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PASCAL: L'homme est grand car il se sait misérable.

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La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C'est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable. Penser fait la grandeur de l'homme. Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute. [...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Blaise PASCAL

Dans ce célèbre texte, Pascal tend à démontrer le supériorité de lhomme sur tous les éléments de la nature. En effet, on serait tenter de voir lhomme comme un être faible et donc inférieur à tout autre élément. La condition mortelle de lhomme, sa fragilité, en comparaison aux montagnes ou aux grands mammifères ne le posent elles pas en dessous de tout? Prendre conscience de sa propre misère ne manque pas d'une certaine grandeur, voilà la thèse de l’auteur. L’homme est certes faibles et soumis plus qu’un autre au temps et à l’espace mais il est le seul à en être conscient. La nature est certes plus résistante mais elle n’en a pas conscience, elle vit dans l’immédiateté, elle ne pense pas. Ce n’est donc pas la matérialité de l’objet qui fait sa valeur mais plutôt sa spiritualité. Être conscient c’est être grand, l’homme est donc un roseau pensant, un être supérieure dans une enveloppe insignifiante? Pour Pascal, la pensée est le concept absolu de la définition de l’humanité, je suis homme non pas parce que je correspond physiquement à certains critères mais parce que je possède une activité intellectuelle intérieure.

« PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique.

Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma).

L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux qui la caractérisent que par la préoccupation qui l'anime ; on est loin des opuscules scientifiques et de leur argumentation proprement démonstrative.

Grand lecteur de Saint Augustin, Pascal est aussi marqué par la lecture de Montaigne, dont il gardera des leçons de scepticisme.

Mais ici, le scepticisme se réduit en fait à une arme critique censée ébranler ce que l'on croyait sûr, par exemple, la toute-puissance de notre raison à établir le vrai. De ce point de vue, les Pensées représentent un contrepoint philosophique majeur à la métaphysique cartésienne qui prétend fonder tout l'édifice du savoir, l'existence de Dieu y compris, par l'examen rationnel. La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable.

C'est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable.

Penser fait la grandeur de l'homme.

Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds).

Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute.

[...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer.

Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.

Toute notre dignité consiste donc en la pensée.

C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir.

Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Blaise PASCAL Approche problématique Dans ce célèbre texte, Pascal tend à démontrer le supériorité de l'homme sur tous les éléments de la nature.

En effet, on serait tenter de voir l'homme comme un être faible et donc inférieur à tout autre élément.

La condition mortelle de l'homme, sa fragilité, en comparaison aux montagnes ou aux grands mammifères ne le posent elles pas en dessous de tout? Prendre conscience de sa propre misère ne manque pas d'une certaine grandeur, voilà la thèse de l'auteur.

L'homme est certes faibles et soumis plus qu'un autre au temps et à l'espace mais il est le seul à en être conscient.

La nature est certes plus résistante mais elle n'en a pas conscience, elle vit dans l'immédiateté, elle ne pense pas.

Ce n'est donc pas la matérialité de l'objet qui fait sa valeur mais plutôt sa spiritualité.

Être conscient c'est être grand, l'homme est donc un roseau pensant, un être supérieure dans une enveloppe insignifiante? Pour Pascal, la pensée est le concept absolu de la définition de l'humanité, je suis homme non pas parce que je correspond physiquement à certains critères mais parce que je possède une activité intellectuelle intérieure. Qu'est-ce que l'homme ? Pascal nous le montre marchant entre deux abîmes : l'infiniment grand et l'infiniment petit.

L'homme apparaît ainsi comme « un milieu entre rien et tout », perdu dans l'univers infini que nous dévoile la science.

Cet univers est désenchanté.

« Son centre est partout et sa circonférence nulle part » (Pensées). L'homme est de toutes parts dépassé par la puissance énorme de la nature.

Sa faiblesse est immense, ses sens sont limités, son corps est infirme.

Il erre sur un milieu vaste, « toujours incertain et flottant », sans trouver de stabilité. Mais l'homme pense.

C'est là sa grandeur.

« Par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends.

» Si l'univers peut écraser l'homme, l'homme est plus noble que ce qui le tue, car il sait qu'il meurt.

Mi-corps, mi-esprit, l'homme n'est ni ange ni bête.

Mais qu'il ne cherche pas à faire l'ange ! car « qui veut faire l'ange fait la bête » (id.).

L'homme ne doit pas chercher à ignorer sa condition chamelle. Plan I La pensée donne une dignité à l'homme A- si elle nous fait méditer sur notre condition: « La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable.

» L'homme est misérable parce qu'il est un élément faible de la nature, au moindre changement climatique; à la moindre maladie, à a moindre pression physique il s'effondre là où beaucoup d'animaux et de végétaux survivraient. Descartes : « Ce qui me semble un très fort argument pour prouver que ce qui fait que les bêtes ne parlent pas comme nous est qu'elles n'ont aucune pensée, et non point que les organes leur manquent ». »

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