Peut-on définir l'homme comme un "animal métaphysique" ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
ANIMAL (n.
m.) 1.
— Être vivant capable de se mouvoir : l'homme est un animal).
2.
— (Auj.) SYN.
bête.
3.
—
Théorie de l'animal-machine : théorie réduisant l'être animé à un mécanisme matériel ; pour DESCARTES, le corps
humain, comme celui des bêtes, est une machine, mais l'homme possède en outre une âme au sens 5.
Pour LA
METTRIE, tous les animaux ne sont que des machines.
4.
—Animisme : toute doctrine ou religion qui attribue aux
choses une âme au sens 1.
MÉTAPHYSIQUE
L'origine de ce mot est due à une confusion sur le sens du préfixe grec méta qui veut dire à la fois après et audessus de.
La métaphysique désigne d'abord les oeuvres d'Aristote qui dans la collection d'Andronicos de Rhodes
font suite à la physique.
Or, ces oeuvres parlent du Premier Principe, de Dieu, des causes.
On entend donc
classiquement par métaphysique, l'étude de ce qui est au-delà de la nature, au-delà des phénomènes livrés à
l'expérimentation (Dieu, l'âme, la liberté, la destinée humaine).
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
§ 1.
Origine du terme métaphysique
L'homme est un animal
métaphysique.
(Le
monde comme volonté
et
comme
représentation)
L'homme est un animal qui s'étonne (au sens
aristotélicien du terme) c'est-à-dire pour qui rien ne
va de soi.
Cet étonnement est le début de la
métaphysique.
L'homme s'interroge même sur ce qu'il
y a d'ordinaire.
L'homme intelligent est celui pour qui
rien ne va de soi, qui se demande pourquoi le monde
existe, pourquoi il a telle nature etc.
Aristote a caractérisé l'homme par deux expressions célèbres : l'homme est un
animal raisonnable — ou rationnel (zôon logikon) —, c'est-à-dire un être
vivant doué de raison, et l'homme est un animal politique (zôon politikon),
c'est-à-dire un être vivant fait pour vivre en société.
L'expression «animal
métaphysique», qui a été créée par Schopenhauer', ne pouvait l'être par
Aristote pour la simple raison que le terme n'existait pas en grec.
Ce qui
apparaît dans le catalogue des oeuvres d'Aristote dressé vers 50 av.
J.-C.
par
Andronicos de Rhodes, c'est l'expression ta meta ta physica, pour désigner
celles qui viennent après la physique et qui correspondent en gros à ce
qu'Aristote appelait philosophie première.
C'est au Moyen Age que l'on a fait
du néologisme metaphysica le synonyme de philosophie première, en donnant
au préfixe meta le sens d'au-delà (ou d'au-dessus) de la physique (sens que
la préposition meta n'a jamais eu en grec).
§ 2.
La métaphysique chez Aristote et dans la scolastique
La philosophie première ou ontologie désigne chez Aristote la recherche des
principes et des causes premières et l'étude de l'être en tant qu'être, qui
comprend la connaissance des choses divines en même temps que celle des
principes de la science et de l'action.
Saint Thomas adapte la doctrine
aristotélicienne à la doctrine chrétienne, en donnant à celle-ci pour objet tout
ce qui manifeste le surnaturel (transphysica), et principalement le divin, et en la distinguant de la théologie fondée
sur la Révélation, c'est-à-dire en n'usant que de la raison commune à tous les hommes.
Chez les scolastiques, dans
la ligne de saint Thomas, la métaphysique est la partie de la philosophie qui, partant du réel et de l'expérience, en
cherche l'explication rationnelle et aboutit ainsi à des réalités absolues ou transcendantes, c'est-à-dire qui les
dépassent.
A l'ontologie ou métaphysique générale est adjointe traditionnellement la métaphysique spéciale, qui
traite des êtres et qui se divise en trois parties : la cosmologie rationnelle ou philosophie de la nature, théorie du
monde et de l'essence de la matière ; la psychologie rationnelle ou science de l'âme ; la théologie rationnelle,
connaissance de l'essence de Dieu et preuves de son existence.
La métaphysique est la science capable de s'élever
par la raison à la connaissance absolue du monde (des choses en soi), de l'âme et de Dieu..
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