Aide en Philo

Peut-on considérer comme vraie et comme scientifique une théorie dont on aurait aucun moyen de prouver la fausseté ?

Extrait du document

« VRAI: * Se dit d'une affirmation conforme à la réalité ou qui n'implique pas contradiction et à laquelle l'esprit ne peut que souscrire : Il n'y a pas grand-chose de vrai dans son récit. * Qui appartient à la réalité et n'est pas une création de l'esprit : Rechercher les vraies causes d'un phénomène. * Qui est bien conforme à son apparence : Une vraie rousse. * Se dit, dans le domaine artistique et littéraire, des êtres et des choses créés qui donnent l'impression de la vie, du naturel, de la sincérité : Un romancier qui peint des personnages vrais. * Se dit d'un élément qui, parmi d'autres semblables, apparaît comme le seul important ou le seul déterminant : On ignore le vrai motif de sa démission. * Qui convient le mieux à quelqu'un ou à quelque chose, est le plus approprié à une fin, à une destination : Croyezmoi, c'est le vrai moyen de leur venir en aide. Prouver: témoigner, attester la vérité ou la véracité, manifester, montrer.

Être l'indice, la preuve, le signe de: une preuve est ce qui sert à établir qu'une chose est vraie. ANALYSE DU SUJET — Prendre garde que la réflexion ne doit pas simplement porter sur la vérité d'une théorie dont on n'aurait aucun moyen de prouver la fausseté mais aussi (et dans le même temps ?) sur ce qui fait qu'une théorie peut être dite scientifique. — Il conviendra de commencer par l'examen de ce dernier point avant de se prononcer sur le premier : en effet on a finalement à se prononcer sur la ou les conditions nécessaires (et en quel(s) sens) on peut dire qu'une théorie scientifique est vraie après avoir déterminé ce qui fait qu 'une théorie peut être considérée comme scientifique. — En ce qui concerne le dernier membre de phrase, il y a lieu sans doute de distinguer entre deux sens possibles : ou bien « aucun moyen de prouver la fausseté » signifie que la théorie est formulée de telle façon qu 'elle ne saurait jamais être mise à l'épreuve (mais alors, pourrait-il s'agir d'une théorie scientifique ?) ; ou bien cela signifie qu 'il n'y a (à tel moment ?) « aucun moyen de prouver la fausseté ». S'interroger, bien sûr, si cette condition (nécessaire ?) peut être considérée comme suffisante... Analyse du sujet: Un beau sujet, qui pose la question: la science est-elle la seule voie d'accès à la vérité ? Cette position éventuelle, qui correspond, grosso modo, à ce que l'on nomme le scientisme, entraîne d'inquiétantes conséquences: la poésie, la foi, l'imaginaire, le rêve, etc.

seraient alors privés de toute référence au vrai, au savoir.

que nous livreraient-ils ? Un univers de pures chimères, puisqu'il ne faudrait tenir pour vrai que ce qui serait scientifiquement prouvé.

seules les clartés de la science nous permettraient de parvenir à la vérité. Définition des termes: * "devoir": être obligé de, être dans l'obligation de.

Ce verbe "devoir" marque également la vraisemblance, la probabilité, l'hypothèse. * "tenir": considérer. * "vrai": qui présente un caractère de vérité, cad une qualité du jugement ou du discours adéquats et efficaces. * "scientifiquement": par le moyen de la science, cad en se réglant selon des connaissances discursives établissant des relations nécessaires entre les phénomènes (lois), et en obéissant à la mesure, au processus de quantification. * "prouver": faire apparaître comme exact à la suite d'une preuve, cad d'une démonstration ou d'un processus intellectuel: par une médiation soit de l'ordre du raisonnement, soit appartenant au champ de la vérification expérimentale. Introduction Tout d'abord, pour vous aider, une distinction entre croire et savoir : Savoir consiste à porter un jugement accompagné de certitude, certitude fondée notamment sur des vérités objectives, c'est-à-dire garanties par des procédures de vérifications. Alors que « savoir » repose sur des conditions objectives, « croire » concerne des propositions ou énoncés qui sont tenus pour vrais, qui prétendent à la vérité, avec des degrés variables de certitude qui peuvent aller du doute ou du soupçon jusqu'à l'intime conviction.

Il y a dans la croyance une dimension davantage subjective. Ne croire que ce qui est scientifiquement démontré, c'est subordonner la croyance à des arguments solides, qu'ils soient formels (rigueur du raisonnement logique) ou matériels (attestation de tel ou tel fait et formulation de lois scientifiques).

Dès lors, croire ce qui est scientifiquement démontré peut apparaître comme une attitude rationnelle, un principe de prudence.

Tout au contraire, celui qui n'exige jamais de preuve apparaît comme crédule et candide. Mais il faut s'interroger sur la notion de preuve.

D'abord, réclamons-nous systématiquement des preuves pour justifier tout ce qui nous est dit ? Ensuite, il y a des degrés dans les preuves, et souvent, nous adhérons à des choses sans qu'elles soient prouvées pour nous.

On nous dit que la planète Neptune existe.

Mais qui a déjà pu observer réellement cette planète ? Son existence pourtant ne fait aucun doute pour nous alors que rien ne nous est prouvé à titre individuel.

On peut donc dire qu'on a ici un savoir, acquis par l'intermédiaire des scientifiques.

Or le sujet renvoie à la croyance, c'est à dire (autre définition) à l'adhésion à une idée ou à une réalité qui ne prend. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles