NIETZSCHE: «Celui qui est saoul du jeu et qui n'a point, par de nouveaux besoins, de raison de travailler, celui-là est pris parfois du désir d'un troisième état, qui serait au jeu ce que planer est à danser, ce que danser est à marcher...
Extrait du document
«
Par–delà l'opposition entre travail et loisir.
« Celui qui est saoul du jeu et qui n'a point, par de nouveaux besoins, de raison de
travailler, celui-là est pris parfois du désir d'un troisième état, qui serait au jeu ce que
planer est à danser, ce que danser est à marcher...»
Nietzsche, Humain trop humain (1878).
• Si l'on considère le travail comme aliénant (c'est-à-dire qu'il soumet l'homme à autre
chose que soi-même), on peut être tenté de penser que c'est dans le loisir que l'homme va
pouvoir s'accomplir.
Mais Marx explique que le repos octroyé au travailleur n'est en fait
qu'un moyen de lui laisser le temps de reconstituer sa force de travail.
• C'est pourquoi Nietzsche parle d'un «troisième état»: un état où travail et jeu se
confondent.
C'est, par exemple, l'état de l'artiste.
Cela ne signifie pas que celui-ci ne peine
pas au travail, ni qu'il ne doive pas apprendre à maîtriser de multiples techniques.
Mais au
lieu d'être asservie à une production utilitaire, son oeuvre, sa création, est une fin en soi,
qui lui permet d'accomplir sa liberté.
Explication de texte : Nietzsche, Humain, trop humain Tome 1, paragraphe 611
INTRO
Nietzsche est reconnu comme l'un des génies ayant façonné le visage du XX° s.
il publie humain trop humain en 1878.
Cette œuvre ébranle alors les théories de la métaphysique.
Dans le texte étudié, Nietzsche s’intéresse au travail, et à la façon dont il mène au bonheur, le bonheur vu par les
artistes et les philosophes.
Dans les sociétés modernes, l’organisation sociale se fait autour du travail.
Afin de parvenir à un équilibre, les hommes
se sont répartis les taches, chacun a une tache bien précise.
Ceci est la division sociale du travail.
Cette efficacité du
travail communautaire permet d’instaurer l’ordre au sein d’une hiérarchie.
Le travail est aussi symbole de
reconnaissance sociale.
Au Moyen-Age, le nom de famille des paysans était celui de leur profession.
Par définition, le travail est une tache pénible, voire une torture (travail vient du latin tripalium : outil de torture en
forme de trépied).
Le mot « travail » est aussi associé à Adam et Eve : le travail serait une sorte de condamnation
divine pour avoir goûté au fruit de la connaissance.
Afin de mener l’explication de ce texte, nous le décomposerons en quatre parties défendant les quatre thèses que
voici :
-Les besoins sont sans cesse renouvelés.
Ils sont le moteur du travail.
-Le travail est chez l’homme un besoin physique.
Sans travail, il s’ennuie.
-Pour échapper à l’ennui, l’homme travaille démesurément ou joue.
-Quand l’homme est saoul du jeu, il peut se mettre à la recherche du bonheur.
Les besoins de l’homme l’amènent a travailler.
Dans la vie en société, l’homme est contraint à travailler pour satisfaire
ses besoins vitaux : manger, être à l’abri etc.
Travailler est indispensable a l’homme social.
Il vit en effet au dépend
des autres.
Cependant, un homme vivant en marge de la société, peut ne pas travailler pour satisfaire ces besoins.
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