Notre conscience témoigne-t-elle de notre liberté ?
Publié le 04/11/2022
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Notre conscience témoigne-t-elle de notre liberté ?
Bien que la conscience ait été réfutée, commentée et expliquée de diverses façons
par les plus grands philosophes tels que Platon, Descartes ou encore Bergson, elle pût
être de manière sûre définie comme déterminante du choix de l’homme ayant pour rôle
d’agir sur celui-ci.
Cependant, du fait de sa dimension réflective (comme un miroir
réfléchissant toujours à ce qui lui fait face), la conscience nous oblige en permanence à
nous juger et à juger notre condition.
Ainsi, il découle que la liberté de l’homme apparaît
comme une entrave à sa conscience, puisque celui-ci va effectuer un acte de liberté en
utilisant sa conscience immédiate, réfléchis ou morale.
La conscience est par définition
un support à l’homme lui permettant d’avoir connaissance des choses qui l’entoure, mais
en outre d’avoir une connaissance de soi-même.
Dans cette étude, l’interrogation qui
peut subvenir est celle sur notre conscience.
Est-elle en mesure d’affirmer que l’homme
est un être libre grâce à elle ? Dans une première approche, nous pourrions présenter la
conscience commune à tout homme, dite conscience immédiate qui détermine et guide
les actes de l’homme provenant d’une entière spontanéité, qui va l’accompagner dans
ses actes, ses idées ou ses perceptions.
Pour poursuivre l’analyse du sujet, il est
important de se pencher sur la conscience réfléchie des hommes.
Cette conscience
permet le retour sur soi-même ou sur ses propres connaissances, elle présuppose la
conscience spontanée de l’homme et va lui permettre de raisonner sur telle ou telle chose
en prenant un recul critique sur lui-même et sur les situations lui faisant face.
Enfin pour
clôturer le dernier niveau de la conscience, parlons de la conscience morale.
Elle porte
sur l’idéal d’accomplir, sur les valeurs de la vie, sur la nature du bien et du mal et donc sur
les actes que l’on pose.
Or, cette conscience ne peut naître qu’à partir de la conscience
réfléchie lorsque que cette dernière dégage un certain nombre de choix possibles.
C’est un défaut commun aux hommes d’agir trop rapidement sans aucun
discernement et prise de recul sur leurs consciences face aux situations se présentant à
eux.
Nombreux sont ceux qui agissent instantanément, sans aucune réflexion et qui par
la suite leur porte préjudice mais surtout les privent d’une certaine liberté.
Il est vrai, que
la liberté dépend de la volonté de l’homme et donc de sa conscience d’agir.
La liberté
peut être perçue comme une absence d’entraves, de contraintes et de peines.
Mais cette
liberté nous procure la faculté d’agir ou non.
Prenons l’exemple des constatations que le
du peuple face à son gouverneur.
Il est bien connu, et cependant rare, que le peuple ne
se contente pas seulement de suivre et d’écouter pleinement les directives et lois dictées
par les gouverneurs, sans n’avoir rien à réprimander, on peut se référer au contrat social
de Rousseau.
L’homme par sa conscience immédiate pense être privé de sa liberté
lorsqu’on lui impose par exemple tout simplement de suivre une loi tel qu’il est interdit de
traverser au feu rouge ou encore d’avoir l’obligation d’attacher sa ceinture de sécurité
dans une voiture, à première vue, cela peut être perçu vraisemblablement comme un
ordre incontestable privant l’homme d’agir comme il le voudrait, et ce du à sa conscience
spontanée qui ne lui permet pas de prendre assez de recul sur cette directive.
Ce n’est
qu’après vif retour sur lui-même, que l’homme atteindra la conscience réfléchie et
comprendra donc que les lois ou règles qui lui sont imposées ne sont pas faites pour lui
poser problème, mais sont créées avant tout pour son propre bien à lui et lui procurent
donc une plus grande liberté qu’il n’aurait pu l’imaginer.
Ce qui revient à dire que même à
travers des obligations, l’humain peut travailler à sa liberté, car cela le rend libre.
Les
barrières qui lui font face, le protègent d’une plus grande atteinte à sa liberté.
L’homme
doit donc par conséquent accepter cette contrainte pour être pleinement libre.
Cette
liberté de Spontanéité peut nous raccrocher à l’idée que Bergson a sur celle-ci; il
soutenait qu’être libre était d’être déterminé par le motif le plus fort.
Pour en conclure, la
conscience spontanée est assimilé à une certaine forme du mal puisqu’elle renferme
l’homme dans une grande illusion qui ne lui permet pas d’obtenir une pleine liberté.
Les
exemples peuvent être multiples mais prenons l’un des plus répondus celui de la
dépendance à l’alcool ou les drogues, le consommateur a pleinement conscience de ce
qu’il consomme et il les ait car cela lui procure un certain plaisir mais il en se laissant
tenter par ces choses, il rentre dans un cercle vicieux qui certes lui procure du bien mais
si l’on analyse les choses avec recul on comprend rapidement que l’homme va se voir
endoctriner et s’emprisonner dans cette dépendance.
De cette sorte, le fait d’être
dépendant ou dans l’incapacité de respecter les limites du raisonnable, fait vivre l’homme
dans le nenni et l’ignorance et il s’éloigne donc de sa propre liberté simplement par
automatisme de pensée.
Notre conscience spontanée peut donc diriger toutes les parties
de notre corps pour agir.
Paul Ricoeur disait “Le cerveau ne pense pas au sens de pensée
qui se pense.
Mais vous pensez avec le cerveau”.
Le second niveau de conscience que l’homme peut atteindre, est celui de la
conscience réfléchie.
Il peut paraitre hautain d’oser dire que l’homme “peut” attendre ce
degré de conscience mais il va de soi que tous les hommes ne peuvent obtenir
pleinement cette conscience puisqu’elle est possible seulement si l’on y porte une
certaine attention.
La conscience réfléchit, d'où appellation a ce besoin d’analyse, de
réflexion et de recul pour pouvoir l’utiliser.
Et il n’est pas donné à tout homme d’obtenir
ses capacités.
Les nouveaux-nées par exemple ne peuvent pas directement connaitre ce
qui est bon ou mauvais dans leurs agissements, car la conscience se forme par le vécu,
et l’on peut imaginer seulement ce....
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