Nietzsche: Une critique généalogique de la morale et de la métaphysique
Extrait du document
□ Nietzsche est un philosophe du soupçon. Que la réalité des choses se situe au-delà des apparences et que la vérité se définisse relativement à cette réalité qui n'est pas sensible, tel est ce que Nietzsche dénonce, remettant en cause la tradition philosophique depuis Platon. La notion métaphysique de vérité, « une cohue grouillante de métaphores, métonymies, anthropomorphismes... », est récusée, ainsi que la notion traditionnelle d'« essence ».
«
Nietzsche combat l'esprit réactif de la morale et de la religion et opère un renversement des valeurs
traditionnelles.
Ruinant la conception métaphysique de la vérité, il exalte la vie dans sa puissance
d'affirmation, dans sa volonté de puissance.
Zarathoustra est l'image d'un homme nouveau, le surhomme.
La critique de la métaphysique
□ Nietzsche est un philosophe du soupçon.
Que la réalité des choses se situe au-delà des apparences et que la
vérité se définisse relativement à cette réalité qui n'est pas sensible, tel est ce que Nietzsche dénonce, remettant
en cause la tradition philosophique depuis Platon.
La notion métaphysique de vérité, « une cohue grouillante de
métaphores, métonymies, anthropomorphismes...
», est récusée, ainsi que la notion traditionnelle d'« essence ».
□ Cette critique passe par une réflexion sur le langage.
Insistant sur le caractère figuratif du langage, Nietzsche s'en
prend à tous ceux qui, en se laissant piéger par le discours, n'ont fait qu'inventer un arrière-monde, le monde
prétendu des essences.
□ Selon lui, ce qu'on a traditionnellement désigné et évalué comme n'étant que l'apparence des choses est l'unique
réalité, et celle-ci doit être envisagée dans sa multiplicité et sa richesse.
C'est pourquoi Nietzsche, critiquant la
métaphysique et la science qui prônent un idéal de vérité, s'oriente vers l'art, qui joue sur les apparences et les
significations.
La généalogie de la morale
□ Nietzsche démystifie les jugements rationnels et les jugements moraux, dans leur prétention à l'objectivité, en
montrant qu'ils correspondent en fait à des évaluations.
Ils ne sont donc que des symptômes qu'il faut interpréter
comme tels.
Ce travail de démystification est celui d'une « généalogie », celle-ci s'employant à retracer la genèse
de ces jugements afin de mettre au jour leur relativité et leur historicité, sans pourtant qu'une origine première soit
jamais atteinte.
□ Une telle « généalogie » est directement pratiquée à propos des jugements moraux et de l'opposition
traditionnellement admise entre les valeurs du bien et du mal.
Selon lui, les valeurs du bien et du mal renvoient à
l'état des forces vitales et à la domination de forces réactives.
Nietzsche combat cette morale des faibles, encore
appelée « morale du ressentiment ».
La volonté de puissance
□ Pour Nietzsche, la réalité est « vie », au sens d'un jeu de forces qui s'affrontent.
Les forces « réactives » se
posent en niant ou en mutilant les autres, les forces actives s'affirmant au contraire sans s'opposer.
Nietzsche
exalte la vie dans sa « volonté de puissance », c'est-à-dire dans sa force et sa vitalité même, dans sa tendance
profonde qui est intensification.
□ Aux ennemis de la vie, il oppose, à travers Zarathoustra, l'image d'un homme nouveau, « le surhomme », libre visà-vis des valeurs traditionnelles et suffisamment fort pour faire l'épreuve de la vie, dans sa puissance.
Le surhomme
acquiesce à la pensée de « l'Éternel Retour », c'est-à-dire au mouvement cyclique et sans fin de la vie..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Nietzsche: Une critique généalogique de la morale et de la métaphysique
- Nietzsche: La généalogie de la morale
- Nietzsche: L'impératif de la vie contre l'obligation morale
- Nietzsche: Critique de la superficialité de la conscience
- NIETZSCHE et les origines de la morale