir peut être aussi la répercussion de faits extérieurs sur nous, cela dépend donc de notre environnement.

Par exemple, une société inégalitaire peut faire naître en nous un désir de rébellion.

Dans ce cas c'est donc la société qui est responsable de notre désir.

Prenons un autre exemple : un aliéné mental peut avoir des envies monstrueuses comme le meurtre, le feu.

Il sera cependant délicat de l'en tenir comme responsable du fait que ce désir est une conséquence de sa pathologie.

C'est donc ici l'environnement de l'homme plus que l'homme lui-même qui est responsable du désir humain.

Selon Freud, notre vie est gouvernée par la quête inconsciente d'une sorte de paradis perdu qu'aucun objet réel ne restaurera.

Les objets de nos désirs seraient alors des expériences passées qui furent source de joie, de plaisir ou de satisfaction et nos désirs étant au service de cette quête inconsciente seraient eux aussi inconscients.

Puisqu'aucun objet réel ne peut assouvir nos désirs et restaurer ce paradis perdu, c'est dans le domaine de l'inconscient que l'homme va trouver refuge et c'est dans le rêve, le fantasme ou la névrose que ses désirs vont s'accomplir.

Dans ce cas précis, le désir humain est totalement indépendant de la conscience de l'homme, tant dans sa cause que dans son accomplissement puisque tout se fait dans le monde de l'inconscient.

Aussi, l'homme ne peut dans ce cas être tenu comme responsable de ses désirs puisqu'il n'en est même pas conscient. Si l'homme pouvait cependant être responsable de ses désirs, ne serait-ce pas pour lui une preuve qu'il est libre et raisonnable ? L'homme responsable de ses désirs est libre dans la mesure ou il connaît parfaitement, lui-même ainsi que ses propres désirs : leur manifestation, leur objet et les conséquences de leur assouvissement.

Disposant du libre-arbitre, il est également libre de réaliser ou non ses désirs et c'est ici qu'intervient la notion de raison.

L'accomplissement d'un désir est le résultat d'un choix que l'homme a dû faire en tenant compte de la morale et en utilisant sa raison afin de juger si oui ou non ce désir est raisonnablement réalisable.

C'est-à-dire s'il n'est point démesuré, s'il ne cause point de tort à autrui, s'il n'est point le fruit d'un quelconque vice comme la jalousie, auquel cas un homme libre et raisonnable renoncera à l'assouvir.

Finalement, être libre et raisonnable, c'est être conscient de ses désirs afin de maîtriser ceux qui sont fous et excessifs et réfréner par obligation sociale et morale les pulsions les plus honteuses. Conclusion : L'homme est finalement inconscient et ignorant des causes de ses désirs, conscient du désir et connaissant l'objet désiré, et est responsable des conséquences de sa réalisation en tant qu'il s'agit du résultat d'un choix personnel.

Etre responsable de quelque signifiant entre autre en être la cause, on ne peut pas affirmer que l'homme soit responsable de ses désirs dans la mesure où l'homme en est en quelque sorte la victime : ses désirs lui « tombent dessus » sans même qu'il ne sache pourquoi il désire.

L'homme est cependant tenu comme responsable de ses actes même si ceux-ci sont au service de l'assouvissement d'un désir.

On ne peut en effet pardonner tout acte sous prétexte que c'est l'accomplissement d'un désir.

Certains désirs n'excéderaientils pas cependant l'envie, forçant ainsi l'homme à les assouvir ? L'inconscience de l'homme et son irresponsabilité iraient alors jusque dans l'accomplissement du désir et la situation serait alors grave car l'homme serait comme guidé par une puissance suprême l'asservissant et le rendant ainsi capable du pire.

Ne serait-ce pas le cas de certains malades mentaux comme les pédophiles ? Sujet désiré en échange : penser est ce dire non. »

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