Pascal: Dieu et l'homme
Extrait du document
«
Dans les Pensées de Pascal, ce dernier appelle l'homme à la transcendance, un moyen de se rapprocher de
Dieu pour ainsi trouver la vérité et le bonheur éternel.
Pascal utilise une stratégie argumentative qui consiste à
dévoiler la nature corrompue de l'homme pour l'inciter à changer et à se convertir à la foi chrétienne.
Il est alors
intéressant d'étudier les rapports qu'entretiennent l'homme et Dieu dans l'objectif de mettre en lumière la nature de
chacun d'eux.
Pour cela, nous étudierons le péché originel, puis nous aborderons la vanité de l'homme pour enfin
aborder le remède de la misère de l'homme.
Avant la chute d'Adam, l'homme vivait en harmonie avec Dieu et son amour lui était pleinement acquis.
Ainsi il
pouvait L'aimer et s'aimer ensuite ; cependant le péché originel a détourné l'amour que l'homme avait pour Dieu en
un amour charnel, autrement dit, pour lui-même.
Le péché originel, commis par Adam et Eve, a gravé une souillure
indélébile en chaque être humain.
Ainsi l'homme s'est détourné de la lumière divine et s'est vu condamné à errer
dans les ténèbres que constitue l'orgueil humain.
Depuis, l'homme et Dieu entretiennent un rapport qui peut être
caractérisé de conflictuel ; en effet, l'homme agit dans la faute et se voit misérable, tout en étant conscient de sa
nature divine et du lien qu'il a rompu avec Dieu en lui préférant la connaissance du bien et du mal, autrement dit,
son libre-arbitre.
Ainsi, il a en lui un profond sentiment de culpabilité qu'il cherche à effacer.
Or, celui-ci n'est pas
éphémère, mais une part inhérente de sa nature.
Orgueil et concupiscence sont l'essence de l'homme.
Nous pouvons donc observer que l'Homme cherche à éviter la vérité divine qui le rend conscient de sa
misère : ainsi dans la section Vanité, Pascal déclare : « L'homme se veut grand mais il se voit petit, l'Homme se veut
heureux, mais il se voit misérable, l'Homme se veut parfait mais il se voit plein d'imperfections.
» L'homme cherche
alors à se détourner de sa vraie nature par le divertissement, ce dernier constituant un moyen occulter Dieu de son
esprit, ne serait-ce que ponctuellement.
En effet, divertissement vient du latin « desitere » qui signifie « se
détourner de ».
Il est important de noter que celui-ci constitue un moyen que l'homme a trouvé pour palier à
l'omniprésence de Dieu dans son esprit.
Car à la moindre négligence de sa part, surgissent des questions qui le
ramènent inéluctablement à la pensée de son Créateur.
L'homme va donc philosopher, se consacrer à la chasse,
aux jeux, aux passions charnelles, en fait à tout ce qui peut lui occuper l'esprit.
Cependant, il ne s'en trouvera pas plus heureux, car un fois son désir assouvi, il en trouvera un autre et
essaiera de persuader que le fruit de ce nouveau désir réussira à le combler.
Ce qui est faux, car en faisant cela, il
intègre une spirale infinie, ou chaque joie chèrement acquise n'est que conditionnelle, n'apportant qu'une
satisfaction ponctuelle.
Ainsi l'homme est misérable dans son acharnement à se détourner de la vérité divine.
Finalement, dieu va être miséricordieux envers l'homme et par son amour infini, va lui envoyer son fils JésusChrist pour sauver l'homme de sa concupiscence.
Ainsi Jésus-Christ, selon la croyance chrétienne, va prendre les
péchés de l'humanité et être un modèle pour elle.
Par la foi, l'homme pourra obtenir la grâce divine et atteindre le véritable bonheur.
Pour cela il devra se détacher des
choses du monde et chercher en lui les qualités divines qui y ont été gravées.
L'amour est le sentiment ultime qui lui
permettra de retrouver l'estime de Dieu.
Ainsi, l'homme se voit malheureux car il se détourne de l'essence même de son bonheur : Dieu.
Mais Celuici, dans son infinie bonté donne à l'homme l'opportunité de changer, de retourner à Lui et de trouver la véritable
lumière qui lui permettra d'être heureux.
L'homme souhaitant trouver le salut, sera donc prêt à abandonner les
choses vaines du monde : l'orgueil, la vanité et la concupiscence.
Il est lié à Dieu et ne peut rompre ce lien, quand
bien même il use de tous les moyens à sa disposition pour s'en distraire, et cacher sa nature misérable.
Pascal
conclue que Dieu est notre seule échappatoire et la seule source de bonheur durable..
»
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