Nous allons étudier un texte issu du paragraphe 387 du gai savoir
Publié le 15/11/2023
Extrait du document
«
Explication de texte fragment 387
INTRODUCTION :
Nous allons étudier un texte issu du paragraphe 387 du gai savoir .
N porte une réflexion sur la
croyance ou plutôt le besoin de croyance des croyants.
Selon l’auteur ces derniers auraient besoin de
la croyance qui s’exprimerait face à un manque de volonté.
Le texte s’inscrit alors dans toute la
trajectoire du livre 5 du Gai savoir avec le questionnement sur la croyance , les savants , ou encore la
santé.
Plan : N expose sa thèse , puis « d’où il faudrai »t nous présente la seconde partie de son
argumentation dans laquelle il développe deux exemples sur le bouddhisme et le christ inscrit au
cœur fanatisme dont ils considèrent l’expansion au sein d’une maladie de la volonté.
C’est ainsi que
l’auteur parvient donc à dans la dernière partie de son argumentation à établir une distinction entre
le croyant et l’esprit libre.
Lecture
« On désire toujours la croyance de la manière la plus vive , on en a toujours besoin de la manière la
plus pressante là ou l’on manque de volonté : car la volonté est , en tant qu’affect du
commandement , le signe le plus décisif de la maitrise de soi et de la force » .
Cette première phrase constitue la thèse de N.
Ce dernier par cette phrase souligne la nécessité de la
croyance qu’elle soit celle qui renvoie aux religions , métaphysiques ou encore aux convictions de
toutes sortes.
La croyance est ce que nous tenons pour vrai soutenue par une certaine foi invétérée
en quelque chose.
Il est important de soutenir qu’elle serait néanmoins nécessaire dans le seul cas
précis indiqué par N « la ou l’on manque de volonté ».
En effet la croyance viendrait dès lors se
manifester lorsqu’il manque de la volonté à l’homme.
Elle viendrait compenser ce manque.
Par ce
« on » par lequel N commence également sa phrase nous pouvons entendre le commun des mortels
se heurtant à ce « manque de volonté ».
La croyance devient alors une nécessité ,elle n’entre plus
dans l’ordre du contingent.
Il est important de soutenir que la volonté prend chez l’auteur la forme
d’un processus qui couvre un ensemble de relations inter -pulsionnelles pouvant être décrites sous
une forme de communication.
L’instance centrale de ce complexe se nomme « affect du
commandement ».
Et comme le souligne N la volonté se définit par elle-même comme affect du
commandement.
Il peut être défini au travers des rapports de puissances caractéristiques d’une
structure pulsionnelle donnée , CAD comme la perception de l’organisation hiérarchique.
D’une
structure pulsionnelle.
Il s’élabore alors comme un sentiment d’autorité écrasante éprouvé par les
pulsions dominants l’organisme, accompagné de la conviction qu’il sera obéi.
La volonté prend des
lors la forme du résultat d’une organisation hiérarchique dominée par l’affect du
commandement.« Dans certaines circonstances une pensée est suivie d’une action : en même temps
que la pensée nait l’affect du commandement c’est à lui que se rattache le sentiment de liberté
qu’on met dans la volonté elle-même » .Nous sommes dans une organisation fondée sur l’émission la
transmission et l’exécution d’un ordre.
C’est par de la que s’exprime la volonté.
Un homme qui veut
ordonne à quelque chose en lui qui obéit ou dont il croit qu’il obéit.
La volonté pour N est =Signe de
la maitrise de soi , de la maitrise de ses pulsions qui sont ainsi dominés par la force écrasante de
l’affect du commandement qui est l’expression même de notre volonté.
C’est également le signe de
la force .
Pour N « la seule force qui existe est de même nature que celle de la volonté : un ordre
donné à d’autres sujets et suivant lequel il se transforment ».
Elle se définit comme étant l’orga bien
réglée d’un syt pulsionnel caractérisée par la collaboration efficace de l’orga hiérarchique.
La force
peut également être entendu comme une autre dénomination de la pulsion .
L’H regroupe des forces
qui se situent dans une hiérarchie celles qui commandent doivent aussi fournir à celles qui obéissent.
Tout cela relève d’une organisation .
C’est ainsi que la volonté est signe d’une organisation maitrisée
et hiérarchisée.
La volonté est donc le signe de la force et de l’organisation hiérarchisée de l’être
humain.
N soutient au sein de la phrase suivante.
« C’est-à-dire que moins quelqu’un sait commander , plus il désire de manière pressante quelqu’un
qui commande , qui commande avec autorité, un dieu , un prince , un état , un médecin , un
confesseur , un dogme ,une conscience de parti.
»
N soutient ainsi que la volonté , dominée et expression même de l’affect du commandement et de la
maitrise des pulsions n’est pas constitutive de tous.
Une personne ne sait pas commander c’est-àdire quelqu’un qui ne sait tout d’abord pas se commander , ne possède pas de « volonté » comme
l’entend N dans sa première phrase .
Il ne semble pas faire usage de son affect du commandement,
ou du moins ne sait pas en faire usage et désire de manière immédiate pour combler ce manque de
volonté, par l’expression d’une pulsion quelqu’un qui commande qui écrase ses pulsions , qu’il ne
peut gérer par lui-même .
Cela devient une nécessité pour lui.
Celui qui ne sait pas commander , se
maitriser va chercher quelqu’un qui commande avec autorité pour le faire à sa place .
Le
commandement =Pouvoir de décider ou de commander, d'imposer ses volontés à autrui) .
Ne faisant
pas usage de son affect du commandement de sa volonté celui qui ne sait pas commander obéit à la
volonté d’un autre .
Un dieu notamment pour les croyants au sein d’une religion qui dispose donc
d’une autorité sacré, mais il ne faut pas oublier que D lui même est autorité car .
Toute autorité
appartient à Dieu parce qu’il est le Créateur de toutes choses.
Ses commandements sont sacré , et
exprime sa propre volonté ( comme les 1O commandements fondements de la religon juive et
chrétienne) il a créé les hommes sous son autorité.
Le prince lui dispose généralement d’une
autorité souveraine en dispositions avec la constitution des lois, ou encore une autorité qu’il
revendique émanant de dieu .L 'État lui peut être considéré comme l'ensemble des pouvoirs
d'autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de
faire prévaloir ce qu'on appelle l'intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien
commun ».
L’autorité se retrouve aussi chez le médecin notamment donné par l’ordre des médecins
, par sa disposition à soigner son discours d’ordre scientifique est rarement remis en cause.
, il
ordonne la prise de médicaments ou autre , et possède une certaine autorité sur le corps ou l’esprit.
L’autorité du dogme est , complètement irréfutable scientiquement.
.
Le dogme est directement lié
à la notion d'autorité, selon le Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande (PUF) :
par son origine étymologique : « décision politique d'un souverain ou d'une assemblée » ; ...
par son
sens théologique : « doctrine reconnue par l'autorité d'une Église .
L’autorité telle qu’elle soit , ou
encore à qui elle est attribuée est le pouvoir de commander, d'être obéi.
Elle implique les notions de
légitimité, de commandement et d'obéissance.
Le pouvoir de commandement que l’homme ne sait
pas utiliser est alors dicté par un élément extérieur figure de l’autorité .
Et qui ainsi a pour principale
fonction de commander le corps et l’esprit.
C’est ainsi qu’afin d’illustrer son propos N expose deux
exemples concrets de ces dires que sont le bouddhisme et le christianisme.
« D’où il faudrait peut-être conclure que les deux religions universelles , le bouddhisme et le
christianisme ont pu trouver la raison de leur émergence , et surtout de leur brusque expansion, dans
une formidable maladie de la volonté »
A travers cette phrase nous pouvons soutenir que N perçoit le bouhisme et le cristiannisme comme
les 2 religions universelles , ce qu’il dit explicitement.
Le Bouddhisme est arrivé en Europe au début
du XIXe siècle .Pour N= nihilsime jugement selon lequel le monde tel qu’il est ne devrait pas être et le
monde tel qu’il devrait être n’existe pas.
Les textes bouddhistes parurent mériter l'attention des
philosophes, lesquels écrivirent et épiloguèrent sur le chemin bouddhique et son but ultime:
le nirvâna.
Mais comme ils échouèrent à s'en faire une idée positive, car le nirvâna suppose
l'expérience de la vie allégée de toute souffrance, ils l’interprétèrent comme néant.
.
Le Bouddhisme
et son asthénie de la volonté s’oppose à une sagesse dyonisiaque impliquant même les plaisirs
comme douleurs.
Boudha cherche à atteindre la délivrance du nirvana alors que N enseigne à
supporter le monde et sa non-délivrance.
C’est ainsi que pour lui le bouddhisme ne peut coïncider à
une appréhension de la vie complètement réelles et fondées sur un discours vrai.
Pour ce qu’il s’agit
du christianisme tel qu'il le perçoit en....
»
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