Nous recevons trois éducations différentes; celles de nos pères, celle de nos maîtres et celle du mo
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Nous recevons trois éducations différentes : celle de nos pères, celle de nos maîtres et celle du monde.
De nos jours l'expérience de la vie du monde remet-elle systématiquement en cause ce que nous transmet l'éducation familiale et
l'enseignement scolaire ?
L'éducation scolaire et parentale est-elle très éloignée du monde « moderne » ?
I- Le monde VS l'éducation
A- Un monde différent
• Quand on est enfant, o n nous décrit le m o n d e d e manière simple : les gentils, les méchants.
Voler est mal, on dit bonjour à la
boulangère…
• Toutefois, p l o n g é d a n s l e m o n d e , l'enfant, l'adolescent découvre que ce n'est pas si simple.
Est confronté à la jalousie, méchanceté,
impolitesse…
• Les livres et l'école semblent bien loin de la réalité.
Ex : à quoi peut bien servir de connaître l'histoire d'Emma Bovary quand on est employé dans un supermarché et que le patron refuse de
faire travailler son employée à plein temps afin qu'elle puisse avoir un salaire suffisant.
Ex : à quoi peut servir de connaître son théorème de Pythagore lorsque nos parents n'ont pas d'argent et n'arrivent pas à terminer le
mois ? À quoi peut servir les livres dans lequel il est écrit « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants » quand nos parents divorcent ?
B- Un « siècle d'écart »
• Très souvent, les parents semblent « vieux » à leurs enfants => ne savent pas bien se servir d'Internet ni même du téléphone portable.
Impression des jeunes : sont très différents de ce qu'étaient leurs parents > impossibilité de se comprendre.
=> Les conseils, l'éducation reçus semblent désuets.
Donnez un exemple qui vous touche (> puisez dans votre expérience personnelle !).
C- Sa propre expérience
• Très souvent en plus, pour se construire, besoin de se différencier des parents et de l'école => besoin de faire sa propre expérience.
• Besoin aussi parfois de rébellion pour se construire.
Si par exemple, une maman conseille à sa fille de ne pas porter certains vêtements
car ce n'est pas joli > elle va le faire quand même, juste pour se différencier (quitte à ne plus les remettre ensuite).
II- L'expérience des « anciens »
A- Des éducations essentielles
• Même si l'on pense que ce que nos parents et l'école nous ont appris ne servent à rien : c'est faux => ce sont les bases de la vie en
société et de la culture.
Ex : quelque soit son métier, les gens que l'on rencontre, la vie que l'on mène > on sera toujours mieux reçu, mieux vu si l'on est poli,
propre sur soi…
(Lors d'un entretien d'embauche, sur 2 CV équivalents, c'est celui qui sera le plus propre sur lui, le plus cordial… qui sera embauché – et
pas celui qui arrive avec les cheveux gras, le pantalon large, le caleçon qui dépasse ou celui qui ne dit pas bonjour et se fourre le doigt
dans le nez quand on lui parle !).
• I d e m pour le savoir scolaire : l'orthographe reste et demeure essentielle.
Elle sert tout le temps (quelle honte d e demander u n e
augmentation en faisant trois fautes dans la lettre !
Ex : Monsieur le Directeur,
Je voudrez bien être augmenter car je travail bien » ! En écrivant de la sorte, vous ne risquez pas d'être augmenté !
Ex : la culture (scolaire) est importante dans la vie sociale.
N'importe qui serait hautement ridicule s'il pense que Louis XIV est née en
1914 et que Flaubert a écrit le Cid !
NB : ce ne sont pas des détails, cela reste important, cela fait partie de notre culture, de notre socle commun (et n'oubliez pas non plus
que quelqu'un qui peut parler en société du Rouge et le Noir de Stendhal ou réciter un poème de Ronsard ou de Baudelaire fait toujours
impression).
B- On a toujours à apprendre
• Soyons modestes : l'éducation n'est jamais inutile et elle ne peut que nous servir dans la vie.
• N'importe quel jeune peut avoir besoin du conseil d'un parent ou d'un savoir scolaire.
Par exemple, lors d'un véritable chagrin, la lecture
d'un poème (rédigé par un poète qui aura ressenti la même douleur et qui est parvenu à l'exprimer) ou celle d'un roman captivant qui
peut vous changer les idées => cela peut vous aider à aller mieux.
• Si nos grands parents ou parents ont grandi sans portable et sans Ipod, ils connaissent la vie.
Nous vivons dans un monde toujours plus
moderne mais le fond des choses et des sentiments ne changent pas.
Vos parents ont de l'expérience, ils ont des conseils à vous donner.
Ex : une jeune fille peut confier son chagrin d'amour à sa mère qui saura lui parler, la consoler.
Ou même un enfant qui vient de se faire
prendre pour avoir mis ses définitions dans sa calculatrice peut en parler malgré tout à ses parents (n'auraient-ils pas eu aussi, à leur
manière, en écrivant sur leur ardoise ou leur règle, essayer un jour de tricher parce qu'ils n'avaient pas appris leur leçon ?).
=> Les conseils, l'éducation des parents et de l'école est toujours utile.
C- Un socle utile et sa propre expérience
• L'expérience de la vie du monde bouscule les idées, l'éducation reçues qui ne semblent pas pouvoir s'adapter.
• Évidemment dans la vie, dans des situations précises, il n'y a pas de généralités mais des cas précis > Ce qui est mieux : allier sa
propre expérience à son éducation.
Conclusion :
• D e n o s jours l'expérience de la vie d u m o n d e peut sembler remettre systématiquement en cause ce q u e n o u s transmet l'éducation
familiale et l'enseignement scolaire.
• Toutefois, ne pas oublier que l'éducation et l'enseignement reposent aussi sur des socles « universels » et qu'ils seront malgré tout,
toujours utiles..
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