Notes de cours: LA SOCIETE
Extrait du document
«
1 l'homme, être social
• Comme l'observait déjà Aristote « la société est une réalité naturelle et l'homme est par nature un être fait pour
vivre en société ».
• Ainsi un homme non socialisé, c'est-à-dire qui aurait toujours vécu en dehors de toute société, ne peut être qu'un
homme déshumanisé, comme en témoignent les enfants sauvages : un homme ne devient homme que dans et par
une société (cf.
Aristote : « l'homme qui ne fait en rien partie d'une cité (= société) est ou une brute ou un dieu »).
• La vie psychologique de l'homme dépend en effet entièrement de conditions sociales qui autorisent sa naissance
et son développement.
(Le langage, en particulier, auquel est liée la pensée, est un phénomène purement social.)
2 état de nature et nature humaine
• La philosophie grecque ignorait l'opposition entre état de nature et état de société.
Ainsi pour Aristote « il est
évident que la cité existe par nature et qu'elle est antérieure à l'individu.
»
• Ce sont surtout les philosophes du XVIIIe siècle qui se référèrent à un état de nature qui serait l'état de l'homme
avant toute organisation sociale.
• Mais l'histoire et l'ethnologie ont montré que cet état de nature n'a jamais existé et ne pouvait exister puisque
l'homme n'est homme qu'au sein d'une société.
En fait, même Hobbes ou Rousseau reconnaissaient que l'état de
nature était essentiellement un concept théorique désignant ce que pourrait être l'état des hommes s'ils n'étaient
pas régis par des lois et un gouvernement.
• Le concept d'état de nature implique l'existence d'une nature humaine immuable, indépendante des rapports
sociaux.
Cette thèse a été rejetée par Marx qui fait au contraire de l'homme le produit de conditions socioéconomiques historiquement déterminées (cf.
p.
40).
3 société humaine et société animale
Les sociétés humaines se distinguent radicalement des sociétés animales.
En effet :
— Dans les sociétés animales les individus sont régis uniquement par leurs instincts, c'est-à-dire du dedans, alors
que dans les sociétés humaines les individus sont régis par des règles conventionnelles, c'est-à-dire qui leur sont
imposées du dehors.
En d'autres termes, les lois organisant les sociétés animales relèvent du biologique pur, celles
des sociétés humaines du culturel.
— En conséquence, les lois des sociétés animales sont uniformes et constantes (les sociétés d'abeilles sont
organisées de la même manière en n'importe quel lieu géographique et à n'importe quelle époque) contrairement à
celles des sociétés humaines qui ne sont ni universelles ni invariables : seules les sociétés humaines évoluent, ont
une histoire.
4 société et institutions
• Toute société est productrice d'institutions.
— Au sens large, on peut entendre par institution l'ensemble des comportements et des idées qui se caractérisent
par leur dimension impersonnelle et collective, et qui sont transmis aux individus par le biais de l'éducation entendue
au sens large.
En ce sens, pratiquement tous les faits sociaux peuvent être considérés comme des institutions.
— Au sens strict, les institutions sont l'ensemble des formes ou des structures sociales telles qu'elles sont établies
par la coutume ou la loi.
• Une institution est englobante en ce sens qu'elle dispose d'une puissance et d'une longévité supérieures à celles
des individus à travers lesquels elle fonctionne.
• Les institutions sont toujours des faits historiques : elles ne sont ni universelles ni immuables..
»
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