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N'y a t-il de foi que religieuse ?

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N'y a t-il de foi que religieuse ?

« VOCABULAIRE: ESPRIT: Du latin spiritus, «souffle» (qui anime la matière). * Dans la langue religieuse (le Saint-Esprit), le souffle ou le principe divin. * Par opposition au corps : principe individuel de la pensée, conscience. * Par opposition à la matière : le monde de la pensée, la réalité spirituelle. * Chez Hegel, l'Esprit (avec une majuscule) est le principe rationnel qui gouverne le monde. RELIGION Étymologie discutée.

Cicéron fait dériver le mot du latin relegere qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence et à l'indifférence.

D'autres font dériver le mot de religare: La religion est avant tout le lien qui rattache l'homme à la divinité : «La religion consiste dans un sentiment absolu de notre dépendance.» (Schleiermacher).

La religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

Sociologiquement, les religions sont les divers cultes organisés (avec leurs dogmes et leurs rites) pour rendre hommage à Dieu. A la lettre.

le sujet nous invite à repérer du religieux hors des religions.

qui ne seraient plus alors qu'une incarnation (parmi d'autres) d'un "esprit religieux". Cette dernière notion exige évidemment une analyse approfondie qui constituera l'essentiel du travail.

Afin de répondre à la question, on devra se demander dans quelle mesure les thèmes essentiels à l'oeuvre dans les religions (existence d'un Dieu ou de dieux, soumission de la créature à son créateur, vénération, prière, etc..) peuvent aussi se repérer hors des religions. uand on demande à une personne si elle est croyante, on pense à une croyance religieuse.

Mais on peut aussi se croire plus malin qu'on n'est, ou croire ce que l'on nous dit, par exemple.

Une personne sans religion, qui n'en pratique aucune, ou qui est athée - qui affirme qu'il n'y a pas de dieu - pourrait-elle avoir des croyances autres que les croyances quotidiennes mentionnées plus haut? 1.

Omniprésence des croyances Hume a montré que la croyance est omniprésente dans notre vie mentale.

Si je pense que le soleil se lèvera demain, comme il l'a fait chaque matin jusqu'à présent, je peux dire que j'ai une croyance : en effet, elle n'est pas le résultat d'une déduction rationnelle car elle est basée pour Hume sur une tendance de notre esprit qui attend que se produise dans l'avenir ce qui s'est toujours produit; d'autre part, elle se présente comme une idée vive, à laquelle je ne peux refuser mon assentiment.

L'argumentation sceptique ne me convaincra pas - si ce n'est d'une manière abstraite et comme détachée de moi-même qu'il serait possible que la nature change complètement de cours. «La première fois qu'un homme vit le mouvement se communiquer par impulsion, par exemple par k choc de deux billes de billard, il ne put affirmer que l'un des événements était en connexion avec l'autre; il affirma seulement qu'il y avait une conjonction.

[...] Quand donc nous disons qu'un objet est en connexion avec un autre, nous voulons seulement dire que ces objets ont acquis une connexion dans notre pensée et qu'ils font surgir cette inférence qui fait de chacun d'eux la preuve de l'existence de l'autre». (Enquête sur l'entendement humain, 1748) Lorsque deux boules de billard se heurtent, nous pensons que le mouvement de la première est la cause du mouvement de la seconde, et qu'il y a donc une connexion nécessaire entre les deux mouvements.

Ce qu'explique Hume, c'est que, par l'expérience, tout ce que nous observons, c'est une conjonction entre le premier et le second mouvement.

Nous avons l'habitude de les voir se produire à la suite l'un de l'autre, et donc nous imaginons un lien entre eux.

Mais nous n'avons en fait aucun moyen d'être logiquement sûrs que l'un va nécessairement suivre l'autre comme s'il s'agissait d'une démonstration mathématique.

L'idée de relation de cause à effet est donc le produit de notre habitude, mais elle n'existe pas réellement dans les choses. Telle est la thèse hautement provocante de Hume. Le texte de Hume est un bel exemple de dénonciation de préjugé, posant la question du rapport entre le réel et notre représentation du réel.

Il constitue une critique de la conception mécaniste du monde telle qu'on la trouve notamment chez Descartes.

Hume montre que les connexions que nous croyons exister entre les choses sont une projection de notre esprit.

Il nous appelle ainsi à un regard épuré sur notre propre expérience, ramenée à une simple suite de perceptions.

En philosophie des sciences, la thèse de Hume. »

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