Nous avons été enfants avant que d'être hommes .... Quelles conséquences ?
Extrait du document
«
Vocabulaire:
CONSÉQUENCE (n.
f.) 1.
— Conclusion d'un raisonnement.
2.
— Résultat d'un acte, d'une situation.
3.
—
Conséquence valide : logique ; cf.
valide.
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
ANALYSE DU SUJET
• Remarquer qu'il n'est pas question ici de juger de l'importance ou non de l'affirmation (toute cette problématique
est ici hors-sujet).
m Remarquer qu'il ne s'agit même pas de la réalité de « la chose » en tant que telle mais de l'importance de la «
souligner ».
(Certes une réflexion sur la réalité de « la chose » peut servir mais à condition de ne pas oublier que ce
qui est en jeu c 'est de découvrir en quoi il est important de la souligner et d'ordonner le devoir en conséquence et
selon cette finalité précise.)
Problématique
La citation de Descartes nous apprend que nous ne naissons pas hommes : nous le devenons.
L'humanité
s'acquiert.
Être homme c'est devenir homme; ce n'est jamais naître homme.
Le mot de Descartes explique que
l'enfance est un état ayant des traits propres et qui se distingue de l'âge d'homme.
Il y a une évolution radicale
entre l'enfant et l'homme qu'il devient plus tard.
Cette évolution pose problème: l'enfance est elle un état en soi ou
n'est ce qu'une simple étape initiatique que l'homme doit nécessairement affronter pour intégrer à part entière
l'humanité? De plus lorsque nous parlons de l'enfant, parlons nous de l'homme sous une forme encore incomplète ou
d'un être ayant une identité ? L'humanité s'acquiert et dans ce cas on ne naît pas en tant qu'être humain de fait
mais en tant qu'être humain en puissance? Quelles sont les différences qui séparent l'enfant de l'homme ?
I L'enfant en tant que conscience
Il est évident que l'enfant diffère de l'animal en tant qu'il possède une conscience.
C'est ce détail pourtant
qui va faire qu'il peut s'extraire le nature et devenir un être de culture.
L'enfant est conscient très rapidement de
son existence et donc possède la capacité de se savoir faisant partie d'un groupe, celui de l'humanité.
Cependant
être un enfant c'est vivre dans l'immédiateté, c'est découvrir le monde sous sa forme la plus objective, l'homme en
s'extrayant de la nature ne perd il pas alors ce contact naturel ?
Kierkegaard
Étant donné que la subjectivité est la vérité, il faut que la détermination de la
vérité contienne l'expression de l'antithèse de l'objectivité tout en gardant le
souvenir du point de bifurcation du chemin, et alors cette expression accuse
en même temps la tension de l'intériorité.
Une telle définition de la vérité est
la suivante : l'incertitude objective appropriée fermement par l'intériorité la
plus passionnée, voilà la vérité, la plus haute vérité qu'il y ait pour un sujet
existant.
Là où le chemin bifurque (où, on ne peut le dire objectivement, car
c'est justement la subjectivité) le savoir objectif est suspendu.
Objectivement on n'a donc que de l'incertitude, mais c'est justement par là
que se tend la passion infinie de l'intériorité, et la vérité consiste précisément
dans ce coup d'audace qui choisit l'incertitude objective avec la passion de
l'infini.
Je considère la nature pour trouver Dieu et je vois bien de la ToutePuissance et de la sagesse, mais je vois aussi beaucoup d'autres choses,
angoissantes et troublantes.
La somma summarum [l'essentiel] de tout cela
est l'incertitude au fond que peu de moments où l'on soit réellement
conscient, où la conscience atteigne un certain niveau et une certaine
intensité.
Celle qui se manifeste dans les rêves n'est qu'un pitoyable reliquat
de conscience ; nous avons dans les rêves un rôle essentiellement passif,
nous les subissons.
L'inconscient, en revanche, est un état constant,
durable, qui, dans son essence, se perpétue semblable à lui-même ; sa continuité est stable, ce que l'on ne saurait
prétendre du conscient.
Parfois l'activité consciente tombe en quelque sorte au-dessous de zéro et disparaît dans
l'inconscient où elle se continue sous forme d'activité inconsciente.
Lorsque notre conscience présente son niveau
coutumier, ou même lorsqu'elle atteint à une acuité particulière, l'inconscient n'en poursuit pas moins son activité,
c'est-à-dire son rêve perpétuel.
Tandis que nous écoutons, parlons, lisons, notre inconscient continue de
fonctionner quoique nous n'en remarquions rien.
À l'aide de méthodes appropriées, on peut montrer que l'inconscient
tisse perpétuellement un vaste rêve qui, imperturbable, va son chemin au-dessous de la conscience, parfois
émergeant la nuit en un songe, ou causant dans la journée de singulières petites perturbations..
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