Parlant de son roman les Misérables, Victor Hugo écrit : « ... Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » On sait que les intentions de l'auteur, quand il composa les Misérable

« Parlant de son roman les Misérables, Victor Hugo écrit : « ...

Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.

» On sait que les intentions de l'auteur, quand il composa les Misérables, étaient de révéler au monde la réalité de la misère et ses conséquences; vous direz, en faisant appel à votre culture personnelle, l'intérêt que présentent selon vous les œuvres animées de semblables intentions. Introduction. 1.

a) Existence et but du livre engagé, chargé de porter un témoignage, plus ou moins accepté et souhaité selon les époques. b) Victor Hugo au xixe siècle, à propos de son roman Les Misérables : « ...

Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.

» 2.

Annonce de plan. I.

Le rôle positif de l'œuvre engagée. II.

Une mission et une efficacité cependant limitées. I.

Le rôle positif de l'œuvre engagée. A.

Pour Victor Hugo, l'écrivain a une mission de guide. 1.

Un écrivain populiste. Victor Hugo est longtemps partagé entre ses tendances de gauche et son admiration pour les légitimistes, puis son amitié pour Louis-Philippe, qui le fait Pair de France.

Mais à l'époque des Misérables, il est largement marqué par le problème des pauvres, et on voit chez lui une sorte de manichéisme à coloration religieuse et socialisante. 2.

Conception traduite dans certaines de ses œuvres. — Un poème, « Le Mendiant » dans Les Contemplations décrit le pauvre. — Il développe la fonction du poète dans Les Rayons et les Ombres : « Le poète en des jours impies Vient préparer des jours meilleurs.

» Il critique l'attitude inverse, de repli sur soi : « Honte au penseur qui se mutile Et s'en va chanter, inutile, Par la porte de la cité.

» — Il peint les pauvres dans Notre-Dame, de Paris, mais surtout dans Les Misérables, comme l'indique le titre du roman : Fantine, Cosette, et surtout le héros Jean Valjean représentent ces bons pauvres. B.

Peinture de l'ignorance de la misère. 1.

Esquissée au xviie siècle — avec La Fontaine, mais sans violente critique sociale ; — avec La Bruyère, de façon déjà plus virulente. 2.

Souvent développée dans la deuxième partie du xixe siècle. a) Quand la société industrielle se développe, beaucoup de misère apparaît dans les villes, et la conscience que les gens ont de cette misère devient plus vive. b) De nombreuses œuvres littéraires en portent témoignage. — Baudelaire : • La Mort des Pauvres dans Les Fleurs du Mal • Le Vieux Saltimbanque dans Le spleen de Paris • Les yeux des Pauvres dans Le spleen de Paris • Le joujou du Pauvre dans Le spleen de Paris — Rimbaud : Les Effarés. — Zola : Germinal, L'Assommoir, Au Bonheur des Dames.

A force de se documenter sur la pauvreté, la misère du monde ouvrier, les maladies et les vices qu'elles entraînent, évolue de plus en plus à gauche et devient socialiste. C.

La place des œuvres engagées. 1.

Créées par des écrivains qui pensent que leur rôle est de porter un témoignage sur leur époque, sur une politique, sur un problème quelconque tel que le racisme ou la peine de mort. 2.

Grand développement de cette littérature au xxe siècle, dans la génération de Sartre et de Camus. a) Leur rôle est de dire aux lecteurs ce qui se passe à leur époque, de prendre position par rapport à la guerre de 1939-1945, à la guerre d'Algérie, au Viêt-nam, et même sur la politique intérieure française. b) Exemples : — Sartre : Les Mouches (contre l'occupation allemande) ; — Aragon et Éluard (pour la Résistance) ; — Soljenitsyne : L'Archipel du Goulag (pour révéler l'existence des camps en URSS) ; — Des films tels que le Jour Le plus long, Midnight Express, Apocalypse now, La Déchirure (témoignages sur le. »