Paul, personnalisme
Publié le 03/11/2023
Extrait du document
«
Paul naît, et très vite il est décidé à vivre, par sa propre singularité, avec les autres, libre.
Il est
voué à être aussi digne que vulnérable.
Il sent la présence de sa famille, qui diffuse pour lui amour et
sécurité et qui investit en lui tant d’espérance et d’amour.
Maman le voit, ce petit Paul, si lui et
pourtant si commun.
Ce n’est pas un bébé, c’est son bébé.
Il n’a rien à dire, il ne peut rien faire mais
il est extraordinairement Paul.
Son essence est sacrée, c’est la sienne.
Elle connaît la psychagogie et est bien décidée à accompagner cet enfant du mieux qu’elle le peut,
mais être parent, seul l’enfant peut vous l'apprendre.
Petit Paul pleure et Maman est inquiète, elle se
laisse surprendre à l’écouter et à essayer de mettre en mots ses pleurs, « as-tu faim, ou mal ? ».
Elle se laisse rêver les premiers mots de Paul, sa voix.
Sophia l’imagine déjà vivre ses
premières réussites et échecs, ses premiers amours et déceptions.
Elle se demande quelle mère elle
sera, si elle arrivera à laisser Paul trébucher pour qu’il apprenne à marcher seul ; ou si au contraire
elle l’étouffera d’amour et confondra soutien et surprotection.
Elle sait que les épreuves sont
fondamentales à la formation d’un Paul accompli en tant que sujet.
Sophia se rend compte que son fils devient quelqu’un.
Bientôt il n’aura plus besoin d’elle, et
ça l’effraie.
Paul l’ignore sûrement mais il vient d’apprendre à s’aimer, il vient de s’offrir
l’opportunité d’apprendre à désirer et d’ouvrir aux autres sa propre vie car il a atteint la limite entre
jouissance et désir.
Paul est en âge de se questionner.
La mort, quel mystère, il ne s’en était jamais soucié, il n’y
avait jamais été confronté.
Il a tant de questions.
Quand on meurt, qu’est-ce qu’on devient ? Maman
lui a parlé d’un Paradis, mais son amie de l’école parle d’étoiles.
Paul prend alors conscience que sa
mère ne sera peut-être pas toujours là, comment peut-elle être tant à ses yeux et si peu pour les autres.
Mais il sait que peu importe l’avenir, lui et Maman s’aiment, et que la présence de l’autre sera toujours
là, en eux.
Paul doute....
»
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