Ne désirons nous rien d'autre que ce dont nous avons besoin ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet:
Le sujet conduit à poser une distinction
entre le besoin et le désir.
Or il faut remarquer que le terme
"besoin" a deux sens très différent:
Dans un premier sens, le besoin
est ce qui est nécessaire, ce qui est vital.
La nourriture est un
exemple de besoin vital.
En ce sens le besoin a plus de force que
le simple désir, ou plutôt il est un désir plus puissant que les
autres, parce qu'un besoin naturel est un besoin dont je ne peux
me passer.
Mais le besoin exprime également
l'idée de la simple utilité, je peux avoir besoin de quelque chose
pour accomplir une action alors que je ne désire pas cette
chose.
Dans ce cas, ce dont j'ai besoin, je ne le désire qu'en tant
qu'il est un moyen de ce que je désire vraiment.
Un exemple très
simple illustre cet emploi du terme.
Si je désire un objet j'ai
besoin d'argent.
On voit alors qu'ici le rapport est inversé.
Le
besoin est un désir secondaire.
Si on ramène l'argent à son
utilité, je ne désire de l'argent que pour m'acheter ce dont je
désire.
Il y a des désirs que je ne suis pas obligé de
satisfaire, dont ma vie ne dépend pas.
Le désir de certains objets
de luxe répondent à d'autres désirs que le simple besoin naturel.
Problématisation:
Le sujet nous conduit à réfléchir sur la distinction entre
désir et besoin mais aussi dans ce que nous ressentons comme
des besoins, les besoins véritables des besoins superflus.
Mais le
désir qui se nourrit de lui-même et n'est jamais assouvi s'il est un
besoin, quel type de besoin est-ce?
Proposition de Plan:
1.
Les besoins vitaux: un désir supérieur?
a)
Quand nous avons faim et que nous sentons le
besoin de se nourrir par une manifestation du corps alors le désir
suscité est si puissant que tous les autres désirs se taisent.
Par
exemple, qu'est ce que le désir de la vérité en face des besoins
vitaux? La contemplation philosophique des idées ne peut être
éternelle parce que notre corps ne peut se nourrir seulement de
nourriture spirituelle.
Ainsi satisfaire ses besoins est une priorité.
Ce n'est qu'après avoir satisfait ces besoins que peut surgir
d'autres désirs.
b)
Pour preuve, on peut penser à l'évolution
technique qui a pu délivrer du temps libre aux hommes et
découvrir ainsi de nouveau plaisirs.
L'organisation sociale des
hommes et ce dès les premières sociétés, par l'entraide, a pu
faire naître des liens sociaux toujours plus riches.
Le philosophe,
par ailleurs, dans l'Antiquité est celui qui ne travaille pas.
Le
travail avait alors un sens très différent et très péjoratif.
Il
consistait à des tâches très rudes accomplies par les seuls
esclaves.
Il faut donc que l'homme s'arrache de ses besoins
naturels pour faire de la philosophie, de la politique, de l'art et ce
par une organisation.
Or ces nouveaux désirs ne sont pas des désirs dont on a
naturellement besoin, sont-ils tous pour autant tous des désirs
superflus?
2.
Les désirs superflus.
Le besoin, ce n'est pas seulement ce qui est nécessaire mais, en
un autre sens, ce qui est utile.
a)
Pour Rousseau, les désirs de biens superflus
naissent de la vie en société.
Si l'on désire un objet, ce n'est plus
pour le plaisir immédiat qu'il nous apporte, mais pour le prestige.
»
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