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Peut-on à la fois défendre la liberté de penser et disqualifier l'opinion ?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne. POUR DÉMARRER Est-il possible de défendre simultanément le libre jugement des hommes, droit de raisonner et de juger, droit de se faire des opinions avec une certaine liberté et, en même temps, de discréditer l'opinion, à savoir une croyance constituant le plus bas degré du savoir ? CONSEILS PRATIQUES Un sujet très « pointu » qui exige une élucidation précise de ce terme d'opinion, intermédiaire entre l'ignorance et le savoir.

N'y a-t-il pas une « opinion droite » (Platon) ? Enfin, n'oubliez pas l'opinion publique, pensée dominante au sein d'une société. BIBLIOGRAPHIE PLATON, Théétète, Garnier-Flammarion. La République, Livre V, Garnier-Flammarion. SPINOZA, Traité théologico-politique, Chap.

XX, Garnier-Flamarion. Discussion : Le sujet part d'une contradiction apparente : d'un côté il convient de laisser à chacun la liberté de penser, d'un autre côté, si chacun est libre, il n'y a pas de raison de jeter le discrédit sur ce qui appartient au discours commun. Tout réside donc dans l'approche du mot « penser » : penser et véhiculer une opinion sont deux attitudes antagoniques, la liberté n'est donc pas celle de dire tout et n'importe quoi mais d'accéder à une qualité de réflexion qui porte sur les choses un regard critique. Suggestion de plan : Première partie : Qu'appelle-t-on l'opinion ? L'emploi philosophique du terme comporte un jugement négatif : l'opinion est synonyme de préjugé, d'idée toute faite, elle est colportée par l'échange courant et banal entre les individus.

Elle ne présuppose donc aucune information, aucun savoir véritable, elle ne repose souvent que sur l'habitude, la tradition, voire sur le vide. « Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion.

» Mélange (1939) Paul, Valéry. L'opinion n'étant le fruit, ni de la réflexion, ni d'une médiation approfondie, elle n'appartient donc pas à la catégorie de la pensée, elle semble bien plus affective qu'autre chose : « Ce n'est pas l'esprit qui fait les opinions, c'est le coeur.

» Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères Montesquieu. Deuxième partie : La philosophie contre l'opinion. »

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