Pensez-vous qu'il faut prendre des risques pour réussir sa vie ?
Extrait du document
«
Préparation aux épreuves
Rédaction
Sujets de concours commentés
Sujet 4
Pensez-vous qu’il faut prendre des risques pour réussir sa vie ?
Commentaires
Ce sujet comporte une réflexion sur la notion de risque.
Comme dans tous les sujets de ce genre, qui
invitent à discuter un concept, il faut commencer par se demander ce que le mot qui dénomme le concept
recouvre exactement.
Car, la plupart des mots ayant plusieurs sens, il est rare que parmi leurs divers sens
les uns ne puissent être pris positivement et les autres négativement.
Commencer par préciser le sens du
mot qui est central dans un sujet aide donc à avoir des idées et ouvre bien souvent les voies de la discussion qui fait l’objet du devoir.
Le mot risque a deux sens :
1.
Il est plus ou moins synonyme de danger.
Quelqu’un qui fait de la planche à voile par grosse mer
avec un vent qui souffle en tempête court un risque, c’est-à-dire se met en danger.
2.
Il désigne une action dans laquelle on s’engage sans pouvoir en prévoir l’issue avec certitude : si
tout va bien on en retirera du bénéfice, mais il peut intervenir des événements qu’on n’est pas en mesure
de prévoir.
Tel est le cas des personnes qui choisissent d’acheter des actions pour placer leurs économies
par rapport à celles qui les placent à la caisse d’épargne.
Dans le premier cas, leurs économies peuvent
fructifier abondamment, mais elles peuvent également se détruire selon la prospérité de l’entreprise.
Dans
le second, elles retireront un bénéfice minime, mais elles ne courent pas le risque de tout perdre.
En fonction de cette première analyse, on voit que, pris en son premier sens, le risque est à écarter
comme élément possible de réussite dans la vie.
Il s’agit du risque pris par les « risque-tout », les aventuriers au sens péjoratif, ceux qui, sous couvert de « brûler leur vie », réalisent des tendances que l’on ne
peut que qualifier de suicidaires.
Il n’en est pas de même du risque pris en son second sens.
On peut dire d’ailleurs que le risque est
l’essence même de la vie, dans la mesure où la conclusion d’aucune action humaine ne peut être garantie avec certitude.
On le voit aujourd’hui où la protection n’a jamais été aussi importante et généralisée
et où l’on n’entend s’engager dans des entreprises que « totalement couvert ».
Malgré tout, cela n’évite
pas les catastrophes et, lorsque les usagers malheureux se retournent contre de présumés responsables de
leur infortune, ces derniers font valoir que « le risque zéro n’existe pas ».
Il est donc nécessaire d’accepter le risque, mais, pour réussir sa vie, il faut que les risques que l’on
prend soient des « risques calculés ».
Il sera facile aux candidats de développer cette partie en la nourrissant d’exemples concrets dont l’actualité regorge..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Que pensez-vous de cette opinion d'Emile Faguet : « La littérature française n'est point populaire, parce qu'aucune littérature n'est populaire. Il faut en prendre son parti : la littérature et l'art ne sont populaires qu'à la condition d'être médiocres
- De nombreux jeunes gens risquent leur vie dans des tentatives dangereuses, téméraires, pour battre des records ou réaliser des exploits inédits. Pensez à l'alpinisme, aux courses automobiles, aux tentatives pour traverser les mers ou explorer des régions
- Pensez-vous comme André Malraux que la vie privée des grands créateurs n'est qu'un « misérable tas de petits secrets » dont le lecteur n'a guère besoin, ou croyez-vous au contraire qu'une telle connaissance contribue précieusement à la bonne intelligence
- Pensez-vous comme André Malraux que la vie privée des grands créateurs n'est qu'un « misérable tas de petits secrets » dont le lecteur n'a guère besoin, ou croyez-vous au contraire qu'une telle connaissance contribue précieusement à la bonne intelligence
- « Il n'y a rien de mieux au monde qu'une vie d'honnête homme; il n'y a rien de meilleur que le pain cuit des devoirs quotidiens. » Que pensez-vous de cette pensée formulée par Charles Péguy dans ses Cahiers de la quinzaine (VIIIe cahier, 7e série, p. 28)