Notre liberté de penser a-t-elle des limites ?
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Termes du sujet:
LIMITE (n.
f.) 1.
— Ce qui sépare deux portions d'espace ; par anal., ce qui borne une étendue, un temps, une
fonction.
2.
— Extension extrême d'une étendue, d'une faculté, sans que pour autant on ait à concevoir quelque
chose qui lui serve de borne ; en ce sens, KANT oppose limite à borne.
3.
— (Math.) Un nombre A est la limite d'une
série croissante S, si, quel que soit ∑ aussi petit que l'on veut, il existe toujours un nombre B appartenant à s, tel
que A - B < ∑.
PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par
opposition à l'animal.
Synonyme d'entendement, de raison.
PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de
la connaissance; unir des représentations dans une conscience.
LIBERTÉ:
Ce mot, en philosophie a trois sens :
1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun
d'eux.
2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être
contraint par une force extérieure.
3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
I - LES TERMES DU SUJET
A - LIMITE
Une limite " délimite ", en marquant un terme, une borne, une fin.
Celle-ci peut être relative à de pures capacités
psychologiques (mémoire, attention ...).
Il est ici question, plus précisément, d'une limite de la liberté de penser.
B - LA LIBERTE
La liberté engage fondamentalement un rapport à autrui (être libre, c'est ne pas être empêché, asservi - être
indépendant).
Elle engage - aussi fondamentalement - un rapport à la loi et au droit, un consentement : celui
d'obéir à une loi qu'on s'est soi-même prescrite.
C - PENSER
Ne pas s'en tenir à une définition vague de la pensée, que l'on confondrait avec l'imagination ou la rêverie.
Penser
implique une démarche rigoureuse d'argumentation, de réponse à des objections, de formulation et de
conceptualisation.
II - L'ANALYSE DU PROBLÈME
A l'évidence, il n'y a pas de limites à une telle liberté, on dirait même que c'est la liberté par excellence : d'abord, je
peux penser (à) ce que je veux - autant que mon imagination, ma mémoire, mon désir me le permettent.
Ensuite, nul ne peut violer mon for intérieur et me forcer à penser autrement que je pense ou à autre chose que ce
à quoi je pense.
Mais à la réflexion, il faut revenir sur ce jugement car : que vaut cette pensée muette ? Qu'est-ce qu'une liberté qui
ne s'exprime pas ? Mieux : m'empêcher de m'exprimer, n'est-ce pas du même coup m'empêcher de penser ?
III - UNE DÉMARCHE POSSIBLE
A - LA LIBERTE DE PENSER : L'ESSENCE MEME DE LA LIBERTE
Il y a sans doute des bornes à notre capacité de penser : elles tiennent à l'étendue de notre mémoire, à notre
puissance d'attention, à l'ampleur de notre imagination, à notre habileté à relier entre elles des idées..
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